Nous connaissons quelques vagues témoignages sur la présence d'un oiseau dans ce lieu (carte 45 XV).
Marie-Claude Mahieux, depuis sa classe située à proximité du château, découvrit un tichodrome voletant sur le mur d'une maison.
Nous avons donc suivi cet oiseau et entrepris une enquête auprès du conservateur et des gardiens du château Henri IV.
Le tichodrome est connu des certains gardiens, mais aussi du conservateur, Monsieur Coze, qui habite le château. Selon ce dernier, il fréquente les paroies de ses fenêtres, les gardiens le voit surtout sur la tour en brique "Gaston Phébus", sur toute la façade du château et de ses dépendances.
Nous l'avons aussi observé sur une autre tour, celle du Parlement située en face, d'ailleurs le concierge du Parlement de Navarre a eu plusieurs fois l'occasion de la voir sans connaître son nom, mais il trouvait jolies ses ailes rouges.
En fait l'oiseau fréquente de nombreuses paroies et de nombreux murs des maisons du quartier et cela quasiment chaque année, mais surtout pendant les périodes de forte neige en montagne. Jamais deux oiseaux n'auraient été vus ensemble à notre connaissance.
Ce qui est courant, c'est l'hivernage d'une vingtaine d'hirondelle de rocher (Hirundo rupestris), chaque année (Guyot 1992). Elle se posent sur le rebord des fenêtres des deux édifices cités.
L'hivernage a débuté vers le 15 novembre pour ce terminer aux alentours du 3 mai 1993. ce qui semble être une date tardive.
Nous tenons à remercier les gardiens pour avoir eu la gentillesse d'observer et de nous communiquer leurs observations.
Nous remercions Monsieur Coze pour nous avoir facilité ce travail.
Merci à toi, Marie-Claude Mahieux, qui voit tout sans jumelles.
Bibliographie:
- Yeatman - Berthelot (1991) : Atlas des oiseaux de france en hiver - S.O.F. Paris.
- Boutet J.Yves - Petit Pierre (1987) : Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine. C.R.O.A.P. Bordeaux.
- Guyot Andréas (1992) : Hivernage régulier de l'hirondelle de rocher à Pau - La Bergeronnette 10:3 M.J.C. du Laü Pau.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette 16: 5-6 (1993) 4e trimestre.
Blog des observations ornithologiques avec un intérêt particulier pour la saligue du lac d'Artix que je visite depuis l'année 1984. (2) et depuis 1996 du lac collinaire d'Ayguelongue, lorsqu'il est puisé, il devient une vasière, il attire de très nombreux limicoles. (3) suivre la migration à Ciboure en lisant les bagues des goélands et observant la migration en piémont sur le plateau de Buzy
mercredi 1 décembre 1993
samedi 30 octobre 1993
Observation d'une bécassine sourde (Lymnocrytes minimus) dans une lande humide.
Lors d'une prospection d'un lac collinaire (carte 44 XV) pour y découvrir la végétation spécifique des zones humides : Sphaigne, droséra, potamot etc... nous avons parcouru la lande humide et avons fait s'envoler une bécassine sourde par deux fois.
J'ai déjà eu l'occasion d'avoir en main une bécassine sourde tuée par un chasseur dans un proche secteur de cette carte, avec les dimensions suivantes.
Poids 60 grammes - Adiposité 0.
Aile pliée 115 m/m - Bec 42,5 m/m - Tarse 28 m/m.
Tarce + doigt 58 m/m - Queue 57 m/m.
Formule alaire: 10 primaires, 10 secondaires, 4 tertiares, 12 rectrices.
Aspect: très brillant avec des reflets violets, vert et or.
Aile plus mate que le dos.
Les primaires sont arrondies
Les secondaires sont en ponte.
Les petites, moyenne et grandes couvertures se terminent par un liseré blanc, ainsi que sur les rectrices.
C'est donc la deuxième information sur ce secteur, nous n'avons pas fait d'enquête auprès des chasseurs afin de savoir si cette présence était courante.
Dans l'Atlas des oiseaux de France en hiver, il n'y a aucune mention pour le Béarn.
La première bécassine sourde a été tuée mi-février 1991, (carte 44 XVI)
La seconde a été observée vivante le 7 mars 1993 par deux fois, (carte 44 XV)
Je "remercie" le chasseur Maurice Estève et mes trois amis et membres de R.V.O. Duplaa Jo, Hourcq J.Jacques, Toutain Benjamin.
Bibliographie:
- Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux de France en Hiver - S.O.F. Paris
- Boutet J.Yves - Petit Pierre (1987) Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine - C.R.O.A.P. Bordeaux
- Géroudet Paul (1983) Limicoles, gangas et pigeons d'Europe - Delachaux et Niestlé - Neuchâtel, Paris - Tome 2.
Andréas Guyot
La Bergeronnette 16:3-4. (1993) 4e trimestre.
J'ai déjà eu l'occasion d'avoir en main une bécassine sourde tuée par un chasseur dans un proche secteur de cette carte, avec les dimensions suivantes.
Poids 60 grammes - Adiposité 0.
Aile pliée 115 m/m - Bec 42,5 m/m - Tarse 28 m/m.
Tarce + doigt 58 m/m - Queue 57 m/m.
Formule alaire: 10 primaires, 10 secondaires, 4 tertiares, 12 rectrices.
Aspect: très brillant avec des reflets violets, vert et or.
Aile plus mate que le dos.
Les primaires sont arrondies
Les secondaires sont en ponte.
Les petites, moyenne et grandes couvertures se terminent par un liseré blanc, ainsi que sur les rectrices.
C'est donc la deuxième information sur ce secteur, nous n'avons pas fait d'enquête auprès des chasseurs afin de savoir si cette présence était courante.
Dans l'Atlas des oiseaux de France en hiver, il n'y a aucune mention pour le Béarn.
La première bécassine sourde a été tuée mi-février 1991, (carte 44 XVI)
La seconde a été observée vivante le 7 mars 1993 par deux fois, (carte 44 XV)
Je "remercie" le chasseur Maurice Estève et mes trois amis et membres de R.V.O. Duplaa Jo, Hourcq J.Jacques, Toutain Benjamin.
Bibliographie:
- Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux de France en Hiver - S.O.F. Paris
- Boutet J.Yves - Petit Pierre (1987) Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine - C.R.O.A.P. Bordeaux
- Géroudet Paul (1983) Limicoles, gangas et pigeons d'Europe - Delachaux et Niestlé - Neuchâtel, Paris - Tome 2.
Andréas Guyot
La Bergeronnette 16:3-4. (1993) 4e trimestre.
mercredi 20 octobre 1993
Nidification du Cincle plongeur (Cinclus cinclus) à la minoterie Marsan de Pau.
Nous connaissons déjà l'hivernage de l'oiseau au niveau du pont d'Espagne, sur cette partie du gave de Pau, (carte 45 XV), Guyot 1992.
Cet hiver lors d'un comptage des grands cormorans, j'ai eu l'occasion de parler avec un ouvrier de la minoterie. Dans notre discussion sur les oiseaux, nous avons parlé du cincle. Si son nom lui était inconnu, à ma description, il m'a indiqué son site de nidification et son nid en mousse, situé sous la voûte et à la sortie des eaux de la minoterie.
Selon lui, l'oiseau a toujours niché à cet endroit, lui le connait depuis une trentaine d'année.
j'ai donc suivi le site et effectivement, même si je ne peux pas voir le nid, j'ai vu les vas et vient des oiseaux et cela ne laisse aucun doute sur la nidification d'un couple de cincle plongeur. Cela étend donc l'aire de nidification sur une nouvelle carte des oiseaux nicheur d'Aquitaine.
Bibliographie:
- Yeatman - Berthelot., (1991) Atlas des oiseaux nicheurs de France en hiver - S.O.F. Paris.
- Boutet J.Yves - Petit Pierre., (1987) Altals des oiseaux nicheurs d'Aquitaine - C.R.O.A.P, Bordeaux.
- Guyot Andréas., (1992) Distribution de l'hivernage du cincle plongeur sur le gave de Pau - La bergeronnette 11:4. M.J.C. du Laü Pau.
- Bonnet J. Claude., (1987) Essai de définition du statut actuel du cincle plongeur en Dordogne. Le Courbageot 12:27-32 C.R.O.A.P. Bordeaux.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette: 16:1-2. (1993) 4e trimestre.
