lundi 24 juin 2019

samedi 15 juin 2019

Pourquoi des vautours fauves ont dépecé deux corps humains dans les Pyrénées-Atlantiques et poursuivi des personnes vivantes.

Avertissement : Il y a toujours eu des randonneurs qui se sont tués en montagne, soit parce qu’ils ont dévissés en escalade, chutés dans une pente herbeuse, etc.. !! mais avant et avec une population raisonnable du nombre de vautour autour des 300 couples nicheurs, jamais ces derniers n'avaient dépecés des corps humains.

Il est certain qu'un vautour ne fait pas la différence entre un homo-sapiens et un ovin et mon propos n'est pas de lui en vouloir, ni de lui jeter la pierre, ni de condamner ce fait, mais de comprendre pourquoi il se jette sur toute source de nourriture.

Un Espagnol de 60 ans a chuté de près de 200 mètres en arrivant, hier, au sommet.
Il était environ 13 h 45, (en septembre 2011), culminant à 2 884 mètres, celui-ci venait d’être atteint par un groupe de 20 personnes emmené par un homme de 60 ans, originaire de San Sebastian, en Espagne.

Le randonneur avait une certaine expérience de la montagne, mais il n’était pas encordé. Après avoir trébuché, il est tombé dans le vide et a fait une chute d’environ 200 mètres dans la face sud du pic.

Son cadavre a été retrouvé par le groupe de secours en montagne des sapeurs-pompiers, et ramené par l’hélicoptère de la sécurité civile, Dragon 64. Les membres du peloton de gendarmerie de haute montagne se sont également rendus sur place pour chercher à déterminer les circonstances exactes de cet accident.

Détail terrible, lorsque le corps du randonneur s’est écrasé à terre, une vingtaine de vautours se sont précipités sur sa dépouille. Une vision qui a choqué plus d’un témoin.
En fin d’après-midi, deux autres personnes, exténuées et ayant du mal à poursuivre leur ascension, du pic ont par ailleurs été secourues par hélicoptère, et emmenées au refuge de Pombie.

Autre fait de dépeçage d’un corps humain :

Une randonneuse de 53 ans a fait une chute mortelle lors d’une randonnée au pic de Pista, au-dessus de Larrau, le 14 avril dernier (2013). La malheureuse a été dévorée par les vautours après sa chute mortelle.

"Le médecin du Smur d’Oloron a constaté que la randonneuse, originaire de Cambo, était décédée de multiples fractures. Elle n’a pas survécu à la chute", a-t-il ajouté. "Nos équipes de secours et le médecin ont remarqué la présence de vautours ainsi que des traces de pattes de vautours sur la neige à proximité des ossements. Un rapport de l’Office national de la Chasse en atteste", a-t-il indiqué.

Selon le secouriste, "c’est la deuxième fois que ce scénario se produit. L’an dernier, au pic du Midi d’Ossau, la même scène a eu lieu", indique-t-il. À l’époque c’est un grimpeur espagnol qui avait été partiellement mutilé par les volatiles avant que les secours puissent récupérer son corps.

La quinquagénaire effectuait une randonnée en montagne lorsque les personnes qui l’accompagnaient l’ont vu glisser sur l’herbe, puis dévisser sur une succession de barres rocheuses d’un dénivelé d’environ 300 m. 

Commentaire : Andréas Guyot.

J’ai eu beau cherché sur internet dans l’histoire des Pyrénées, il n’y a que ces deux cas, et cela est dû à la surpopulation des vautours fauves, qui crèvent de faim.  

Ces faits sont honteusement minorés par des ornithologues locaux, cela ressemble à de le désinformation: voir : http://www.sepanso64.org/spip.php?article172

Pour Gwenaëlle Plet, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), les craintes du randonneur et du chasseur ne sont pas justifiées. « Lorsque vous faites la sieste, vous êtes vivant, vous respirez. Le vautour se nourrit de chair morte animale », affirme-t-elle. « En Inde, les cultures locales utilisent le vautour fauve pour nettoyer leurs cadavres parce qu’elles n’ont pas de bois pour les incinérer ou parce qu’elles sont sur de la roche et qu’elles ne peuvent pas les enterrer. » 
Pour elle, il n’y a aucun changement de comportement du vautour. « Vous dites que les secouristes ont dû chasser les vautours. Mais il faut savoir combien de temps s’est écoulé entre l’alerte et leur intervention. Il n’y a pas de changement sur le régime alimentaire des vautours. Ils se nourrissent toujours de viande morte. Ça reste un nécrophage », insiste-t-elle.

