Le héron crabier ou crabier chevelu présente une distribution limitée en Europe occidentale, en effet, il ne se reproduit qu'au Portugal, en Espagne, en Italie et en France principalement en Camargue et en Dombes (Yeatman 1976). (Géroudet 1978).
Lors du dénombrement de la colonie:
de Héron bihoreau (Nycticorax nycticorax), d'Aigrette garzette (Egretta garzetta) , d'Héron cendré (Ardea cinerea), d'Héron pourpré (Ardea purpurea), (tout ce petit nombre niche conjointement année après année et sans problème de cohabitation).
Nous eûmes la surprise le 31 mai 1986 d'observer deux individus en plumage nuptial. Puis le 1 et le 9 juin et toujours en couple.
Aucune activité n'a été manifestée avant le 14 et le 15 du mois où j'ai observé des transports de branches, mes observations se sont poursuivies jusqu'au 28 juin et puis plus rien.
Le couple a t'il niché? pour certains, c'est probable, d'autre non. Nous ne le serons jamais. il en va de même pour les observations du 17 au 27 mai 1989.
La preuve certaine de sa nidification n'a eu lieu que l'année 1990, où là nous avons pu suivre tout son déroulement jusqu’à l'envol des jeunes, soit du 22 mai au 25 juillet, deux couples ont été observés mais un couple a pu être suivi car son nid était situé au bord de la colonie. La ponte a été déposée vers le 1.6.1990, les 4 jeunes sont nés vers le 23.6.90, le 25 juillet, un adulte était encore présent avec 3 juvéniles volants puis plus rien.
Ce que nous pouvons dire sur cette nidification hormis les détails de comportements, c'est que l'espèce est très discrète car bien souvent les deux adultes étaient présents sur le nid ou très proche celui-ci sans aucune activité et cela pendant de très longues heures, contrairement aux aigrettes garzettes et au bihoreaux gris qui ont précis, notre oiseau ne semble pas en avoir vraiment, ce qui rend difficile son observation dans une colonie aussi dense que celle d'Artix. Malgré tout, c'est surtout au moment du crépuscule que nous avons pu observer une activité. Pour être plus précis avant que les bjhoreaux ne partent se nourrir, vers 18 h jusqu'à 20 h environ.
Bibliographie:
Berthelot J.Y., & Navizet G. (1986) Note sur les hérons crabiers nicheurs. Nos oiseaux 38:354-358.
Géroudet Paul, (1978) Grands echassiers, gallinacés, râles d'Europe. Delachaux & Niestlé. Neuchâtel Paris.
Guyot Andréas, (1989) les oiseaux du lac d'Artix, 5 années d'observation, MJC du Laü Pau.
Hafner Heinz (1977) contribution à l'étude écologique de quatre espèces de héron pendant leur nidification en Camargue. Thèse d'état, Toulouse.
Roche Pascal (1983) Le héron crabier en région toulousaine, le Grand duc, 22:29-31.
Yeatman Laurent (1976) Altlas des oiseaux nicheurs de France SOF Paris.
Andréas Guyot.
La bergeronette: (1991) 8:6-8. 4e trimestre.