vendredi 19 avril 2024

Quarante ans d'observation ornithologique au lac d'Artix : 1984 - 2024.


 

Quarante ans d’observation 1984-2024

des oiseaux sur le lac d’Artix.

et recherche d’observations antérieures.

Béarn, Pyrénées-Atlantiques.

Par Andréas Guyot.

Introduction

Le lac d’Artix est l’une des zones géographiques qui accueille le plus d’espèces d’oiseaux à l’échelle du Béarn, que ce soit pour la nidification des ardéidés, l’accueil des hivernants, pour l’avifaune nicheuse et pour la richesse globale plus particulièrement pour les oiseaux d’eau.

Cette vaste zone humide boisée de type ripisylve en plaine est reconnue à divers titres pour sa biodiversité, le site est classé en espace naturel sensible :  ZNIEFF, Natura 2000, et ZICO comme une zone d’importance communautaire pour les oiseaux, dont je ne connais pas les dates de mise en application.  

Il bénéficie également d’une protection comme réserve de chasse communale sur l’ensemble de la zone de nidification. Aujourd’hui la seule chasse autorisée est celle des battues aux sangliers. Mais la zone fut chassée de 1957 jusqu’au 4/08/966 date de la mise en réserve de chasse sur une soixantaine d’hectare. En 1971 sa superficie a été portée à une centaine d’hectares. (Harle & Bail. 1979)  

Avant la construction et la multiplication des lacs collinaires dans les années 1990, les zones humides dans ce secteur sur le gave de Pau et les saligues en amont du lac d’Artix étaient rares. La plupart étaient des bras morts dû à la divagation du gave lors des crues. Le lac d’Artix est une zone artificielle, elle résulte de la construction, d’un barrage en 1957 sur le gave destiné au refroidissement d’une centrale thermique EDF, pour l’alimentation en électricité de l’usine Péchiney, gourmande en électricité (source EDF), et de la nouvelle ville de Mourenx dont les habitants travaillaient à l’usine de Lacq.

Le lit majeur a été élargie à 900 mètres, il est canalisé par des palplanches, au fil des ans, le lac s’est en parti comblé sous l’effet des violentes crues du gave. La vase, le sable et les bois charriés par les eaux se sont déposés, rehaussant le fond sur 40 ha environ et formant des zones d’eau profonde, et des hauts fonds et des îles. Ces phénomènes ont conduit à la physionomie actuelle de « delta » où les îles, les vasières et les chenaux mêlent intimement la saligue au lac, rendant cet espace difficilement pénétrable. Selon la profondeur de l’eau, différents types de végétation se développent, herbiers aquatiques, végétation semi-émergée et diverses très plantes envahissantes, des arbres comme les saules, aulnes, robiniers. Il est difficile de dissocier le lac d’Artix avec l’ensemble des saligues en amont de ce dernier. Dans les années 70, il y eu une vaste roselière à la place de la route qui conduit aujourd’hui à Bésingrand.

 

Présentation de la zone d’étude

Le gave de Pau est une rivière de type torrentielle qui prend sa source au cirque de Gavarnie à plus 2000 mètres d’altitude, et 100 km en amont, à Artix l’altitude n’est plus que de 110 mètres. A l’origine en 1957, le plan d’eau était sans aucune végétation. Les observations ornithologiques ne peuvent et ne pouvaient se faire que derrière les palplanches, Les crues successives ont créé des îlots sableux et la végétation des ligneux se sont développés. Il est maintenant quasi impossible et dangereux de pénétrer dans le delta à pied à cause de la vase et des très nombreux embâcles, et outre que la navigation y est interdite par décret préfectoral. Lorsque l’on est derrière les palplanches nous sommes face à 3 bras du gave parallèles et perpendiculaire à la zone d’observation, ce qui laisse penser à une forme de delta. Entre les bras du gave, c’est principalement une aulnaie saulaie avec d’autres variétés que je ne connais pas. Le milieu est très dense et impénétrable avec de très nombreux robinier faux acacia (Robinia pseudoacaria), d’une superficie aux alentours de cinquantaine d’hectare, qui n’a jamais été exploitée depuis sa création. Coté Artix un chemin longe des palplanches où un dernier bras du gave coule en douceur, au milieu d’un boisement non exploité non plus et qui ne l’a jamais été, les arbres s’enchevêtrent les uns dans les autres. C’est la dernière zone d’observation possible avec une petite pièce d’eau où les cistudes d’Europe (Emys orbicularis), ont élues domicile. Quasi toutes les observations ornithologiques durant ses quarante années ont été principalement faite derrière les un kilomètre de palplanches en direction du plan d’eau.

