mardi 20 mai 2014

Saligue du gave d'Artix: Une nouvelle espèce, le bruant proyer.

C'est très agréable de découvrir une nouvelle espèce dans ce site naturel...
Ce qui fait 189 espèces observées depuis 1984 et dépendante du milieu, je ne compte pas les espèces vues en vol migratoire. 
Malheureusement j'ai loupé la photo.
Au même moment il tourne la tête.

Ensuite il est flou, et il s'envole avant l'autre photo.

lundi 19 mai 2014

La situation des populations et la biologie des vautours fauves dans les Pyrénées Françaises.

Au travers de trois livres anciens.

                                 Andréas Guyot

Dans un premier article que vous avez reçu avec le dossier de la réunion du 27 octobre 2009, j’ai évoqué (comment expliquer le problème « Vautour » et quelles solutions.)

Dans un autre article publié en 1993, (Le nourrissage des vautours : était-ce vraiment indispensable ?, j’avais déjà posé la problématique du dit nourrissage.

Cet article va vous présenter au travers de livres anciens la population et la biologie des vautours dans les Pyrénées Françaises.

1° Philippe, Ornithologie Pyrénéenne, oiseaux sédentaires - Oiseaux de passages, Bagnères 1873.

Texte :
Vautour Arrian – Vultur Cinereus. (Linn)
Tête très forte, garnie à sa partie postérieure de petites plumes brunes. Cou dénudé ; la peau de couleur bleuâtre. Première rémige courte, la quatrième est la plus longue ; queue carrée, constamment usée à sa partie supérieure. Iris d’un brun foncé. Plumage d’un brun plus ou moins foncé. Longueur 3 pieds 7 à 8 pouces, le vieux mâle.
La femelle est plus grande à 13 ou 14 pouces d’envergure. L’iris est d’un brun clair.
Les jeunes ont le cou couleur de chair tirant sur le bleuâtre ; le plumage fauve ; l’iris foncé. L’arrain habite de préférence le revers méridional des Pyrénées, mais parcourt en tout temps la chaine. Il est sédentaire et niche dans notre département sur les rochers du Clot de Mountarioux. On le voit d’origine voyager par troupes assez nombreuses.
Il est redouté des bergers. Les animaux vivants sont sa nourriture habituelle ; il les met à mort et les déchire sur place. On l’a vu quelquefois, pressé par la faim, s’abattre sur des charognes. Les jeunes se rabattent plus volontiers sur des animaux morts. L’odorat semble nul chez cet oiseau et même dans tout le genre. Privé de nourriture pendant douze jours, deux arrians que j’élevais ne sentirent pas de la viande recouverte d’une simple feuille de carton, bien qu’elle répandie une odeur très forte. Ils l’engloutirent avec avidité, dès que je l’eus découverte.
Ces oiseaux sont susceptibles d’éducation.
Un autre arrian que j’ai gardé pendant sept années, répondait très bien à ma voix ; il était jaloux des mes caresses et se précipitait sur mon chien, dès que je faisais mine de vouloir le caresser. Nos montagnards, qui utilisent toute chose, prétendent que la chair de l’arrain est excellente, convenablement préparée à la sauce au vin.
Le plumage de ce vautour n’est parfait qu’au bout de cinq ou six ans.

(D’Andréas : ce vautour est le vautour moine, il fait l’objet d’une réintroduction dans le massif central).
Voici maintenant le vautour Fauve :

Texte :
Vautour Griffon- Vultur Fulvus (Linn).
Diffère du précédent par son cou couvert d’un duvet blanc et laineux, par son plumage isabelle, sa collerette de plumes blanches à barbes déliées. Le vieux mâle mesure 3 pieds 10 à 11 pouces.
La femelle a 4 à 6 pouces de plus, son envergure est de 9 à 10 pieds.
Les jeunes sont de couleur fauve, la baguette des plumes est blanchâtre ; la collerette longue et fauve, et non à barbes déliées. Ce n’est qu’à la quatrième mue que ces oiseaux revêtent la livrée isabelle.
Lâche et ignoble, le griffon a peur des plus petits animaux vivants. Ce n’est qu’en société et pressé par la faim, qu’il se décide à attaquer les bêtes à laine et les chamois. Il se rabat sur toute charogne, quelque putréfiée qu’elle soit. Ce vautour supporte très longtemps la faim. On le mange à l’étouffé, après l’avoir fait mariner cinq à six jours, pour lui faire perdre son odeur musquée.
Il niche dans les rochers les plus inaccessibles qui avoisinent notre Pic du Midi, ainsi que sur les rochers des environs de Paillole et de Sarrancolin. Ses œufs sont rugueux, gros et pointus, d’un gris blanchâtre, marqués de quelques taches rougeâtres. Les œufs blancs appartiennent aux jeunes couples. Il est commun sur les Pyrénées et sédentaire. Son odorat est obtus.

