Dans la lande de Ger, Pyrénées-Atlantiques, à 450 m d'Altitude, l'arrivée des premiers Courlis cendrés m'a été signalée en 1987 dès la troisième décade de février par Philippe Desaulnay. Le 26 avril, dans une molinaie particulièrement inondée, l'attitude d'un couple retient mon attention : un adulte restait constamment en éveil, tandis que l'autre vaquait à la recherche de sa nourriture. Lorsque les deux se relayèrent dans ces activités, je découvris les quatre poussins âgés de 4 ou 5 jours, donc éclos le 21 ou le 22 avril.
Si l'on admet une durée moyenne d'incubation de 29 jours (extrêmes 26 et 33 jours), la couvaison devrait avoir débuté le 23 ou le 24 mars (extrême 19 au 27 mars) et le premier oeuf aurait été déposé au moins trois jours auparavant, au plus tôt le 16, au plus tard le 24. Cette ponte était donc précoce, ce que l'on peut attribuer à la latitude méridionale. Toutefois, le traité de Glutz von Blotzheim, Bauer & Bezzel. (Handbuch der Vögel Mitteleuropas. Vol. 7/2, p 336) mentionne une ponte couvée un 16 mars au Pays-Bas et d'autres de la dernière décade de mars en Bavière. En France, il semble que les Courlis cendrés commencent à pondre début avril selon Dubois & Mahéo (Limicoles nicheurs de France, 1986, p 196), qui citent une ponte trouvée le 30 mars 1980 dans le val de Saône par J. Broyer.
Andréas Guyot, 7 rue Jules Verne, F-64000 Pau.
Nos Oiseaux: 40:50 (1989)
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