Cet hiver lors d'un comptage des grands cormorans, j'ai eu l'occasion de parler avec un ouvrier de la minoterie. Dans notre discussion sur les oiseaux, nous avons parlé du cincle. Si son nom lui était inconnu, à ma description, il m'a indiqué son site de nidification et son nid en mousse, situé sous la voûte et à la sortie des eaux de la minoterie.
Selon lui, l'oiseau a toujours niché à cet endroit, lui le connait depuis une trentaine d'année.
j'ai donc suivi le site et effectivement, même si je ne peux pas voir le nid, j'ai vu les vas et vient des oiseaux et cela ne laisse aucun doute sur la nidification d'un couple de cincle plongeur. Cela étend donc l'aire de nidification sur une nouvelle carte des oiseaux nicheur d'Aquitaine.
Bibliographie:
- Yeatman - Berthelot., (1991) Atlas des oiseaux nicheurs de France en hiver - S.O.F. Paris.
- Boutet J.Yves - Petit Pierre., (1987) Altals des oiseaux nicheurs d'Aquitaine - C.R.O.A.P, Bordeaux.
- Guyot Andréas., (1992) Distribution de l'hivernage du cincle plongeur sur le gave de Pau - La bergeronnette 11:4. M.J.C. du Laü Pau.
- Bonnet J. Claude., (1987) Essai de définition du statut actuel du cincle plongeur en Dordogne. Le Courbageot 12:27-32 C.R.O.A.P. Bordeaux.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette: 16:1-2. (1993) 4e trimestre.
mercredi 22 septembre 1993
Historique de la nidification Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) sur le lac d'Artix et son hivernage récent.
Présentation:
Dans un précédent article sur une nouvelle méthode de dénombrement des bihoreaux gris, nous avons rendu compte du nombre de couples pour les années 1989 - 1993.
La colonie d'ardeidés du lac d'Artix a débuté avec cette espèce (Nycticorax), puis et devenue mixte avec l'aigrette garzette (Egretta garzetta), (Guyot 1993).
C'est bien plus tard que les autres espèces de hérons sont venus enrichir le site (Guyot 1991 - 1992).
Historique:
La découverte de la colonie remonte à 1967 (carte 44 XV). Elle existait déjà en 1966, mais pas de données antérieures sinon des observations épisodiques, 25 couples. (J.C. Alberny).
Dans une lettre de cette même personne en date du 11 septembre 1969 "La colonie de hérons bihoreaux a été levée et donne un spectacle magnifique, évaluation, une quarantaine".
Une quarantaine d'oiseaux pourraient donc correspondre à 25 couples car à cette époque, la migration a déjà débuté. Il faudra attendre 1978 pour avoir d'autres observations par Gérard Blake.
- 25 mars, 5 individus
- 13 avril, 34 individus
- 22 août, 56 adultes et 47 jeunes
- 4 septembre, 3 individus
- 9 septembre, 1 individu
En analysant les résultats bruts des chiffres
- 56 adultes donneraient 28 couples
- 47 jeunes divisé par 28 couples feraient une reproduction de 1,6 jeune à l'envol, C'est moins de la nationale, mais cela est tout à fait possible.
Les seuls chiffres pour 1979 sont le 17 avril avec 30 individus.
Le 29 mars 1981, Gérard Blake observe 58 individus ensemble.
Jacques Carlon, dans une lettre du 7 octobre 1982, signale 82 adultes plus 4 immatures dont deux ont participé à la nidification, ont donné 130 jeunes, ce qui donnerait une moyenne de 3,1 jeune par couple.
130 : 3,1 = 41,93 couples. En 1982, il y aurait eu au maximum 41 couples nicheurs.
Le même auteur annonce les 10 septembre 1983 et 7 août 1884, une stabilité ou très légère augmentation.
Ceci explique peut-être que dans plusieurs dénombrements anciens il n'y a jamais le même nombre de couples.
Il est évident que sans comptage à la passé, il était très difficile de dénombrer les couples reproducteurs, il y'aurait eu manifestement une sous évaluation de la colonie si l'on en juge par le résultat des comptages actuels.
Hivernage:
J'ai observé:
2 immatures le 28 decembre 1985
3 immatures le 31 octobre 1986
2 immatures le 2 février 1987
3 immatures le 28 février 1987
Antoine Pisu a observé le premier adulte le 9 février 1987 au matin.
Il ne semble pas qu'avant ces dates, l'hivernage était connu sur le site. Malgré quelques autres observations épisodiques, c'est réellement cet hiver 1992/93 que nous avons observé un très grands nombres de bihoreaux ensemble et pendant tout l'hiver avec un maximum de 30 individus (20 immatures et 10 adultes).
Remerciements:
Pour la partie historique, c'est grâce aux notes de terrain de J.C. Alberny et de Gérard Blake, mais aussi les correspondance de Mr Carlon avec P. Grisser que j'ai pu faire le point.
Tous ces documents sont issus du groupe ardeidés de l'Ex-C.R.O.A.P.
Je voudrais remercier aussi Antoine Pisu pour son observation sur l'hivernage (cher Antoine quand reviendras-tu sur le terrain ?)
Cet article fait suite à l'ensemble des articles sur les ardeidés nicheurs et hivernants sur le lac d'Artix dont voici la bibliographie.
Bibliographie pour le lac d'Artix:
Harle P., Bail J.C. (1979) : étude phénologique et variations numériques de l'avifaune du lac d'Artix: Le Courbageot 6:1-9.
Guyot Andréas. (1989) : les oiseaux du lac d'Artix, 5 années d'observation, M.J.C. du Laü Pau, 99 pages.
Guyot Andréas. (1991) : Synthèse des observation de la grande aigrette sur le lac d'Artix, La Bergeronnette 5:4-6.
Guyot Andréas. (1991) : Première nidification réussi du crabier chevelu sur le lac d'Artix. La Bergeronnette 8:6-8.
Guyot Andréas. (1992) : Deux cas de nidification arboricole du héron pourpré dans la héronnière du lac d'Artix. La Bergeronnette 11:18-19.
Guyot Andréas. (1992) : La nidification du héron cendré sur le lac d'Artix. La Bergeronnette 12:18-19.
Guyot Andréas. (1993) : Nidification et hivernage de l'aigrette garzette sur le lac d'Artix La Bergeronnette 13:2-6.
Bibliographie historique: Aquitaine et nationale par ordre chronologique.
Philippe (1873) : Ornithologie pyrénéenne, oiseaux sédentaires. Oiseaux de passage dans les Pyrénées Françaises. Cazenave, Bagnères 138 pages.
Feigné Claude (1979) : Bilan des dénombrements d'ardeides en Aquitaine et dans les Pyrénées occidentales. Le courbageot 6:24-25.
Grisser P., Sargos F. (1982) Statuts des ardeidés en Aquitaine - Bilan 1977/1980. Le courbageot 9:1-28.
Boutet J.Y., Petit P. (1987) : Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine 1974/1984. C.R.O.A.P. Bordeaux 249 pages.
Marion L. (1991) inventaire national des héronnières de France 1989. Ministère de l'environnement, 75 pages.
Yeatman - Berthelot (1991) : Atlas des oiseaux de France en hiver, S.O.F. Paris 575 pages.
Dans un précédent article sur une nouvelle méthode de dénombrement des bihoreaux gris, nous avons rendu compte du nombre de couples pour les années 1989 - 1993.
La colonie d'ardeidés du lac d'Artix a débuté avec cette espèce (Nycticorax), puis et devenue mixte avec l'aigrette garzette (Egretta garzetta), (Guyot 1993).
C'est bien plus tard que les autres espèces de hérons sont venus enrichir le site (Guyot 1991 - 1992).
Historique:
La découverte de la colonie remonte à 1967 (carte 44 XV). Elle existait déjà en 1966, mais pas de données antérieures sinon des observations épisodiques, 25 couples. (J.C. Alberny).
Dans une lettre de cette même personne en date du 11 septembre 1969 "La colonie de hérons bihoreaux a été levée et donne un spectacle magnifique, évaluation, une quarantaine".
Une quarantaine d'oiseaux pourraient donc correspondre à 25 couples car à cette époque, la migration a déjà débuté. Il faudra attendre 1978 pour avoir d'autres observations par Gérard Blake.