D’autres ont eu plus de chance :

Elle a eu la peur de sa vie. Une Nantaise de 27 ans a été poursuivie par une quarantaine de vautours il y a quelques jours sur la route du GR10, dans le massif des Pyrénées. Comme elle l’a raconté à Sud-Ouest, la jeune femme se trouvait aux alentours du col des Veaux, dans le Pays Basque, lorsqu’elle a aperçu un groupe d’oiseaux sur une carcasse de cheval.

« Une expérience très angoissante »
Alors que la randonneuse s’éloignait, les vautours se sont envolés et ont commencé à la suivre. « Avec un sac de 15 kilos sur le dos, je ne pouvais pas courir », témoigne la Nantaise. « Ils étaient très menaçants. (…) 
C’était une expérience très angoissante ». Les oiseaux se sont finalement enfuis 20 à 30 minutes plus tard. D’après le propriétaire du refuge Jeandel de La Pierre-Saint-Martin, « si elle s'était blessée, cela aurait pu être très dangereux ».

Cette affaire n’est pas sans rappeler la mésaventure subie par quatre randonneurs en Pays Basque il y a quatre ans. Le samedi 9 juin 2007, un groupe se promenait sur le Mondarrain, sur les hauteurs d’Itxassou. Dans la descente, l’un des marcheurs s’est effondré, victime d’une rupture d’anévrisme. 

En attendant les secours, les randonneurs ont dû lutter contre un groupe de vautours qui tentaient de s’approcher du cadavre. Ils ont dû faire de grands gestes pour effaroucher les charognards. « Il est certain que les oiseaux auraient attaqué le corps s’il s’était retrouvé seul », avaient déclaré les camarades du défunt. 
L’accident de dimanche dernier prouve sans doute qu’ils n’avaient pas tort.

(Sud-Ouest, Publié le 01/10/2011) voir : https://www.sudouest.fr/2011/10/01/pourquoi-les-vautours-ont-depece-un-corps-514409-4321.php?fbclid=IwAR15oNO3-uEH2tYFvHoaAu1W3pNvhLjVsS4EeaG9xE5jgXHR90BBkd3rLmg


Conclusion
Il y a deux façons de voir les choses : soit on ni tout, et on réfute le changement de comportement de certains vautours. 
Soit on accepte de comprendre pourquoi certains vautours passent de nécrophage à prédateur et on cherche les réponses, afin qu'ils redeviennent un nécrophage au sens strict du terme.
En tout cas moi je me refuse à accepter une telle situation qui est au détriment des vautours fauves. 
Ce n'est qu'un constat, et certes, je n'ai pas la solution, mais il est certain que la population des vautours fauves est trop importante, sinon pourquoi ils changeraient de comportement alors qu'ils sont programmés biologiquement pour être des nécrophages. 

Andréas Guyot. 

lundi 10 juin 2019

Marais de Biron: Le jeune goéland du couple de leucophée se porte bien.


En plus du mâle de fuligule morillon, il y avait 3 mâle de milouin et 2 mâle de canards souchets.

J'ai rajouté le morillon pour le mois de Juin.
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Mise à jour de la liste au 10/6/19.
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Nouvelle observation du 11/6/19.
L'épervier d'Europe et faucon crécerelle pour le mois de juin.

Et le chevalier guignette

Nouvelle observation du 12 juin 2019.
pour 2 rajouts 

Nouvelles observations du 14 juin 2019/
2 rapaces.

Observation du lundi 17 juin 2019

vendredi 7 juin 2019

Sur l’occurrence des attaques (prédation) par les vautours fauves sur le bétail domestique dans les Pyrénées-Atlantiques.

Qu’est-ce qui a fait que certains vautours fauves, Gyps fulvus, ont modifié leur comportement de nécrophage en prédateur depuis les années 1990. Je rappelle qu’un prédateur tue sa proie, alors qu’un nécrophage attends que sa proie soit morte pour se nourrir.

Dans la communauté ornithologique personne ne voulait y croire, même moi et c’est tout naturellement que fut mis en cause les déclarations des éleveurs et agriculteurs, pourtant ils avaient raison. Aujourd'hui certains ornithologues ne veulent toujours pas y croire en 2019.
Il était inimaginable que le vautour fauve biologiquement nécrophage conçu depuis la nuit des temps, change de comportement et adopte celui de prédateur.