2° L.J. Yeatman, Histoire des oiseaux d’Europe, Bordas 1971.

Vautour Fauve, Gyps fulvus.
Extrait ; …..Dans les Pyrénées Françaises, les frères Terasse ont parcouru les vallées les plus reculées et n’ont découvert que 2 colonies comprenant en tout 35 couples constituant la totalité de la population française. C’était autrefois un oiseau observé en nombre dans la partie occidentale de la chaine et les tireurs au fusil ont une grande responsabilité dans cette quasi-disparition. J’ai assisté dans mon enfance à une de ces chasses au sommet de la Rhune aux portes de Saint-Jean-de-Luz : j’y étais conduit par un parent naturaliste compétent et passionné mais appartenant à une génération de collectionneurs pour qui seul comptait un spécimen mort.
Dissimulé au cours d’une longue attente près d’une carcasse placée deux jours à l’avance, je vis d’abord se poser des corbeaux, puis vinrent des milans, enfin les deux Vautours qui n’avaient cessé de planer descendirent, bientôt suivis de plusieurs autres. Ce jour-là, il n’y eut qu’un coup de fusil et qu’une victime mais souvent il devait se faire de vrais massacres à en juger d’après les cartes postales sur lesquelles des imbéciles suffisants paradaient devant des brochettes de vautours morts.
La situation est meilleure dans les Pyrénées espagnoles où les colonies sont assez nombreuses. Des rassemblements d’une centaine d’oiseaux n’ont pas d’autre origine. Les principales chaines de montagnes de la péninsule abritent des colonies de vautours fauves…….. 

3° A.E. Brehm, l’homme et les animaux, les oiseaux, J.B. Baillière et fils Paris 1878.
Texte :
Le Gyps fauve – Gyps fulvus.
Caractères.- Le gyps fauve est un oiseau de 1m13 de long, sur 2m72 d’envergure ; la longueur de l’aile pliée est de 72cent, celle de la queue de 32. Son plumage est d’un brun fauve clair uniforme, le ventre étant plus foncé que le dos. Chaque plume est bordée d’un liseré clair. Les grandes couvertures supérieures de l’aile sont bordées de blanc, ce qui forme une bande claire en travers de l’aile. Les rémiges primaires et les rectrices sont noires ; les rémiges secondaires d’un gris brun, bordées en dehors d’un mince liseré fauve ; les plumes de la collerette blanches ou d’un blanc jaunâtre. L’œil est brun clair ; la cire gris de plomb foncé ; le bec brun de corne ; les pattes sont d’un gris brunâtre clair.
Les jeunes oiseaux ont un plumage plus foncé, avec les tiges de plumes plus apparentes. Les plumes de la collerette sont brunes, longues et minces, tandis que, chez l’adulte, elles sont courtes ébarbées et blanches.

Distribution géographique.- Le gys fauve est commun dans la Transylvanie, dans toute la péninsule Hellénique, à partir des Balkans, dans l’est, le sud et le centre de l’Espagne et dans le sud de l’Italie ; quelquefois, mais rarement, il s’égare jusqu’en Allemagne. Il est bien plus répandu encore dans toute l’Egypte, dans le nord de la Nubie, dans la principauté de Tunis, en Algérie, au Maroc, et il est également commun dans le nord-ouest de l’Asie. On le trouve dans l’himalaya ; mais il descend rarement dans les plaines de l’Inde, où il est remplacé par deux espèces voisines, les gyps indicus, et gyps bengalicus, qui lui ressemble beaucoup.