- 25 mars, 5 individus
- 13 avril, 34 individus
- 22 août, 56 adultes et 47 jeunes
- 4 septembre, 3 individus
- 9 septembre, 1 individu
En analysant les résultats bruts des chiffres
- 56 adultes donneraient 28 couples
- 47 jeunes divisé par 28 couples feraient une reproduction de 1,6 jeune à l'envol, C'est moins de la nationale, mais cela est tout à fait possible.
Les seuls chiffres pour 1979 sont le 17 avril avec 30 individus.
Le 29 mars 1981, Gérard Blake observe 58 individus ensemble.
Jacques Carlon, dans une lettre du 7 octobre 1982, signale 82 adultes plus 4 immatures dont deux ont participé à la nidification, ont donné 130 jeunes, ce qui donnerait une moyenne de 3,1 jeune par couple.
130 : 3,1 = 41,93 couples. En 1982, il y aurait eu au maximum 41 couples nicheurs.
Le même auteur annonce les 10 septembre 1983 et 7 août 1884, une stabilité ou très légère augmentation.
Ceci explique peut-être que dans plusieurs dénombrements anciens il n'y a jamais le même nombre de couples.
Il est évident que sans comptage à la passé, il était très difficile de dénombrer les couples reproducteurs, il y'aurait eu manifestement une sous évaluation de la colonie si l'on en juge par le résultat des comptages actuels.
Hivernage:
J'ai observé:
2 immatures le 28 decembre 1985
3 immatures le 31 octobre 1986
2 immatures le 2 février 1987
3 immatures le 28 février 1987
Antoine Pisu a observé le premier adulte le 9 février 1987 au matin.
Il ne semble pas qu'avant ces dates, l'hivernage était connu sur le site. Malgré quelques autres observations épisodiques, c'est réellement cet hiver 1992/93 que nous avons observé un très grands nombres de bihoreaux ensemble et pendant tout l'hiver avec un maximum de 30 individus (20 immatures et 10 adultes).
Remerciements:
Pour la partie historique, c'est grâce aux notes de terrain de J.C. Alberny et de Gérard Blake, mais aussi les correspondance de Mr Carlon avec P. Grisser que j'ai pu faire le point.
Tous ces documents sont issus du groupe ardeidés de l'Ex-C.R.O.A.P.
Je voudrais remercier aussi Antoine Pisu pour son observation sur l'hivernage (cher Antoine quand reviendras-tu sur le terrain ?)
Cet article fait suite à l'ensemble des articles sur les ardeidés nicheurs et hivernants sur le lac d'Artix dont voici la bibliographie.
Bibliographie pour le lac d'Artix:
Harle P., Bail J.C. (1979) : étude phénologique et variations numériques de l'avifaune du lac d'Artix: Le Courbageot 6:1-9.
Guyot Andréas. (1989) : les oiseaux du lac d'Artix, 5 années d'observation, M.J.C. du Laü Pau, 99 pages.
Guyot Andréas. (1991) : Synthèse des observation de la grande aigrette sur le lac d'Artix, La Bergeronnette 5:4-6.
Guyot Andréas. (1991) : Première nidification réussi du crabier chevelu sur le lac d'Artix. La Bergeronnette 8:6-8.
Guyot Andréas. (1992) : Deux cas de nidification arboricole du héron pourpré dans la héronnière du lac d'Artix. La Bergeronnette 11:18-19.
Guyot Andréas. (1992) : La nidification du héron cendré sur le lac d'Artix. La Bergeronnette 12:18-19.
Guyot Andréas. (1993) : Nidification et hivernage de l'aigrette garzette sur le lac d'Artix La Bergeronnette 13:2-6.
Bibliographie historique: Aquitaine et nationale par ordre chronologique.
Philippe (1873) : Ornithologie pyrénéenne, oiseaux sédentaires. Oiseaux de passage dans les Pyrénées Françaises. Cazenave, Bagnères 138 pages.
Feigné Claude (1979) : Bilan des dénombrements d'ardeides en Aquitaine et dans les Pyrénées occidentales. Le courbageot 6:24-25.
Grisser P., Sargos F. (1982) Statuts des ardeidés en Aquitaine - Bilan 1977/1980. Le courbageot 9:1-28.
Boutet J.Y., Petit P. (1987) : Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine 1974/1984. C.R.O.A.P. Bordeaux 249 pages.
Marion L. (1991) inventaire national des héronnières de France 1989. Ministère de l'environnement, 75 pages.
Yeatman - Berthelot (1991) : Atlas des oiseaux de France en hiver, S.O.F. Paris 575 pages.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette 15:2-6 (1993) 3e trimestre.
La Bergeronnette 15:2-6 (1993) 3e trimestre.
mercredi 14 juillet 1993
Première nidification du cygne tuberculé (Cygnus olor) sur le lac d'Artix.
Avant le déroulement de l'histoire sur leur nidification, voici un bref historique.
Monsieur Cassou, de la gravière de Denguin, a un jour acheté des jeunes cygnes, ceux-ci sont venus se reproduire sur le lac et après l'envol des jeunes, ils sont repartis, famille réunie, chez leur "propriétaire", l'histoire est belle, synonyme de liberté et de fidélité.
C'est le 24 novembre 1990 que le premier cygne est vu sur le lac d'Artix.
Le 25 février 1991, 2 individus sont observés. Du 12 mai 1991 au 21 septembre, 3 cygnes adultes seront observés.
Le 4 octobre, un couple de cygne s'est formé, le mâle dominant chassant le dominé de son territoire, dès le 5, le couple vole ensemble.
Après la construction du nid, le 21 mars 92, un des oiseaux couve.
Le 8 mai 1992, un poussin est visible. Il me faut attendre le 17 mai pour savoir le nombre de jeune. Ils sont neuf ! La couvaisons est importante et laisse croire à un nombre important de jeunes à l'envol.
Le 12 juin, j'observe une séparation du couple, la femelle avec 5 jeunes, le mâle avec 4 jeunes. Le 16 juin, il manque 2 jeunes avec le couple, le 20 ils ne sont plus que 6, le 10 août, il en manque encore 1, le 7 octobre, j'observe 3 juvéniles avec le mâle.
Depuis,ils sont sur le lac de Denguin et il n'y a que 3 immatures avec le couple, ce qui ferait avant l'hiver, déjà 60% de perte et les cygnes ne sont adulte qu'à 4 ans.
Les trois premiers jeunes, contrairement à ce qui a été dit, n'ont pas été victimes de la crue, de quoi sont-ils morts ?
Le quatrième mort est dû à l'isolement entre le 17 juillet et le 10 août. Pourquoi se trouvait-il seul à l'écart de sa famille ? Pour les deux autres jeunes, je n'ai aucune explication de leur disparition.
Il serait souhaitable que se couple se reproduise chaque année pour assurer une population qui puisse vivre, vu le pourcentage de pertes rien qu'avant l'hiver et la croissance est lente !
Andréas Guyot.
La Bergeronnette, 14: 18-19. (1993) 2e trimestre.
Monsieur Cassou, de la gravière de Denguin, a un jour acheté des jeunes cygnes, ceux-ci sont venus se reproduire sur le lac et après l'envol des jeunes, ils sont repartis, famille réunie, chez leur "propriétaire", l'histoire est belle, synonyme de liberté et de fidélité.
C'est le 24 novembre 1990 que le premier cygne est vu sur le lac d'Artix.
Le 25 février 1991, 2 individus sont observés. Du 12 mai 1991 au 21 septembre, 3 cygnes adultes seront observés.
Le 4 octobre, un couple de cygne s'est formé, le mâle dominant chassant le dominé de son territoire, dès le 5, le couple vole ensemble.
Après la construction du nid, le 21 mars 92, un des oiseaux couve.
Le 8 mai 1992, un poussin est visible. Il me faut attendre le 17 mai pour savoir le nombre de jeune. Ils sont neuf ! La couvaisons est importante et laisse croire à un nombre important de jeunes à l'envol.
Le 12 juin, j'observe une séparation du couple, la femelle avec 5 jeunes, le mâle avec 4 jeunes. Le 16 juin, il manque 2 jeunes avec le couple, le 20 ils ne sont plus que 6, le 10 août, il en manque encore 1, le 7 octobre, j'observe 3 juvéniles avec le mâle.