Quelles sont les facteurs qui les ont poussés à cet extrême, car il s’agit bien pour certains d’entre eux de cela. Je ne vois pas une autre explication que la faim et c’est à partir de là que j’ai cherché une explication, car je n’en perçois aucune autre.
J’ai pour cela, la chance dû à mon âge 71 ans, d’avoir participé aux comptages dans les années 1985, 90, j’avais dans les 40 ans, Cela s’appelle l’expérience du terrain.

A cet époque le nombre de couples d’oiseaux nicheurs était sous les 300 couples pour les Pyrénées-Atlantiques (Boutet & Petit 1987), 120 couple en 1984 et proches des 300 cp dans les années 1990. Et il n’y avait aucune attaque connue de vautour sur le bétail.

1975; 35 à 40 couples dans les Pyrénées-Atlantiques
1984; 120 couples dans les Pyrénées-Atlantiques
1990; 300 couples dans les Pyrenées-Atlantiques
1994; 319 couples dans les Pyrénées-Atlantiques

C’est en 1993 – 1996 que les 6 premiers constats ont eu lieu (Arthur & Zénoni 2010), A cette époque la population des couples nicheurs était de 319 couples, soit moins de 650 individus.
C’est donc avec le recul que je puis dire que la bascule (le changement de comportement) s’est faite à cette époque.

Donc à 300 couples, les vautours fauves arrivés encore à trouver leur nourriture in natura, et plus à 319 couples !!! Pourquoi ?

J’ai donc voulu savoir en fonction de leur régime alimentaire, la biomasse disponible. Pour cela il me fallait savoir de quelle quantité avait besoin journellement un vautour fauve, et j’ai donc cherché et interrogé un soigneur dans un centre de soin, dans les deux cas l’on arrive aux environ de 500 gr de nourriture journalière.

Il ne me restait plus qu’a faire le calcul pour trouver à quelle limite les vautours n’ont plus trouvé assez de nourriture, in natura.

300 couples = 600 individus
600 x 0,500 gr = 300 kg de biomasse disponible journellement in natura.

319 couples = 638 individus
638 x 0,500 gr = 319 kg de biomasse disponible journellement in natura.

De notre expérience de terrain, nous n’avons jamais entendu parler d’attaque sur le bétail avec une population de 600 oiseaux.
Alors que l’ONCFS a commencé à faire des constats à partir d’une population de 638 oiseaux.
Si la bascule est très courte, c’est que cela devait déjà être très limite avec une population de 600 oiseaux.
Ensuite le problème n’a fait que s’empirer de mal en pis avec l’accroissement de la population des vautours dans les Pyrénées-Atlantiques.

Par Andréas Guyot.
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Le calcul de la biomasse est très important à comprendre, il est en fonction du besoin de la nourriture journalière pour le vautour, qui est de 0,500 gr en moyenne. (chiffres LPO, CNRS de Chizé, et centre de soin. 
Nombre de vautours x par 0,500 = nb en Kg. 
Actuellement ne 2019, il y a 911 cp soit 1822 ind: (dans les P.A.) comptage ONCFS.
1822 x 0,500 = 911 Kg;
Il doit y'avoir 911 kg de nourriture disponible journellement dans la nature, c'est impossible, d'ou les attaques.

Voici une autre forme de calcul erronée qui est basée à partir du cheptel du nombre d'ongulés vivant, à cela il est rajouté x% de mortalité, et il est dit et écrit, les vautours ont tant de tonne pour ce nourrir. Ce type de calcul justifie encore plus de présence de vautours fauves dans les colonies et accentue donc le déséquilibre.
C'est ce qui se passe actuellement.
Je rappelle que les vautours doivent trouver seuls leurs nourritures in natura, et que celles des ongulés domestiques morts ne doit pas rentrer en ligne de compte, (elle doit être la cerise sur le gâteau.)  
C'est comme cela qu'il retrouvera son rôle d’équarrisseur naturel. 

lundi 3 juin 2019

Retour sur la prédation des vautours fauves sur le bétail dans les Pyrénées-Atlantiques.


Qu’en est-il après l’article de Jean-Pierre CHOISY, Nos oiseaux 60 : 193-204 – 2013.