Mœurs, habitudes et régimes.- Tous les gyps paraissent habiter les rochers, et ce n’est que là que l’on trouve leurs aires : aussi les rencontre-t-on surtout au voisinage des montagnes escarpées. Jamais je n’ai vu le gyps fauves perché sur un arbre ; par contre, le gyps de Ruppell y passe souvent la nuit. D’après ce que j’ai pu observer, les gyps manquent totalement dans l’intérieur des forêts.
Les mœurs des gyps se rapprochent beaucoup de celles des autres vulturidés ; toutefois, elles présentent quelques différences importantes. Les gyps se meuvent avec plus de rapidité et d’élégance que les autres vulturidés de l’ancien monde ; en s’abattant, surtout, ils déploient presque autant de légèreté qu’un faucon, et change facilement de direction, tandis que les autres se laissent tomber verticalement presque jusque sur le sol.
A terre, ils marchent assez bien pour qu’un homme ait de la peine à les atteindre à la course. De tous les vulturidés, ils sont les plus rusés, les plus colères, les plus violents. Leur intelligence est bornée ; les basses qualités, seules, semblent être développées chez eux.
Ils vivent en grandes sociétés, nichent en colonies, et se réunissent souvent à d’autres vautours ; mais ils sont toujours les premiers à amener la discorde, et ne tardent pas à dominer les autres espèces. Ils marchent droit sur celui qui les attaque. Blessés, ils se défendent avec rage, se précipitent même sur l’homme, font des bonds d’un demi-mètre de haut, claquent du bec et s’élancent toujours vers la figure de leur adversaire. Quand on les attaques, ils se sauvent d’abord en courant ; mais les serre-t-on de trop près, ils se retournent subitement, sifflent comme les hiboux, roulent des yeux furieux.
Est-on parvenu à les saisir, ils se défendent avec leurs serres, et, quelque peu acérées qu’elles soient, elles n’ont font pas moins de blessures dangereuses. Ils ne se comportent pas autrement vis-à-vis de leurs semblables. Il arrive parfois que deux gyps, qui, jusque-là, avaient vécu la paix la plus profonde, qui volaient tranquillement l’un à côté de l’autre, commence un combat, dans l’ardeur duquel ils oublient la hauteur où ils se trouvent.
« Dans une chasse à la Sierra de Guadarrama, dit mon frère, je vis haut, dans les airs, deux gyps fondre tout à coup l’un sur l’autre ; ils se saisirent mutuellement, et, incapables de continuer à voler, ils tombèrent à terre en tourillonnant comme une masse inerte. Cela ne refroidit pas leur fureur. Ils continuèrent la lutte, sans se préoccuper de ce qui les environnait. Un berger voulut s’en emparer et tomba dessus avec un bâton.  Il leur fallut recevoir plusieurs coups, avant que l’idée leur vint qu’ils feraient bien mieux de s’éloigner et de remettre à plus tard la reprise de leur duel. Ils finirent par se séparer et par se sauver à tire-d’aile, chacun de son côté. »
Ils ont leur rôle déterminé dans l’attaque d’un cadavre : ce sont eux qui mangent surtout les organes contenues dans les cavités. Quelques coups de bec leur suffisent pour ouvrir dans la paroi abdominale une brèche suffisante pour y entrer leur long cou. On voit, à leurs tressaillements, avec quelle ardeur ils sont à l’œuvre. Ils avaient les viscères, comme le cœur, le foie, sans sortir la tête de la cavité abdominale ; quant aux intestins, ils les tirent hors du corps, puis les coupent d’un coup de bec et les avalent par morceaux. Leur tête et leur cou sont recouverts de sang et de débris, leur aspect est hideux. Je ne sais si, en réalité, ils attaquent les animaux malades ou mourants, comme le condor.
Les Arabes et les bergers des montagnes du sud de la Hongrie leur imputent de pareils méfaits. Ces derniers ont assuré à Lazar que le vautour chauve attaquait et tuaient les moutons égarés.
D’après mes observations, les gyps dorment longtemps pendant le jour. Ce n’est que quelques heures avant midi qu’ils se mettent en chasse, et, vers midi, ils prennent leur nourriture. Lorsqu’ils ont des petits, ils sont tenus à plus d’activité. Lazar , du moins, m’écrit en avoir vu « à cette époque, partir peu après le lever du soleil, et parcourir d’abord pendant près d’une heure les alentours du rocher où ils étaient établis. S’élevant ensuite peu à peu, en décrivant des cercles de plus en plus grands, ils finissent par disparaître dans le lointain. Vers midi, ils reviennent, chacun de son côté, se réunissent près de leur colonie, et se remettent à tourner autour de leur rocher. Après cet exercice, ils viennent se poser sur une saillie, sur une arête, et s’y reposent durant quelques heures. Entre deux et trois heures de l’après-midi, ils s’élèvent de nouveau avec grand bruit, tournent quelquefois autour de leur demeure, et repartent pour se mettre en quête de nourriture ; mais ils y consacrent moins de temps.
Plusieurs heures avant le coucher du soleil, ils sont déjà de retour à l’endroit où ils ont élu domicile »
Baldamus, Kruper, Simmpson et mon frère nous ont fait dans ces derniers temps, connaître le mode de reproduction de gyps fauve. Je ne crois pouvoir mieux faire que de citer textuellement le dernier auteur, qui est le plus complet et le plus concis.
« Dans le midi de l’Europe, les amours du gyps fulvus ont lieu dans la seconde moitié de février ou au commencement de mars. L’aire est construite dans une crevasse de rocher, ou au-dessus d’une saillie qui la surplombe ; elle est formée d’une couche peu épaisse de branches d’un faible volume. La femelle y pond un seul œuf, gros comme un œuf d’oie ; le mâle le couve le matin, et les premières heures de l’après-midi, la femelle tout le reste de la journée. Jamais le gyps fauve ne niche dans les arbres. Lorsque la place convenable, on y trouve plusieurs aires, distantes l’une de l’autre de cent à deux cents pas. Ces colonies ne sont pas formées exclusivement par des gyps fulvus ; on y trouve encore des gypaètes, des aigles de Bonelli, et même des cigognes noires.
« Les gyps fauves ne quittent pas volontiers leurs œufs ; il faut un bruit assez fort pour les attirer hors de leurs trous ; ils se tiennent alors à l’entrée, regardent de tous côtés, cherchant qui a pu troubler leur repos, et ne s’envolent que quand ils sont bien convaincus du danger. Dans mes chasses aux environs de l’Escurial, je me suis souvent amusé à faire lever des gyps de dessus leurs œufs. Chaque fois que je criais, ils apparaissaient, regardaient de tous côtés, et ne pouvant m’apercevoir, rentraient dans leur nid. Un coup de feu les faisait tous fuir en grande hâte ; et il fallait attendre longtemps pour les voir revenir : ce n’était qu’au bout d’une demi-heure qu’ils apparaissaient de nouveau, l’un après l’autre. Chacun visitait les alentours de son nid, puis venait se percher sur le rocher, regardait encore de tous les côtés, et disparaissait enfin au fond de sa crevasse. On a souvent dit et répété que ces vulturidés attaquaient courageusement le chasseur qui voulait s’emparer de leurs petits ; cette assertion est complètement dénuées de fondement.
« On ignore encore quelle est la durée de l’incubation ; on sait seulement qu’à la fin de mars les petits sont éclos. Jamais ces oiseaux n’exhalent une odeur bien agréable. Déjà leur œuf, tout frais pondu, a une odeur de musc si épouvantable qu’il faut être un naturaliste passionné pour avoir le courage de vider un de ces œufs, encore ne le fait-on pas toujours sans dégoût.
« Les petits ressemblent dans les premiers temps à un paquet de laine ; ils les nourrissent avec beaucoup de tendresse ; ils les nourrissent d’abord avec de la viande complètement putréfiée, puis ils leur donnent des aliments plus solides, mais provenant toujours de la même source.
Un pareil régime n’est guère propre, on le comprend, à faire disparaître la puanteur innée de ces oiseaux. Grâce à la quantité énorme d’aliments qu’ils avalent, les jeunes croissent très rapidement ; ce n’est toutefois qu’à trois mois qu’ils peuvent prendre leur essor. »