Depuis,ils sont sur le lac de Denguin et il n'y a que 3 immatures avec le couple, ce qui ferait avant l'hiver, déjà 60% de perte et les cygnes ne sont adulte qu'à 4 ans.
Les trois premiers jeunes, contrairement à ce qui a été dit, n'ont pas été victimes de la crue, de quoi sont-ils morts ?
Le quatrième mort est dû à l'isolement entre le 17 juillet et le 10 août. Pourquoi se trouvait-il seul à l'écart de sa famille ? Pour les deux autres jeunes, je n'ai aucune explication de leur disparition.
Il serait souhaitable que se couple se reproduise chaque année pour assurer une population qui puisse vivre, vu le pourcentage de pertes rien qu'avant l'hiver et la croissance est lente !
Andréas Guyot.
La Bergeronnette, 14: 18-19. (1993) 2e trimestre.
dimanche 13 juin 1993
Observation hivernale de sizerins flammés (Carduelis flammea) dans une friche industrielle.
Le centre technique municipal de la ville de Pau où je travaille, sert d'entrepôt de stockage pour divers matériaux de voirie urbaine. (Carte 45 XVI).
Celui-ci est bordé d'une saulaie humide en contre-bas, c'est un excellent lieu d'observation pour l'avifaune, pouillot véloce, fitis, linotte, chardonneret, et de nombreux passereaux dont un gobe mouche nain*
Dans les anfractuosités du bâtiments principal, niche une petite colonie de moineaux friquets. Entre les divers matériaux sur le sol roulé et sablé, poussent divers chardons et graminées, la pente descendante vers la saulaie est principalement tapissée d'oseille et d'ortie.
C'est en haut de ce talus que du 22.12.88 au 26.1.89, j'ai observé 10 sizerins flammés se nourrissant d'une plante ressemblant à un chardon. Outre le plaisir de faire une coche sur mon cochoir, je découvrais pour la première fois l'espèce dans le Béarn. En effet, à ce jour, aucune observation connue ne signale l'oiseau dans la région et le département 64.
J'ai transmis la donnée au rédacteur de la société ornithologique de France pour l'atlas des oiseaux de France en hiver.
*Dans le même endroit, j'ai observé dans les saules et les chênes, un gobe-mouche nain (ficedula parva), le 11.10.89. Le C.H.N. a homologué l'observation.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette 14:17 (1993) 2e trimestre.
Celui-ci est bordé d'une saulaie humide en contre-bas, c'est un excellent lieu d'observation pour l'avifaune, pouillot véloce, fitis, linotte, chardonneret, et de nombreux passereaux dont un gobe mouche nain*
Dans les anfractuosités du bâtiments principal, niche une petite colonie de moineaux friquets. Entre les divers matériaux sur le sol roulé et sablé, poussent divers chardons et graminées, la pente descendante vers la saulaie est principalement tapissée d'oseille et d'ortie.
C'est en haut de ce talus que du 22.12.88 au 26.1.89, j'ai observé 10 sizerins flammés se nourrissant d'une plante ressemblant à un chardon. Outre le plaisir de faire une coche sur mon cochoir, je découvrais pour la première fois l'espèce dans le Béarn. En effet, à ce jour, aucune observation connue ne signale l'oiseau dans la région et le département 64.
J'ai transmis la donnée au rédacteur de la société ornithologique de France pour l'atlas des oiseaux de France en hiver.
*Dans le même endroit, j'ai observé dans les saules et les chênes, un gobe-mouche nain (ficedula parva), le 11.10.89. Le C.H.N. a homologué l'observation.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette 14:17 (1993) 2e trimestre.
mercredi 19 mai 1993
Le nourrissage des vautours : était-ce vraiment indispensable ?
Son historique, son
avenir.
Dans
les Pyrénées-Atlantiques depuis 1973, la pratique du nourrissage artificiel du
vautour s’est considérablement développée. Vu les résultats 20 ans après,
était-ce vraiment indispensable ?
Pour
évoluer son utilité, il est important de dresser l’historique de l’oiseau dans
son milieu depuis son origine.
Plusieurs
questions se posent donc :
A :
Depuis quand les vautours vivent-ils dans les Pyrénées ?
B :
Depuis combien d’années l’homme est-il présent dans les Pyrénées ?
C :
Depuis quelle époque la dépendance alimentaire a-t-elle eu lieu ?
Réponse :
A :
Il est fait état dans la bibliographie précitée que les ossements d’un vautour
(lequel ?) ont été retrouvés dans une couche datant de l’éocène soit de 54
à 38 millions d’années avant notre ère, ceci dans le bassin parisien et en
Amérique du Nord (Fitter-Roux 1971-page
307).
En
tout état de cause, toute la bibliographie est formelle à partir du miocène
jusqu’au pliocène de 26 à 2 millions d’années avant notre ère, la majorité des
familles d’oiseaux actuelle sont présente et « l’ont admettre que la
plupart des espèces actuelles se sont différenciées au pléistocène (Jean Dorst
1971 : pages 596-597) »
Donc
incontestablement, l’espèce est déjà présente dans les Pyrénées dès cette
époque.
B :
l’apparition de la civilisation humaine dans les Pyrénées débute avec l’homo erectus,
nous sommes dans l’acheuléen soit environ 200 000
ans avant J.C. Déjà il est clair que l’homme n’est qu’un chasseur.
C : Pour ce qui est la dépendance alimentaire, elle vient de l’époque où l’homme a
commencé à élever des animaux destinés à son usage. Elle conduira plus tard au
pastoralisme. Cette pratique a incontestablement permis qu’une certaine
dépendance alimentaire se crée de la part des nécrophage et ensuite des
éleveurs. Parce qu’un nécrophage va toujours au plus facile et parce que
l’élevage crée automatiquement des pertes qui furent « nettoyées » donc
très utiles pour l’éleveur.
Pour
ce qui est du pastoralisme, il aurait débuté avec le néolithique à partir de
4830 ans avant J.C. (Laplace 1984).
D’ores
et déjà, nous pouvons dire que les vautours ont vécu plusieurs millions
d’années rien qu’avec l’apport de nourriture due à la faune sauvage. C’est un
élément important, même si nous ne savons pas avec exactitude la densité de la
faune, nous en connaissons les familles.
L’autre
élément important est l’élevage et l’entretien d’animaux pour un usage
domestique.
L’homme
n’est plus le chasseur qui suit les migrations animales, il se sédentarise et
devient éleveur ; et contrairement à ce qui est dit, l’époque et calme, il
n’est pas le chasseur que l’on veut faire croire. Il protège ses troupeaux,
plus qu’il ne détruit ses prédateurs, car il n’a pas encore les moyens, tout
changera avec les armes à feu (même pour les vautours).
Discussion
Puis arrive 1973 ! Un homme, Monsieur Ardouin, garde chef de la fédération départementale des chasseurs des Pyrénées Atlantiques, qui, pour des raisons affectives et passionnelles, commence en hiver le nourrissage des vautours.
Puis arrive 1973 ! Un homme, Monsieur Ardouin, garde chef de la fédération départementale des chasseurs des Pyrénées Atlantiques, qui, pour des raisons affectives et passionnelles, commence en hiver le nourrissage des vautours.
Pour
lui : « pendant la période de disette, il faut fixer les vautours en
zone de montagne afin de les éloigner au maximum de tout danger d’une part, et
leur permettre d’évoluer dans un milieu plus favorable, par un apport
artificiel de cadavres les mois d’hiver, sur les lieux où, durant tout l’été,
les oiseaux s’approvisionnent naturellement ». (2 page 23)
Néanmoins,
ce n’est que de l’affectif même avec beaucoup de dévouement et de courage. Dans
les premiers temps, la viande était transportée dans le coffre de sa voiture et
avec ses deniers. Bien qu’aucune étude préalable n’ait été faite pour savoir si
il n’y avait que des avantages pour l’espèce. D’ailleurs beaucoup ont emboîté
le pas, jusqu’au Moyen-Orient ! (Dendaletche 1988, page 98)
Aujourd’hui
nous devons nous poser de sérieuses questions :
-Pourquoi
la population de gypaètes barbus reste toujours à 6 couples dans les Pyrénées
Atlantiques (aucune reproduction en 1992) ?
-Pourquoi
celle des percnoptères n’évolue guère : plus de 35 à 40 couples malgré
quelques cas de rassemblement sur des lieux propices à nourriture facile ?