 

Les sources d’étude

Le peuplement des oiseaux nicheurs, hivernants et migrateurs est étudié depuis les années 1970, par des naturalistes locaux en individuel, ou affiliés au CROAP, Centre Régional Ornithologique Aquitaine Pyrénées, qui devenu LPO Aquitaine. Les diverses publications y ont été plus ou moins régulières. La dernière étude date 1978 (Harle & Bail). Tout en sachant que le milieu n’était pas le même, il était beaucoup plus ouvert avec des vasières qui n’existent plus, ce qui explique la disparition des limicoles, et surtout il y avait beaucoup moins d’arbres qu’à l’heure actuelle. Les observateurs les ont réalisés à l’aide de longue-vue, et paires de Jumelles. J’ai moi-même fait des séances de baguage pour le CRBPO. Personne n’a fait de suivi par IPA, (indice ponctuel d’abondance), ni d’aucun protocole, ni de suivi avec une barque au-delà des palplanches sur le plan d’eau. Autrement dit toutes les observations ont été ponctuelles suivant la disponibilité des uns et des autres.


Recherche des observations

La première recherche et analyse porte sur l’évolution de la richesse spécifique de l’avifaune nicheuse du lac d’Artix et sur la base du premier atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine (1974-1984). Mais aussi d’un numéro 6 de la revue du CROAP (Le Coubageot). Je me limite aux oiseaux ayant une interaction directe avec le lac d’Artix. Je ne vais pas faire la liste commentée des passereaux, seuls les colombidés en hivernage seront mentionnés.

Beaman M., Madge S. 1998. Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental. Nathan Paris.

Boutet J-Y., Petit P. & Centre régional ornithologique Aquitaine-Pyrénées. Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine, 1974-1984. Bordeaux (France). 1987.

Harle P., Bail J-C., et la collaboration de Blake G et Desaulnay P. (1979). Etude phénologique et variations numériques de l’avifaune du lac d’Artix. Le Courbageot 6, 1-9.

Svensson L., Grant P., Mullarney K., Zetterström D. Le Guide Ornitho Delachaux et Niestlé. Paris (2005). 

Theillout A. et all. Collectif faune-aquitaine.org (2015) Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine. LPO Aquitaine, Delachaux et Niestlé.

Theillout A., Besnard A., Delfour F., & Barande S. (coord) 2002.-Atlas des oiseaux migrateurs et hivernants d’Aquitaine. Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques. Museum national d’histoire naturelle, Paris ; LPO, Rochefort, 496p. (Patrimoines naturels 80).

La deuxième analyse est personnelle, c’est celle de mon fichier sur l’évolution de l’avifaune en augmentation, ou en déclin, et nouvellement installée sur le lac d’Artix, il comporte plus de 30 000 données.  

Dans cette méthode d’analyse je vais prendre l’ordre systémique du ; Le guide ornitho de Lars Svensson., Peter Grant., Killian Mullarney., Dan Zetterström. Le Guide Ornitho Delachaux et Niestlé Paris. (édition 2005). 

Espèces par espèce, je vais les présenter une à une avec leur statut ; (Nicheur, sédentaire, migrateur), en fonction de leur présence et leur implication sur le lac d’Artix,

Sur mon blog, note : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ Date du mois et année pour la recherche). Toutes les espèces sont aussi visibles pour cela écrivez le nom de l’oiseau dans (rechercher sur le blog). 


Liste explicite et commentée des espèces.

Grèbe Huppé, Podiceps cristatus : Il est Sédentaire, avec des effectifs stables, et moins de 10 ind. C’est un nicheur régulier avec un effectif de moins de 5 couples par année. Première donnée 1 ind le 25/11/1984. J’ai observé 4 poussins le 29/08/2004 le même jour que les poussins des castagneux. Pour (Harle & Bail 1978), dans leur étude sur le lac d’Artix, ils ne le signalent pas nicheur, juste de passage pourtant le milieu était plus grand. Ma note (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ avril 2012)

 Grèbe castagneux, Tachybaptus ruficolis : C’est oiseau un nicheur et sédentaire avec de faible effectif, stable, nicheur le 29/08/2004 un poussin observé. Il est très discret, il s’entend plus qu’il ne se voit grâce à une série de notes sifflées et de trilles aigus et rapides. Ma première observation est notée le 8/12/84, Il est très présent sur le lac de Bésingrand en amont. Ma note : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ aout 2004)

Grèbe à cou noir, Podiceps nigricolis : C’est un migrateur occasionnel, ma première observation de 2 ind le 29/10/1986, ce qui correspond à une halte migratoire. Pour (Harle & Bail 1978) dans leur étude ils ne le signalent que de passage. Ma note : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ octobre 2010). L’oiseau qui est observé du 2/10/2004 au 20/3/2005 semble pouvoir être le même.