Captivité.- Baldamus eut un gyps fauve qui avait été dans le nid ; sa taille était celle d’un grand coq ; il était recouvert d’un duvet épais et laineux, d’un blanc sale, il exhalait ; surtout par les narines, une odeur repoussante, et était d’une voracité extrême. A peine capturé, il mangea deux grives et un coucou, le lendemain, un milan, une carpe de moyenne taille et les intestins de plusieurs oiseaux. Trois semaines après, c’est à peine si l’on pouvait le rassasier. En vingt-quatre heures, il engloutit les viscères de deux veaux, et avala tout ce qu’il put trouver, même du bois et de la terre : les passagers du bateau à vapeur, de leur côté, lui, fournirent ainsi quelques aliments. Lui donnait-on un animal entier, il cherchait toujours à lui ouvrir d’abord le ventre. Plus tard, il ne toucha au reste d’un cadavre, avant d’en avoir complètement vidé l’abdomen.
« Sa voracité était telle, dit Baldamus, que quand il me voyait entrer dans son étale sans rien lui apporter, il se mettait à crier, à secouer la tête, se précipitait sur moi, me mordait les pieds et les vêtements. Il apprit bientôt à me distinguer des autres personnes. »
Un gyps fauve apprivoisé est une chose tout à fait exceptionnelle ; d’ordinaire, il reste méfiant et méchant, même avec son maître. « Ce n’est pas trop s’avancer, dit mon frère, que de dire qu’il demeure toujours jusqu’à un certain point dangereux. Une seule fois, j’ai vu un gyps réellement apprivoisé ; c’était dans une auberge, à Bayonne ; encore était-il attaché par une chaine, qui gênait considérablement ses mouvements. Cet oiseau arrivait à l’appel de son maître, s’approchait de lui, se laissait prendre et caresser à la tête, au cou et au dos. Il vivait en très bons rapports avec les chiens de l’auberge.
Lazar dit que le gyps fauve est faux et maussade : il le compare volontiers aux mélancoliques méchants. Il n’en a jamais vu que deux qui fussent apprivoisés. L’un d’eux suivait son maître comme un chien ; il entreprenait parfois de petites excursions, qui duraient un ou deux jours, puis revenait. Le second appartenait à un boucher, qui le conserva plusieurs années. Il vivait en parfaite amitié avec un vieux chien. Lorsque celui-ci mourut, on jeta son cadavre au rapace, mais, quoique affamé, il ne toucha pas à son ancien ami ; il devint triste, refusa toute nourriture, et mourut huit jours après le chien.