Dans leur brochure les chasseurs se posent pourtant cette question (2 page 36).
Seuls
les vautours fauves semblent en bénéficier, des 35 couples en 1964 (Terasse
d’après Yeatman 1971). Aujourd’hui la population se situe autour de 300 couples
dans les Pyrénées Atlantiques. Est-ce dû uniquement au nourrissage artificiel ?
En partie mais aussi à la relative paix des chasseurs, et grâce à l’information
et à la protection faite sur l’espèce.
En
1873 il n’y avait pourtant aucun nourrissage artificiel et l’oiseau était
commun dans les Hautes Pyrénées, donc les vautours avaient maintenu leur
population depuis des millions d’années.
A cette époque Monsieur Philippe écrit :
« il niche dans les rochers les plus inaccessibles qui avoisinent notre
pic du Midi, ainsi que les
rochers des environs de Paillole et de Sarrancolin. Il est commun sur les
Pyrénées et sédentaire ». (Philippe 1873)
Nous
savons par ailleurs qu’il nichait sur le Pibeste Sud entre Lourdes et Argelès.
(P.Desaulnay. com pers.) Malheureusement nous ne savons pas grand-chose avant
le 19e siècle, car l’ornithologie est une jeune science.
Sa
disparition des Hautes Pyrénées est due principalement à des persécutions
diverses, car si cela n’était dû qu’au manque de proies, la population des Pyrénées
Atlantiques aurait subi le même sort.
Après
20 ans de nourrissage dans les Pyrénées Atlantiques, il n’y a toujours pas de
reproduction dans les Hautes Pyrénées, pourtant si proche et si visitées en
été. Est-ce dû uniquement à l’absence de rémanence ? Je ne le pense pas, à
cause du comportement des vautours.
Sur
plusieurs sites de nourrissage les vautours en attendant le véhicule du
nourrisseur, le suivent dès le fond de la vallée et se pose tranquillement
autour de l’aire en attendant que l’homme pose les carcasses, certains
n’attendent même pas qu’il ait fini pour se nourrir.
« C’est
entre le donjon des aigles et les écrits d’A.E. Berhm, sur la captivité des
vautours ». L’autre comportement est que les colonies se développent
principalement autour des aires de nourrissage. Dans les Pyrénées Atlantiques
le nourrissage est estimé à 50 tonnes par an.
Aujourd’hui,
c’est clair, le nourrissage n’est plus aussi utile que la Fédération des
chasseurs veut bien le dire, c’est même loin d’être la panacée..! D’autant que
comme nous l’avons démontré, avant l’homme, avant le pastoralisme et avant les
nourrissages, ils ont toujours maintenu leur population.
L’homme
a créé un premier déséquilibre, certes c’était une autre époque, mais
aujourd’hui nous en créons un autre tout aussi dangereux pour l’espèce. Alors
si l’on continu à nourrir, il faut avoir des objectifs précis, tel la
réintroduction dans des sites où il nichait jadis, des hautes Pyrénées et des
Alpes du Sud, où là, il a complètement
disparu.
Sinon
nous allons maintenir une population en sur effectif et en complète dépendance,
comme c’est un peu le cas aujourd’hui.
L’autre
objectif est de dénombrer le nombre d’oiseaux, pour quantifier la nourriture et
que celle-ci ne soit pas déposée toujours au même endroit.
Voici
les données du problème, pour quel avenir ?
Andréas Guyot.
Andréas Guyot.
Bibliographie principale
1- Dendaletche
Claude 1988 : grands
rapaces et corvidés des montagnes d’Europe. Acta Biologica Montana, 9 rue
Gaston Chaze 64000 Pau
Ce
livre est à lire absolument car il traite totalement le sujet
2- fédération
départementale des chasseurs des Pyrénées Atlantiques 198?.
Cette
brochure n’a pas été distribuée dans le commerce, j’en possède une photocopie, l’ouvrage n’est pas daté. A lire
malgré un raccourci scientifique sur l’utilité du nourrissage, c’est à se
demander comment les vautours ont fait pour se nourrir avant.
Bibliographie secondaire
Brehm A.E. 1878 : l’homme et les animaux. Merveille
de la nature. Les oiseaux tome 3 Baillière. Paris.
Philippe 1873 : Ornithologie Pyrénéennes. Oiseaux
sédentaires, oiseaux de passage. Cazenave Bagnières.
Le Pistrac : bulletin de l’AROMP.
Suettens Willy 1989 : les rapaces d’Europe, édition du
Perron. Liège.
Yeatman-Berthelot 1991 : Atlas des oiseaux de France en
hiver. SOF. Paris.
Yeatman L 1971 : histoire des oiseaux d’Europe.
Bordas. Paris
La place G., Livache M., Evin
J., Pastor G ., 1984 :
statigraphies et datations par radio carbone des charbons, os et
coquilles de la grotte de Poey Maou. Arudy vallée d’Ossau. Anthropologie tome
88 n°3 P. 367-375.
Bibliographie sur l’age des oiseaux
Austin O., Singer 1990 : Famille d’oiseaux. Broquet .
Ottawa, Canada.
Bologna G. 1978 : L’univers inconnu des oiseaux.
Elsevier, Bruxelles.
Cracraft J. 1992 : Encyclopédie des animaux. Les
oiseaux. P 23-26. Les oiseaux au cours des âges. Bordas.
Dorst J. 1971 : la vie des oiseaux. La grande encyclopédie
de la nature tome 2. Les formes ancestrales et l’évolution des oiseaux. P
591-609. Edition rencontre, lausanne.
Dossenbach M. et J :
1981 : le monde
merveilleux des oiseaux. Bibliothèque des arts, Paris.
Fitter R., Roux F : 1971 : guide des oiseaux. P 306-309.
Sélection du Reader’s, Paris.
Perterson T : 1965 : les oiseaux. Life le monde vivant.
Andréas Guyot:
mercredi 10 mars 1993
Comptage des bécasseaux violet (Calidris maritima) lors de la grande marée du 10.3.93.
Avec Jo Duplaa, nous ne voulions pas manquer l'événement de découvrir à marée basse la digue de Tarnos, mais aussi le littoral basque (carte 44 Xii).
Tous les épis rocheux et les grèves ont été pris d'assaut par les chercheurs de crustacés. Seuls, deux endroits étaient inaccessibles: La digue de Tarnos à l'embouchure de l'Adour et un épis rocheux à Biarritz. c'est sur ces deux endroits que les oiseaux se sont réfugiés.
Alors que sur la digue, nous comptions d'ordinaire en moyenne 12 individus, ce jour là, au plus fort du coefficient 119 à 12 heures, nous avons compté 33 bécasseaux violets, 1 bécasseaux variable, 1 tournepierre.
Ensuite nous nous sommes rendus à Biarritz entre le Port vieux et le rocher de la vierge. là, à un endroit ou personne n'ose descendre, nous en avons compté 7 bécasseaux violets. Cela fait un total de 40 bécasseaux violets, jamais aucun chiffre n'avait été aussi important sur la côte basque.
Il semble qu'il s'agit d'oiseaux hivernants plutôt qu'un remontée de la migration car le même jour, sur la côte entre Ciboure et Hendaye, nous avons observé 4 bruants des neiges et 70 mouettes mélanocéphales au large de Biarritz, ces deux espèces sont connus pour leurs hivernages.
Nous avons là, un chiffre minimum d'un jour. j'avais personnellement observé jusqu'à 25 bécasseaux violets sur le littoral basque en période normale, Vu l'étendue de la côte et les possibilités d'accueil, un chiffre de 40 oiseaux ne me semble pas extraordinaire pour l'hivernage, d'autant plus qu'il restait encore 23 bécasseaux violets le 18 avril 1993. Ce serait une bonne année pour l'espèce, qu'en est-il ailleurs ?
Bibliographie:
Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux nicheurs de France en hiver. S.F.O. Paris.
Blake G. (1980) Observations du bécasseau violet sur le bassin d'Arcachon et la côte Basque - Le Courbageot 7/8: 16-17.
Guyot A. (1992) : Date d'hivernage précoce pour le bécasseau violet sur la digue de Tarnos. La Bergeronnette 9:20.
Guyot A. (1992) : Hivernage du bécasseau violet sur le littoral landais à Capbreton "carte 43 XII" La Bergeronnette 10:6.