Grand cormoran, Phalacrocorax carbo : Il est sédentaire avec des effectifs stables. C’est un nicheur régulier avec environ une centaine de couples en 2024. Une première observation le 26/10/1973 (Alberny, Blake, Désaulnay). Le 29/12/1983 j’ai compté 95 ind au dortoir. Le 15/06/2002 je découvre un couple de Grand cormoran qui couve. Le 6/7 un premier poussin le 9 un 2e, le 12 un 3e, et le 4e le 15/7. (Guyot 1992 & 2003). C’est donc une première nidification avec certitude sur le lac d'Artix. Ma note : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ juillet 2002)

Bihoreau gris, Nycticorax nycticora : C’est maintenant un hivernant régulier à cause des hiver doux avec des effectifs en baisse. En 1978, pour (Harle & Bail 1978), il y avait 53 jeunes pour 24 couples soit une moyenne de 2 jeunes à l’envol, l’oiseau était alors un migrateur de passage. Dans la période actuelle, la population nicheuse a chuté de 140 couples dans les années 80 à 6 nids en 2022, et cela depuis la nidification des hérons garde-bœufs. Je découvre le premier hivernage le 28/12/1985. Ma note : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ avril 2001).

Héron gardeboeufs, Bubulcus ibis : Sédentaire, il a des effectifs nicheurs en nette augmentation, le premier ind a été observé le 12/02/1989. Le dortoir et de 840 ind le 30/10/2001, et de 773 ind le 13/01/2008, compté par moi-même. Le 23/03/2024 j’ai estimé 150 couples nicheurs. Remarque ; les gardeboeufs prennent la place des autres ardéidés, tels les garzettes et les bihoreaux car ils s’installent avant pour nicher. Ma note : https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ avril 2000.

Crabier chevelu, Ardeola ralloides : C’est un nicheur rare, 2 ad posé le 31/05/1986, le 14/06/1986 le couple transportait des matériaux pour construire son nid, le 27/05/89 un couple était en parade nuptial. Le 23/06/1990, 4 poussins ont été observé et 3 jeunes à l’envol. (Guyot A., 1991) Première nidification réussie du crabier chevelu (Ardeola ralloides) sur le lac d’Artix. La Bergeronnette (1991), 8 6-8.

Aigrette garzette, Egretta garzetta : Sédentaire avec effectif stable, mais maintenant nicheur en baisse dû à la forte présence et à la pression sur les nids par les hérons gardeboeuf. La première observation sur le lac d’Artix est notée le 13/08/74 par Pierre Petit. En 1978 il y avait 11 couples, (Le Courbageot 1979). Actuellement en 2024, il n’y a pas plus de 10 couples nicheurs, alors que dans les années 80, ils étaient plus de 100 couples.  

Grande Aigrette, Casmeroduis albus : Sédentaire, elle s’observe toute l’année avec de faible effectif, très souvent moins de 5 ind. Ma première observation pour le site du lac le 24/11/1985, elle est restée jusqu’au 29/12/ et a été homologué par le CHN. (Guyot 1991). J’attends sa nidification avec espoir sur le lac dans les prochaines années.

Héron cendré, Ardea cinerea : C’est un sédentaire avec effectifs stables, il est un nicheur régulier avec 35 couples installé en 1992. C’est aussi un hivernant régulier avec des effectifs autour de 25 ind, et un maximum de 130 ind le 30/12/1985 lors de la vague de froid. Historiquement en 1978, (Harle & Bail), donnent 52 ind en janvier et 55 ind en décembre. En hivernage régulier ses effectifs sont d’environ de 10 individus.   

Héron pourpré, Ardea purpurea : Voici un nicheur rare, l’espèce est connue sur le lac depuis 1982, (anonyme et sans date). Le 30/5/92 je découvre 2 nids dans un même saule, le 26/06/1992 je découvre 4 poussins, le 17/7/1992 3 poussins, En 1995 les 24/06 et 1/07 je découvre 3 poussins. (Guyot 1992). 

Cigogne blanche, Ciconia ciconia : Nicheur en aval du barrage à Os-Marsillon, sur un pylône électrique, je la découvre le 13/07/2012, le 28/07/2012 suite à un coup de vent le jeune tombe du nid, malgré des recherches au sol, je ne l’ai pas retrouvé. