Cette retenue collinaire a été créée en 1996, pour des besoins d’irrigations agricoles locales et de soutien à l’étiage pour les cours d’eau en aval. Elle est située sur les communes de Mazerolles et Momas dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce plan d’eau à 17 km au nord-ouest de Pau est communément appelé : le lac de Momas.
Sa particularité c’est qu’il est dans une plaine alluviale avec un fond plat et pas abrupte, ainsi lorsque les agriculteurs puissent l’eau pour irriguer les champs de maïs, apparaît une immense vasière. En amont, là ou il y a très peu de fond, lorsque le lac est plein, cette vasière a été colonisé par une végétation invasive ; principalement avec la grande jussie, mais dès qu’il y a plus d’un mètre de profondeur, cette dernière ne se développe pas.
La période du début du puisement de l’eau, coincide avec le début de la migration des premiers limicoles, en juillet ; le vanneau huppé, le chevalier sylvain, les chevaliers guignette et culblanc, tout au long des mois d’août, septembre, octobre, le niveau ne fait que baisser pour libérer des surfaces de vasière encore plus grande, ce qui permet l’accueil de nombreux autres palmipèdes et des grands échassiers, telle la spatule, la grande aigrette, les cigognes blanche et noire, et même 3 flamands rose,
Les premiers sont les foulques macroule, les autres palmipèdes du genre anatidés arrivent à partir de la dernière décade de septembre, jusqu’en octobre, certains d’entre eux hivernent.
Établir une liste complète serait fastidieux, mais tous les palmipèdes classiques y ont été dénombré, quelques raretés comme le fuligule à tête noire, le fuligule à bec cerclé ont été observé.
Pour les limicoles, des raretés comme : le bécasseau tacheté, de Temminck, à queue-pointue, rousset, falcinelle, de Bonaparte, ont aussi été observé, même le très marin gravelot à collier interrompu, mais aussi des bécasseaux sanderling et des tournepierres à collier. C’est dire si les possibilités d’observation sont multiples et variées.
Ma présentation du plan d’eau, ne prend en compte que les bien-fait du côté naturaliste et ornithologique, et pas la polémique des écologistes, qui sont contre la culture du maïs et donc contre les retenues collinaires. mais il est indéniable que les oiseaux migrateurs y trouvent leur compte, et pour moi c’est le principal.