Andréas Guyot.
La bergeronnette: 15;7-8 (1993) 3e trimestre.
Tous les épis rocheux et les grèves ont été pris d'assaut par les chercheurs de crustacés. Seuls, deux endroits étaient inaccessibles: La digue de Tarnos à l'embouchure de l'Adour et un épis rocheux à Biarritz. c'est sur ces deux endroits que les oiseaux se sont réfugiés.
Alors que sur la digue, nous comptions d'ordinaire en moyenne 12 individus, ce jour là, au plus fort du coefficient 119 à 12 heures, nous avons compté 33 bécasseaux violets, 1 bécasseaux variable, 1 tournepierre.
Ensuite nous nous sommes rendus à Biarritz entre le Port vieux et le rocher de la vierge. là, à un endroit ou personne n'ose descendre, nous en avons compté 7 bécasseaux violets. Cela fait un total de 40 bécasseaux violets, jamais aucun chiffre n'avait été aussi important sur la côte basque.
Il semble qu'il s'agit d'oiseaux hivernants plutôt qu'un remontée de la migration car le même jour, sur la côte entre Ciboure et Hendaye, nous avons observé 4 bruants des neiges et 70 mouettes mélanocéphales au large de Biarritz, ces deux espèces sont connus pour leurs hivernages.
Nous avons là, un chiffre minimum d'un jour. j'avais personnellement observé jusqu'à 25 bécasseaux violets sur le littoral basque en période normale, Vu l'étendue de la côte et les possibilités d'accueil, un chiffre de 40 oiseaux ne me semble pas extraordinaire pour l'hivernage, d'autant plus qu'il restait encore 23 bécasseaux violets le 18 avril 1993. Ce serait une bonne année pour l'espèce, qu'en est-il ailleurs ?
Bibliographie:
Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux nicheurs de France en hiver. S.F.O. Paris.
Blake G. (1980) Observations du bécasseau violet sur le bassin d'Arcachon et la côte Basque - Le Courbageot 7/8: 16-17.
Guyot A. (1992) : Date d'hivernage précoce pour le bécasseau violet sur la digue de Tarnos. La Bergeronnette 9:20.
Guyot A. (1992) : Hivernage du bécasseau violet sur le littoral landais à Capbreton "carte 43 XII" La Bergeronnette 10:6.
Andréas Guyot.
La bergeronnette: 15;7-8 (1993) 3e trimestre.
lundi 1 mars 1993
Un élément de dimorphisme chez le vautour percnoptère ou percnoptère d'Egypte (Neophron percnopterus).
Nous avons eu l'occasion de suivre un couple de Vautours percnoptères dès le début de son installation sur l'aire de nidification. Nous avons constaté en suivant les accouplements, une différence de ton dans la couleur de la tête du mâle et la femelle: la tête du mâle dans toute sa partie pelée est jaune orangé, alors que celle de la femelle est jaune paille, plus ou moins nuancée.
Cette différence est-elle due à une excitation temporaire sexuelle en période d'accouplement uniquement?
Nous avons donc voulu savoir si ce dimorphisme se vérifiait sur le autres couples de nos vallées béarnaises et aragonaises. Sur sept couples du côté français et quatre du coté espagnol, nous avons constaté cette différence très nette, uniquement dans de bonnes conditions d'observation.
Un autre détail nous a frappés, bien que moins perceptible: la femelle est légèrement plus grosse que le mâle. Toutefois, ce n'est visible que si les oiseaux sont posés, alors qu'en vol nous avons suivre les mâles et les femelles grâce à la différence de couleur de la face.
Nous demandons à tous les observateurs de Percnoptères d'avoir l'amabilité de nous confirmer ou infirmer dans cette recherche car nous n'avons rien trouvé dans la bibliographie.
Cette différence est-elle due à une excitation temporaire sexuelle en période d'accouplement uniquement?
Nous avons donc voulu savoir si ce dimorphisme se vérifiait sur le autres couples de nos vallées béarnaises et aragonaises. Sur sept couples du côté français et quatre du coté espagnol, nous avons constaté cette différence très nette, uniquement dans de bonnes conditions d'observation.
Un autre détail nous a frappés, bien que moins perceptible: la femelle est légèrement plus grosse que le mâle. Toutefois, ce n'est visible que si les oiseaux sont posés, alors qu'en vol nous avons suivre les mâles et les femelles grâce à la différence de couleur de la face.
Nous demandons à tous les observateurs de Percnoptères d'avoir l'amabilité de nous confirmer ou infirmer dans cette recherche car nous n'avons rien trouvé dans la bibliographie.
Andréas Guyot
Jean-Luc Ligor
Regardez vivre les oiseaux
M.J.C du Läu, 81 av du loup.
F-64000 Pau
Ref: Nos oiseaux, 42:40 (1993)
----------------
Traduction d'une lettre de Jorge Soto Lopez a Burgos.
Cher amis
A propos de votre demande d'information parue dans la revue La Garcilla à la S.E.O. sur un apparent dimorphisme sexuel chez l'espèce Neophron percnopterus, Je tiens à vous dire ceci.
Le 23.04.92 dans le village de Haedillo situé au nord de Burgos (Espagne), j'ai pu observer le détail auquel vous faites référence.
La paire que j'ai vue côte à côte présentait une différence de ton dans la couleur de la tête, l'une plus orangé-ocre et l'autre plus jaune-paille.
Le 24.04.92, l'un d'eux s'est placé sur l'autre de façon à réaliser une tentative de copulation qui dura 15 secondes et j'ai pu vérifier que celui qui était dessus avait la face orangée (donc le mâle) et celui de dessous l'avait jaune (donc la femelle) Donnée confirmée le 25.04.92 lorsque la femelle se mit à couver.
Je peux vous assurer que la femelle avait des tons jaunâtres.
Cette année au retour de la migration, j'ai pu vérifier qu'il s'agissait du même couple présentant les mêmes différences.
J'espère que cette donnée vous sera utile et je vous prie de bien vouloir m'envoyer par lettre le résultat de vos recherches ou une explication sur la cause de ce fait car j'ai cherché à la bibliothèque et je n'ai rien trouvé. A partir d'aujourd'hui si je rencontre un cas semblable je ne manquerai pas de vous écrire. Si vous voulez me demander une information ou une chose qui peut vous aider en relation avec l'ornithologie, écrivez à
Jorge soto Lopez
AVDA Reye Catolicos N° 40. 8é C
09005 Burgos (Espagne)
tel; 947 2222 99
Sincères salutation
Jorge Soto.
-------------------
Cher confrère,
Sachant que j'assure avec mon père et mon frère le suivi d'une aire de vautours percnoptère dans les monts du Vaucluse (84), mon ami Georges Olioso a bien voulu me faire part de votre article paru dans la revue "Nos Oiseaux" N° 431 (1993), page 40.
Pour répondre à votre demande, veuillez trouver ci-après mes observations à ce sujet.
A l'arrivée des vautours début avril sur le site, j'ai constaté comme vous une différence de coloration de la partie pelée de la tête entre les deux oiseaux.
N'ayant pas assisté aux accouplements, je n'ai pu à ce stade attribuer à chaque sexe sa coloration.
Par contre, la couvaison débutée depuis 15 jours m'a permis de différencier les sexes si l'on considère comme la littérature que l'oiseau qui couve la plupart du temps est la femelle.
Je peux donc vous confirmer que:
-D'une part, la femelle a bien la face pelée jaune pâle et le mâle orangée,
-D'autre part, la différence de coloration persiste au moins pendant le premier tiers de la couvaison.
Nous essaierons de vous tenir informé de l'évolution de ce phénomène pendant le reste de la couvaison puis l'élevage des jeunes.
En ce qui concerne la légère différence de grosseur possible entre les sexes, nous n'avons rien remarqué de semblable, mais il s'agit peut-être d'un manque d'attention de notre part.
Remi Luglia
Les Silex, Rte de Bonnieux
84400 Apt
tel 90 04 88 55.
--------------------
Cher ami,
En réponse à cette note je ne connais pas la situation précise chez le percnoptère, mais en général, chez toutes les espèces de rapaces qui ont des faces nues (vautours, polyboroides, , micratur, daptrius), la couleur de la peau est très variable en intensité en fonction du degré d'excitation puisque cela dépend de l'afflux de sang ou non, dans cette partie et on voit couramment un même individu passer en quelques minutes du rose pâle ou rouge vif par exemple. Mais cela reste à vérifier chez le percnoptère.