Usage et produits.- En Égypte, les plumes du gyps fauves sont employées à divers usages. Les pennes des ailes et de la queue servent, notamment, de parures et entrent dans la confection de divers ustensiles. Dans l’île de Crète et en Arabie, on vend, dit-on, les peaux de vautour aux pelletiers, pour en faire des fourrures ; les seigneurs arabes et turcs, d’après Belon, payaient ces fourrures excessivement chères. Aujourd’hui, on ne parait plus connaître cet usage en Égypte ; du moins, n’en ai-je jamais entendu parler.

D’Andréas : il m’a semblé important que vous connaissiez cette histoire du vautour fauve à travers les âges, car cela relativise l’excès de certain défenseur, vous remarquerez que le problème des attaques étaient déjà connu, je l’ai souligné dans le texte.
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Comment expliquer le problème "vautour" et quelles solutions. ?

Je vous présente cette analyse avec des propositions afin trouver une solution qui ne fasse pas du vautour fauve la victime d’un système mis en place et incontrôlé par l’homme.

Il est important que les éleveurs retrouvent la confiance avec cet oiseau, et que celui-ci fasse son travail d’équarisseur le plus naturellement possible.

Je pense qu’il nous faut retrouver la situation antérieure, des années 1990, avec environ 300 couples nicheurs dans les Pyrénées Atlantiques.

Actuellement et cela dure depuis 2006, les vautours fauves subissent un déséquilibre de ressource alimentaire, cela se traduit par des attaques sur le bétail en zone de piémont et parfois jusqu’en plaine.

Comme la bibliographie le montre, le vautour fauve peut aussi être un oiseau prédateur, et c’est ce qu’il se passe parce qu’il crève de faim et qu’il doit nourrir ses jeunes.

Actuellement il y a aussi un manque de naissance qui fera qu’il y aura un trou d’environ de 5 années d’oiseau en âge de ce reproduire, cela correspond tout simplement à la maturité sexuelle de l’oiseau, soit une génération pour cet oiseau.

Mais sachant que la population a longtemps survécu avec seulement 30 couples dans les Pyrénées françaises, et c’est bien plus tard et grâce au nourrissage et l’absence de braconnage que la population des couples nicheurs à fortement augmenté jusqu'à 580 couples nicheurs dans les P.A.

Proposition de trois mesures :

Donc :
1°) Pour diminuer la population de vautour, il faut pouvoir intervenir mais uniquement au moment de la reproduction, en remplaçant l’œuf par un œuf en plâtre, et sans en détruire l’œuf fertile. (*)
(*) Garder l’œuf pour le renforcement de leur population ou la réintroduction dans d’autres régions ou pays.

2°) De permettre quelques places de nourrissages avec des bêtes mortes naturellement, afin de limiter les attaques dans les zones sensibles, mais uniquement lors des naissances des jeunes vautours, de fin mars à début avril et jusqu'à l’envol en juillet.

3°) De demander aux éleveurs de faire l’effort de renter les bêtes avant le vêlage dans les zones sensibles, ou de ne pas les laisser sans surveillance, mais pour en avoir parlé avec eux, un jeune veau se porte bien mieux lorsqu’il nait dans un environnement non microbien.

Comme vous l’avez lu, le vautour fauve est un charognard, mais il peut être aussi un prédateur, sur des bêtes affaiblies, cela veux dire qu’il aime aussi la viande fraîche, il est très friand des placentas même si son régime alimentaire est principalement composé de viande morte très souvent faisandée.

Je l’ai vu attendre 4 jours avant de consommer un cheval électrocuté, et deux jours pour un bovin mort naturellement.

Mais alors comment donc expliquer les problèmes actuels, de cas de vautour fauve qui provoquerait la mort chez des animaux affaiblis.

L’historique :
Par commodité les éleveurs porcins en Espagne ont donnés aux vautours la charge de se débarrasser à peu de frais de leurs cadavres issus des élevages, environ 150 000 tonnes annuellement.

Les vautours ont donc pu prospérer librement grâce à une nourriture abondante et facile à trouver. L’erreur fut d’autant plus grande car comme tous les oiseaux, sa reproduction est motivée par la nourriture qu’il trouve en hiver. L’homme a donc créé une sur population artificiellement trop importante.

La population de couple nicheur a aussi augmentée tant en France qu’en Espagne. Rien que dans les Pyrénées il y avait environ 300 couples nicheurs en 1990, en 2007 nous avions 580 couples nicheurs. Les vautours comme tous les oiseaux ont une meilleure reproduction en fonction de la nourriture disponible.

La propagation en 1999-2000 d'une épidémie d'Encéphalite Spongiforme Bovine (ESB) avait conduit les autorités européennes à prendre des mesures sanitaires drastiques, forçant en particulier les éleveurs à détruire le bétail mort au lieu de le mettre à la disposition des vautours.

La directive européenne 999/2001 fixant les règles pour la prévention, le contrôle et l’éradication de cette maladie a été votée, imposant notamment un dépistage systématique de tous les animaux morts en exploitation. À partir de 2003, de nombreux charniers ont été fermés en France et surtout en Espagne.

Ces nouvelles mesures sanitaires d’équarrissages imposées par l’Europe ont été misent en place depuis le 1 janvier 2006, sans qu’une étude d’impact ne soit préalablement réalisée, afin de savoir si le manque de nourriture aller poser des problèmes (on n’en serait peut-être pas là). Celles-ci n’ont plus permis aux éleveurs de laisser des bêtes mortes en pleine nature, et les vautours n’ont plus trouvés la même quantité de nourriture abondante et facile d’accès.

La faim au ventre, la recherche de nourriture les ont conduit jusqu’en Belgique, Allemagne.

Dans la même période de temps, l’élevage en zone de montagne a aussi évolué, en ce sens que le vêlage n’a plus forcement lieu à l’étable mais peut aussi avoir lieu dans les estives, d’où le risque de ne plus avoir de vétérinaire sur place en cas de retournement de matrice de la mère.

Les vautours qui d’ordinaire prenaient leur temps qui manger le placenta dont ils sont friands ce sont donc rués sur les bêtes affaiblies par le vêlage et ceci a provoqué des affolements préjudiciables tant aux mères qu’aux nouveaux nés, et il est certain que des bêtes en sont mortes.

La situation actuelle :
Il faut bien admettre que la population des vautours fauves et en surpopulation par apport à la nourriture naturellement disponible du au pastoralisme et si tel n’avait été le cas, ils auraient pu trouver une autre source de nourriture naturelle et les dommages n’auraient pas eu lieu.

En Espagne, la population de vautours fauves est ainsi passée de 2 283 couples en 1979 à 24 609 en 2008. En France, le nombre de couples, qui était inférieur à 50 dans les années 1960, a atteint 850 en 2007 et près de 1 500 actuellement. Rien que dans les Pyrénées françaises, ce nombre est passé d'environ 300 en 1990 à 580 en 2006.

Respectant à la fois le rôle des vautours bénéfiques et la colère des éleveurs, la solution n’est pas des plus faciles. Celle d’ouvrir à nouveau 50 aires artificielles de nourrissage, comme c’est le cas en Aragon (la République des Pyrénées du 13-9-07), n’est pas à mon avis, la solution qui permettra au vautour fauve de vivre de façon autonome.
C’est à mon avis beaucoup trop…! Mais surtout c’est encore fait dans l’urgence sans études préalables.

La réglementation a été assouplie ultérieurement (règlements EU1774/2002, EU322/2003, EU830/2005, CE 1069/2009), et le nourrissage des vautours dans des placettes de nourrissage dans un but de protection des espèces a finalement été autorisé.
La règle CE 142/2011 a en outre permis aux éleveurs de ne pas systématiquement déposer les cadavres (exempts d'ESB bien entendu) dans ces placettes (en l’absence de collecte préalable par exemple).

La solution idéale est qu’une population de vautour fauve puisse vivre le plus naturellement possible du pastoralisme sans que l’homme ne vienne en plus modifier leur ressource alimentaire, car cela a des conséquences plus ou moins graves sur les populations de Vautours fauves et moines (Aegypius monachus).

On a observé une baisse du taux de reproduction de ces espèces (le nombre de Vautours fauves dans le parc naturel de Hoces del Rio Riaza dans la province de Ségovie est par exemple passé de 1 117 en 2004 à 753 en 2008), une modification de leur comportement de nourrissage (élargissement des zones de prospection et comportements plus audacieux) et une probable augmentation de la mortalité des jeunes oiseaux (360 cadavres ont été ramassés en Aragon en 2007). Ces effets furent toutefois variables selon les régions espagnoles, la Navarre et le Pays basque ayant été moins touchés que la Castille-Léon et l'Aragon. 

Mais entre temps afin de revenir à un équilibre d’une population de vautour qui ne cause pas de dommage chez les éleveurs, il faut bien expliquer et agir… !

C’est pour cela qu’il faut simplement alimenter les aires avec des bêtes mortes issues uniquement du pastoralisme de la fin mars à début juillet.

Sans de réelles mesures autres que l’examen clinique, c’est faire du vautour fauve un ennemi et aller vers actes que tout le monde réprouve (destruction d’espèces protégées) et qui conduirait des éleveurs à se retrouver devant les tribunaux, donc un échec total dans tous les deux cas de figure.
Médiatiquement pour le tourisme des vallées, pour notre patrimoine naturel, et pour la paix sociale.

Laisser mourir des vautours de faim, n’est pas une image réjouissante, aucun montagnard n’est heureux de voir cela, ils ont toujours vécu en paix avec les vautours, aujourd’hui ils ne comprennent plus, et vouloir nier ou détourner le problème et irraisonné et irrationnel.

Avec ces trois mesures il est quasi certain qu’en quelques années le problème des attaques seront révolues.

Parce que la seule solution d’un examen clinique des bêtes, afin de constater si la mort est naturelle de par le retournement de la matrice de la mère, n’est en rien une solution qui apaisera la colère des éleveurs.

Parce qu’elle ne tient pas compte de l’affolement des bêtes au moment du vêlage devant l’acte de prédation et masquera sans doute la cause à l’effet.
Certes elle aura comme efficacité d’éviter les fausses déclarations d’attaque.
Il en est de même pour l’indemnisation, un grand nombre d’éleveur y son contre.

Maintenant il nous faut aussi savoir que demain d’autres menaces pèsent comme l'utilisation prévue du Diclofenac en Europe, (l'Espagne l'a autorisé en mars 2013 après l'Italie en 2009) et elles pourraient toutefois changer la donne.

Ce produit vétérinaire anti-inflammatoire est en effet à l'origine de la disparition des vautours du sous-continent indien. On estime que de 80 à 90 millions de Vautours indiens (Gyps bengalensis) auraient disparu au cours des années 1990 et 2000, soit 99 % de la population.