Ce qui a changé depuis 2013, c’est le nombre toujours plus grand de couple nicheurs. 
Voici un bref rappel historique du nombre de couples nicheurs à la fois dans le département des Pyrénées-Atlantiques et sur la chaîne de Pyrénées.
2007 ; Pyrénées-Atlantiques : 500 couples, Chaîne des Pyrénées : 525 couples.
2012 ; Pyrénées-Atlantiques : 760 couples, Chaîne des Pyrénées : 832 couples.
2019 ; Pyrénées-Atlantiques : 911 couples, Chaîne des Pyrénées : 1070 couples.

Le constat est qu’entre 2007 et 2019, la population des couples nicheurs a quasiment doublé en 12 ans, et triplé en 30 ans de 1990 à 2019, puisqu'il n'y avait que 300 couples nicheurs et aucun dommage sur le bétail. 

A l'IPHB, Institut Patrimonial du Haut Béarn, ils ont 502 plaintes d"éleveurs. Dans la presse régionale, il toujours fait écho de vautours qui n’attendent plus que leurs proies soient mortes. Je rappelle qu’un prédateur tue sa proie, alors que biologiquement parlant le vautour fauve reste un charognard dans l’ensemble de sa population, même si certains individus ont un comportement de prédateur.

J’ai donc voulu savoir qu’est-ce qui les poussent vers ce comportement. Manifestement c’est la faim, cela voudrait donc dire que les ressources alimentaires disponibles dans la nature n’y sont pas.
Alors de combien a besoin un vautour fauve pour se nourrir, pour cela j’ai cherché et interrogé. Un soigneur m’a répondu : (Bonjour sachant que le vautour peut facilement jeûner pendant deux semaines c’est compliqué de chiffrer en centre de soins pour une remise en état on est sur 500 gr par jours).   
Sur deux sites, LPO et CNRS Chizé, j’ai trouvé 500 gr et 400 gr de nourriture par jour. Ce qui confirme à 100gr près.

Alors j’ai calculé la biomasse qu’il faut pour nourrir les 911 couples de vautours dans les 
Pyrénées-Atlantiques ;
911 couples cela fait, 1822 individus.
1822 x 0,500 gr = 911 kg de nourriture journellement disponible « in natura ».
Sans compter que les vautours ne sont les seuls à se nourrir de la faune sauvage mortes naturellement dans la nature, il faut dons tabler sur environ 1 tonne de biomasse disponible journellement. Cela me semble beaucoup.
Cela expliquerait le pourquoi des vautours fauves qui crèvent de faim, et modifient leurs comportements.

A l’époque où je comptais les vautours en 1990, et avant qu’ils ne modifient leurs comportements, il n’y avait que 300 couples de vautours nicheurs dans les Pyrénées-Atlantiques et aucune attaque sur le bétail. Cela a commencé quelques années plus tard, après le dépassement du seuil des 300 couples.  
300 couples représentent 600 individus
600 x 0.500 gr = 300 kg de biomasse disponible par jour. « In natura ». Est-ce là le seuil d’une population viable avec uniquement les ressources naturelles.

Je pose la question, certes c’est une question qui va fâcher, mais lorsqu’en Espagne les placettes de dépôts des porcs morts ont été supprimées, notre communauté ornithologique a cru à un effondrement de la population des vautours fauves. Cet effondrement n’a pas eu lieu, il y a eu une relative baisse,
Dans le département des Pyrénées-Atlantiques l’augmentation des couples nicheurs a été constante.  

Comment allons-nous gérer cette constante augmentation des vautours fauves avec la prédation qu’elle engendre chez les éleveurs ? toute la question est là.
Devons-nous fermer les yeux, ne pas se poser les bonnes questions sur la nourriture disponible in natura, au lieu de ne voir que celle des bêtes et d’animaux d’élevages ;
Les proies du bétail domestique d’élevage : brebis, vaches, chevaux etc.., morts pendant les estives ou pendant l’hiver, ne doivent pas entrer en ligne de compte pour le nourrissage des vautours. Ce doit être pour eux la cerise sur le gâteau.
Cela rendrait aux vautours son rôle d'équarrisseur naturel. 

Bibliographie :
Choisy J.P. (2013) Vautour fauve (Gyps fulvus) et bétail : éco-éthologie alimentaire, évolution, controverse.  Nos oiseaux 60 : 193-204 – 2013

Lien: http://www.sepanso64.org/IMG/pdf/Choisy_2013_NO.pdf

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Ce tableau représente les expertises des attaques sur le bétail encore vivant.