Quant à la différence de taille, il est normal que la femelle soit plus grande.
Cordialement
J.M. Thiollay, CNRS - FiR.
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Je n'ai jamais prêté attention à la différence de coloration de la partie pelée de la tête du percnoptère.
1 - Le poste d'observation est trop éloigné du site, le télescope utilisé ne me permet pas cette discrimination. Je l'ignorais aussi.
2- Le dimorphisme "s'exprime" sur le site suivi de façon beaucoup plus visible :
- Pigmentation différente des plumages
- Postures différentes lors de la pose, le mâle en position oblique. La femelle en position horizontale.
La femelle, ici est légèrement plus petite que le mâle, ce n'est pas une certitude, probablement son port ramassé, plus genre "poule domestique" illusionne.
Les caractères mâle et femelle me suffisent et ont été maintes fois vérifiésau cours des quatre années d'observation de la nidification.
Sare, le 11 juillet 1992
H. Mondiet.
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Cher Collègue
Dès la réception de ta lettre, j'ai posé la question relative au dimorphisme chez les percnoptères à tous les adhérents de SAIAK. A ce jour, une seule réponse m'est parvenue, celle de Hervé Mondiet qui me dit t'avoir répondu dernièrement.
Pour ma part je n'ai pas observé de dimorphisme , mais il fait avouer que les conditions d'observations sont rarement favorable pour effectuer de si faible différences
Avec mes amitiés
Jean Desbarbes
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Un critère pourtant connu des anglais:
Andréas Guyot
La Bergeronnette 16: 7-11 (1993) 4e trimestre.
La Bergeronnette 12: 2-3 (1992) 4e trimestre.
La Bergeronnette 7: 14 (1991) 3e trimestre.
samedi 2 janvier 1993
Nidification et hivernage de l'aigrette garzette (Egretta garzetta) sur le lac d'Artix.
Le premier texte connu sur l'aigrette garzette dans les Pyrénées est celui de (Philippe 1873), il l'a qualifie de passage accidentel, plusieurs furent tuées sur les bords de la Neste près de Labarthe en 1837 et près de Toulouse.
"Enfin le 14 mai 1847, on m'en porta une qu'un chasseur avait tué à la volée sur les bords de la Neste d'Aure".
Victime en plus de la mode, l'oiseau est devenu très rare. Ce n'est qu'en 1962 qu'elle put obtenir sa protection (Yeatman 1971).
Le Lac d'Artix ;
La première preuve de nidification date de 1969 avec 2 ou 3 couples dans la colonie de héron bihoreau qui est à l'époque de 25 couples (Alberny correspondance du 7/4/1970).
D'autres comptages de 1974 à 1978 font état de 10 nids, dans une correspondance de Jacques Carlon, il évalue la colonie à 11 couples en 82 et 20 couples en 84.
Ce que nous ne savons pas, c'est les dates d'arrivée et de départ de la colonie car à cette époque, aucun oiseau hiverne sur le site.
A partir de 1985 et jusqu'à ce jour, j'ai fait le suivi de la nidification.
Les comptages :
La colonie n'étant pas accessible, j'ai donc procédé à des comptages, dès le matin tous les oiseaux partent se nourrir sauf les ceux qui couvent.
J'ai donc effectué mes comptages en périodes de couvaison vers le 15 mai par bonne météo. Les aigrettes suivent le gave en aval et surtout en amont de leur colonie, une personne à chaque extrémité de celle-ci suffit.
Jamais une couvaison n'est abandonnée, donc nous comptons le nombre de départ moins 10% pour une marge de sécurité et nous obtenons le nombre moyen de couple.
Résultat 1985 à 1992 : (Couples reproducteurs).
1985: 20 couples. - 86:25 cp. - 87:27 cp. - 88:30 cp. - 89:35 cp. - 90:40 cp. - 91:45 cp. et 1992:50 couples.
La progression est lente mais assez constante, la marge d'erreur est de plus ou moins 2 couples, c'est pour cela que le chiffre est arrondi.
L'hivernage :
Artix, le premier hivernant a été observé le 12/1/79 par Gérard Blake et régulièrement ensuite, voici le tableau.
1979/80, 1 ind. - 81/2, 3 ind. - 82/3, 4 ind. - 83/4, 5 ind. - 84/5, 6 ind. - 85/6, 11 ind. - 86/7, 23 ind. - 87/8, 24 ind. - 88/9, 39 ind. - 89/90, 72 ind. - 90/1, 93 ind. - et 1991/92, 105 individus.
Il y aura un problème pour compter les oiseaux en hiver 1992/93, car la tempête a détruit l'arbre mort et le nouveau dortoir est assez diffus pour l'instant est très difficilement visible.
La méthode de comptage sur un site d'hivernage se fait à partir d'une heure avant la nuit tombante. Il suffit de compter un à un les oiseaux se posant sur l'arbre ou sur les arbres, souvent un arbre mort ou un grand saule.
De la relation nidification/hivernage :
En Aquitaine, le premier cas connu d'un début d'hivernage est situé sur le bassin d'Arcachon dont voici le détail:
1975/76, 2 individus. - 76/7, 8 ind. - 77/8, 20 ind. - 78/9, 67 ind. - 79/80, 130 ind. - 80/1, 262 ind. et 1981/82, 530 individus. (Source Barande 1984).
C'est en 1982 que débute la nidification sur le bassin d'Arcachon après un hivernage de 530 oiseaux (Barande 1984), ce qui est anachronique.
Alors qu'à Artix il faudra attendre 10 ans après la nidification pour que l'hivernage ne débute, même cas sur la façade atlantique où l'hivernage est connu depuis le début des années 1970 (Duhautois, Marion 1982), et la nidification n'a débuté qu'au début des années 1960.
Ce phénomène étant plus normal puisque l'aigrette est migratrice, ses quartiers d'hiver habituels sont le sud de l'Espagne, l'Afrique du nord et l'Afrique occidentale tropicale (Géroudet 1978).
Le cas du bassin d'Arcachon est sûrement lié aux conditions du biotope et à l'attrait du parc ornithologique.
Ces 500 hectares de vasières à basse mer et le peu de dérangement humain, permettant aux oiseaux de profiter pleinement des crevettes très abondantes (Barande 1984).
Le régime du gave de Pau, torrentiel et de basse eaux favorise la recherche de petites proies. Des aigrettes ont été observées à près de 50 km en amont du dortoir (Nay) et jusqu'à 24 ensemble au pied d'un seuil. Tous les pieds des seuils semblent être des zones de gagnages très appréciées par les aigrettes, les postes de pêche y sont disputés.
De cela, et avec la douceur du climat en hiver, l'aigrette sur ce site, c'est semi-sédentarisée, elle ne redevient migratrice que lors des coups de froid et à partir de gelés vers - 5°.
Dans tous les cas d'hivernage, l'aigrette a besoin de dortoirs collectifs, elle est grégaire, j'emploi aussi le terme de semi-sédentarisation parce-qu'au fil des années et avec phénomène de rémanence très employé chez les oiseaux, ils arrivent à perdent le réflexe migratoire et c'est ainsi qu'un grand nombre périssent lors des périodes de gel prolongé (Hafner 1991), "825 cadavres découverts lors du grand froid de 1985".
Analyse :
La nidification sur le lac d'Artix a été due:
1- au passage migratoire postnuptial d'aigrettes se rendant dans les marais de l'ouest atlantique
2- A l'attrait de la colonie de hérons bihoreaux du lac. Dans le sud-ouest les sites ont été d'abord colonisés par les bihoreaux, ensuite les aigrettes s'y sont installées.
3- De la tranquillité du site de nidification.
4- De la qualité des ressources alimentaires qu' a offert la saligue, le gave de Pau, et la décharge d'ordure d'Artix.
L'Avenir :
Tant que le lac d'Artix restera une réserve impénétrable, tant que la saligue persistera, l'aigrette garzette fera partie de notre avifaune? c'est surtout la tranquilité du site de nidification qui est le facteur déterminent, l'autre facteur est aussi la tranquillité du site d'hivernage, car la qualité des eaux du gave de Pau ira en s'améliorant de part la prise de conscience actuelle.