Ce produit constitue un véritable poison pour ces rapaces (et pour les autres oiseaux), qui décèdent en quelques jours d’une insuffisance rénale foudroyante après avoir ingéré la carcasse d'un animal traité. L’Inde, le Pakistan et le Népal ont finalement interdit l’usage de ce produit en 2006, suivis par le Bangladesh en 2010, ces pays se tournant vers une alternative non toxique, le Méloxicam.

Si j’ai voulu terminer par cette menace, ce n’est pas par catastrophisme, mais parce que l’homme toujours et encore une fois, sera la principale menace dans l’équilibre  naturel du vautour fauve.   

Andréas Guyot
27/6/14.  
Avec le concours d'ornithomédia.

mercredi 7 mai 2014

En direct sur France 3 Aquitaine.

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 à 10,50mn.
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Objet : le problème
Des vautours fauves.
                                                                
                                                                 Monsieur le préfet des
                                                                 Pyrénées Atlantiques.


Je suis ornithologue et j’ai travaillé de 1983 à 1993 sur le nourrissage des vautours. En 1993 j’ai écris mon étude, dans laquelle je remettais en doute le
Nourrissage et j’avais vu juste.
Voici mes solutions pour mettre fin au problème.

1) Ne plus effectuer de nourrissage artificiel en hiver, car comme tous les oiseaux, la reproduction est motivée par la quantité de nourriture trouvée, et cela fausse leur reproduction.
Le nourrissage artificiel ne devra commencer, qu’à la naissance des jeunes c'est-à-dire fin mars début avril et jusqu’à l’envol Juillet Aout, afin de créer une diversion chez les vautours pour les éloigner des attaques sur des bêtes faibles.

2) Les éleveurs devront aussi changer leurs habitudes à savoir qu’une vache pleine devra rentrer à l’étable pour y vêler, comme cela se faisait avant et cela pour une période de 10 ans, car la maturité sexuelle est de 5 ans chez les vautours fauves et il faudra attendre une génération pour espérer voir un changement de comportement.
Il est possible d’envisager de devoir prendre un arrêté, afin d’interdire le vêlage in natura.

Nous sommes nous, les ornithologues et naturalistes, responsables du changement de comportement alimentaire du vautour fauve à cause du nourrissage avec la viande fraiche. Avant le nourrissage artificiel 1973, les vautours fauves étaient uniquement nécrophage, il n’y eu jamais d’attaque sur des bêtes vivantes.

Les attaques ont commencé dans les années 85 à 90, alors nous pensions que les agriculteurs éleveurs ne nous disaient pas la vérité, et j’ai été un des premiers à avoir des doutes vu le comportement très agressif des vautours lorsque nous allions les nourrir.

Ensuite nous avons constaté de visu ce problème et il nous avait été demandé de minimiser ce phénomène que nous ne comprenions pas nous même et pour lequel personne chez nous (naturaliste) ne voulait remettre en cause le nourrissage artificiel et c’est pour cela que j’ai écrit cette étude.

 Naturellement j’ai été mis au banc des accusés et reniés des mouvements de protection de la nature.
Aujourd’hui ces mêmes associations sont toujours dans le déni, voilà pourquoi je vous propose mes solutions afin que cela change.
Car avec eux, cela ne changera jamais, soyez en persuadé…ils sont dans la culture du vautour et leur certitudes.

mardi 6 mai 2014

Il y aura aussi des oiseaux à observer....!! sur le marais.


"La Saligue aux oiseaux est un marais classé en réserve de chasse et de faune sauvage. Chaque année, de nombreux oiseaux s'y reproduisent ou y font une simple halte migratoire. Il accueille également la Cistude d'Europe (tortue protégée), diverses libellules et amphibiens (grenouilles et crapauds). Le site est fermé au public depuis 2005."
Date : Samedi 17 mai 2014
Horaires : 
 19h à 20h : présentation en salle de la Saligue aux oiseaux et des amphibiens (crapauds, grenouilles, salamandres, etc.) vivant sur le site et dans les Pyrénées-Atlantiques. 
 20h à environ 22h : sortie pour découvrir les amphibiens de la Saligue aux oiseaux, les écouter et reconnaître leur chant.

samedi 3 mai 2014

Les observations du Samedi 3 mai.

Enfin j'ai retrouvé le bruant zizi, un mâle cantonné. 

2 Chevaliers gambettes

Le petit gravelot couvant.

voici son nid.

1 mâle de busard saint martin.