dimanche 20 octobre 2019

Sarcelle d'hiver: 27 individus au marais de Biron, et toujours les 2 spatules et le faucon pèlerin.

 C'est le canard qui arrive en premier et en nombre sur les plans d'eau du Béarn. 
L'oiseaux est sédentaire, mais il ne semble pas nicher sur le marais de Biron, en revanche il niche au lac d'Artix. (Voir l'article en bas de page).


La jeune spatule blanche.

Le faucon pèlerin a poussé un cri.
Même photo qu'en haut, mais en gros plan.

Ref: Le grand livre des oiseaux de France et d'Europe, 1977, Fernand Nathan.
Ses moustaches arrondies très marquées tranchent sur la poitrine claire. Il passent des heures, têtes enfoncée entre les épaules mais prêt à foncer, perché sur un observatoire.


Un grèbe huppé devant l'affût.


Pour mieux connaître cet oiseau, l'OiseauMag N° 135 de l'été 2019 y consacre 2 pages 22 et 23.  
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Autres observations: 2 grande aigrette, 27 sarcelle d'hiver, 2 pipit farlouse, 2 spatule blanche, 8 chardonneret, 6 linotte mélodieuse, 1 faucon pèlerin, 1 buse variable. 
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Nidification de la Sarcelle d'hiver
Anas crecca au lac d'ARTIX
(Saligue du Gave de Pau)


Le 29 août 2004, j'observais une femelle de sarcelle d'hiver avec deux jeunes non volant dans un des nombreux bras du lac d'Artix en amont du barrage.
Jusqu'à présent la nidification certaine n'avait jamais été prouvée (Boutet 1987).
A l'examen de mes fiches "Bristol", mes premières notes datent du 27.12.84, c'est à dire vingt ans de suivi pour affirmer une nidification certaine.
Mais déjà en 1986, j'assistais le 29 mars à un accouplement et toute la période de nidification avait été suivie, malgré la présence de deux couples je ne vis aucune couvée.
En 1989, le 21 avril, j'assistais encore à un accouplement, il y avait trois couples ce jour là, mais comme en 1986, rien ne fut prouvé.
J'ai beaucoup lu sur l'oiseau, et aussi profité de l'expérience d'Alain Fleury dans le delta de l'Eyre
Après la ponte, le mâle s'isole, pas très loin, c'est ce que j'ai observé le 21.06.04 et le 03.07.04.
Alain m'a alors dit "surveilles l'endroit, elle sortira lorsque les jeunes seront déjà grands.
C'est ce que je fis, la femelle n'avait que deux jeunes. C'est peu. Gooders et Boyer (1987) indique une moyenne de quatre à cinq jeunes capables de voler par couvée. Ils indiquent aussi qu'ils volent vers 25 à 30 jours.
Lorsque la femelle a fui ma présence, les jeunes l'ont suivi en barbotant très vite. J'ai alors vu leurs petites ailes, pas encore formées et j'ai estimé leur age à environ 15 jours, ce qui les aurait fait naître vers le 15 août avec une ponte vers le 24 juillet, en tenant compte que l'incubation prend entre 21 et 23 jours.

Il est certain que c'est une couvée tardive, pourquoi ? Deuxième ponte ou ponte de remplacement ? !!! Ou est-ce parce que des couples isolés nichent plus tardivement ?

Bien des hypothèses pour 20 ans de suivi, afin de prouver une nidification certaine, mais je ne peux m'empêcher d'imaginer la fragilité d'une telle nidification, le lac d'Artix est une réserve protégée, ZNIEFF et ZICO.
        
Andréas Guyot,  7 rue Jules Verne, 64000 Pau.

Bibliographie :

Boutet J.Y., Petit P. 1987 : Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine 1974-1984 p. 38
Géroudet P. 1982. Les palmipèdes, p. 115-119, Delachaux et Nieslé, Neuchatel
Gooders J., BoyerT. 1987. Canard de l'hémisphère Nord, p. 44-47, Gerfaut Club, Paris.

Pour ne pas vous noyer dans une bibliographie importante, je ne cite que les principaux ouvrages

 Remerciement :

Je tiens à remercier Alain Fleury pour sa connaissance et ses conseils toujours mesurés ainsi que Maryse Spring pour son travail de frappe.

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