Bibliographie : par ordre chronologique.
Philippe (1873), Ornithologie pyrénéenne, oiseaux sédentaires. Oiseaux de passage dans les Pyrénées françaises. Cazenave Bagnères 158 pages.
Yeatman Laurent (1971), Histoire des oiseaux d'Europe. Bordas Paris 363 pages.
Géroudet Paul (1978), Grands échassiers, gallinacées, rales d'Europe. Delachaux et Niestlé. Neuchatel 429 pages.
Feigné Claude (1979), Bilan des dénombrements d'ardeidés en Aquitaine et dans les Pyrénées occidentales. Le courbageot 6:24-25.
Grisser P., Sargos F. (1982), statut des ardéidés en Aquitaine, Bilan 1977/1980. Le courbageot 9:1-28.
Duhautois L., Marion L. (1982) Protection des hérons des résultats ? Courrier de la nature 78:23-32.
Barande Serge (1984) L'Aigrette garzette sur le bassin d'Arcachon. Le courbageot 10:6-18.
Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux de france en hiver. S.O.F Paris 575 pages.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette 13:2-6 (1993) premier trimestre.
"Enfin le 14 mai 1847, on m'en porta une qu'un chasseur avait tué à la volée sur les bords de la Neste d'Aure".
Victime en plus de la mode, l'oiseau est devenu très rare. Ce n'est qu'en 1962 qu'elle put obtenir sa protection (Yeatman 1971).
Le Lac d'Artix ;
La première preuve de nidification date de 1969 avec 2 ou 3 couples dans la colonie de héron bihoreau qui est à l'époque de 25 couples (Alberny correspondance du 7/4/1970).
D'autres comptages de 1974 à 1978 font état de 10 nids, dans une correspondance de Jacques Carlon, il évalue la colonie à 11 couples en 82 et 20 couples en 84.
Ce que nous ne savons pas, c'est les dates d'arrivée et de départ de la colonie car à cette époque, aucun oiseau hiverne sur le site.
A partir de 1985 et jusqu'à ce jour, j'ai fait le suivi de la nidification.
Les comptages :
La colonie n'étant pas accessible, j'ai donc procédé à des comptages, dès le matin tous les oiseaux partent se nourrir sauf les ceux qui couvent.
J'ai donc effectué mes comptages en périodes de couvaison vers le 15 mai par bonne météo. Les aigrettes suivent le gave en aval et surtout en amont de leur colonie, une personne à chaque extrémité de celle-ci suffit.
Jamais une couvaison n'est abandonnée, donc nous comptons le nombre de départ moins 10% pour une marge de sécurité et nous obtenons le nombre moyen de couple.
Résultat 1985 à 1992 : (Couples reproducteurs).
1985: 20 couples. - 86:25 cp. - 87:27 cp. - 88:30 cp. - 89:35 cp. - 90:40 cp. - 91:45 cp. et 1992:50 couples.
La progression est lente mais assez constante, la marge d'erreur est de plus ou moins 2 couples, c'est pour cela que le chiffre est arrondi.
L'hivernage :
Artix, le premier hivernant a été observé le 12/1/79 par Gérard Blake et régulièrement ensuite, voici le tableau.
1979/80, 1 ind. - 81/2, 3 ind. - 82/3, 4 ind. - 83/4, 5 ind. - 84/5, 6 ind. - 85/6, 11 ind. - 86/7, 23 ind. - 87/8, 24 ind. - 88/9, 39 ind. - 89/90, 72 ind. - 90/1, 93 ind. - et 1991/92, 105 individus.
Il y aura un problème pour compter les oiseaux en hiver 1992/93, car la tempête a détruit l'arbre mort et le nouveau dortoir est assez diffus pour l'instant est très difficilement visible.
La méthode de comptage sur un site d'hivernage se fait à partir d'une heure avant la nuit tombante. Il suffit de compter un à un les oiseaux se posant sur l'arbre ou sur les arbres, souvent un arbre mort ou un grand saule.
De la relation nidification/hivernage :
En Aquitaine, le premier cas connu d'un début d'hivernage est situé sur le bassin d'Arcachon dont voici le détail:
1975/76, 2 individus. - 76/7, 8 ind. - 77/8, 20 ind. - 78/9, 67 ind. - 79/80, 130 ind. - 80/1, 262 ind. et 1981/82, 530 individus. (Source Barande 1984).
C'est en 1982 que débute la nidification sur le bassin d'Arcachon après un hivernage de 530 oiseaux (Barande 1984), ce qui est anachronique.
Alors qu'à Artix il faudra attendre 10 ans après la nidification pour que l'hivernage ne débute, même cas sur la façade atlantique où l'hivernage est connu depuis le début des années 1970 (Duhautois, Marion 1982), et la nidification n'a débuté qu'au début des années 1960.
Ce phénomène étant plus normal puisque l'aigrette est migratrice, ses quartiers d'hiver habituels sont le sud de l'Espagne, l'Afrique du nord et l'Afrique occidentale tropicale (Géroudet 1978).
Le cas du bassin d'Arcachon est sûrement lié aux conditions du biotope et à l'attrait du parc ornithologique.
Ces 500 hectares de vasières à basse mer et le peu de dérangement humain, permettant aux oiseaux de profiter pleinement des crevettes très abondantes (Barande 1984).
Le régime du gave de Pau, torrentiel et de basse eaux favorise la recherche de petites proies. Des aigrettes ont été observées à près de 50 km en amont du dortoir (Nay) et jusqu'à 24 ensemble au pied d'un seuil. Tous les pieds des seuils semblent être des zones de gagnages très appréciées par les aigrettes, les postes de pêche y sont disputés.
De cela, et avec la douceur du climat en hiver, l'aigrette sur ce site, c'est semi-sédentarisée, elle ne redevient migratrice que lors des coups de froid et à partir de gelés vers - 5°.
Dans tous les cas d'hivernage, l'aigrette a besoin de dortoirs collectifs, elle est grégaire, j'emploi aussi le terme de semi-sédentarisation parce-qu'au fil des années et avec phénomène de rémanence très employé chez les oiseaux, ils arrivent à perdent le réflexe migratoire et c'est ainsi qu'un grand nombre périssent lors des périodes de gel prolongé (Hafner 1991), "825 cadavres découverts lors du grand froid de 1985".
Analyse :
La nidification sur le lac d'Artix a été due:
1- au passage migratoire postnuptial d'aigrettes se rendant dans les marais de l'ouest atlantique
2- A l'attrait de la colonie de hérons bihoreaux du lac. Dans le sud-ouest les sites ont été d'abord colonisés par les bihoreaux, ensuite les aigrettes s'y sont installées.
3- De la tranquillité du site de nidification.
4- De la qualité des ressources alimentaires qu' a offert la saligue, le gave de Pau, et la décharge d'ordure d'Artix.
L'Avenir :
Tant que le lac d'Artix restera une réserve impénétrable, tant que la saligue persistera, l'aigrette garzette fera partie de notre avifaune? c'est surtout la tranquilité du site de nidification qui est le facteur déterminent, l'autre facteur est aussi la tranquillité du site d'hivernage, car la qualité des eaux du gave de Pau ira en s'améliorant de part la prise de conscience actuelle.
Bibliographie : par ordre chronologique.
Philippe (1873), Ornithologie pyrénéenne, oiseaux sédentaires. Oiseaux de passage dans les Pyrénées françaises. Cazenave Bagnères 158 pages.
Yeatman Laurent (1971), Histoire des oiseaux d'Europe. Bordas Paris 363 pages.
Géroudet Paul (1978), Grands échassiers, gallinacées, rales d'Europe. Delachaux et Niestlé. Neuchatel 429 pages.
Feigné Claude (1979), Bilan des dénombrements d'ardeidés en Aquitaine et dans les Pyrénées occidentales. Le courbageot 6:24-25.
Grisser P., Sargos F. (1982), statut des ardéidés en Aquitaine, Bilan 1977/1980. Le courbageot 9:1-28.
Duhautois L., Marion L. (1982) Protection des hérons des résultats ? Courrier de la nature 78:23-32.
Barande Serge (1984) L'Aigrette garzette sur le bassin d'Arcachon. Le courbageot 10:6-18.
Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux de france en hiver. S.O.F Paris 575 pages.
Andréas Guyot.
La Bergeronnette 13:2-6 (1993) premier trimestre.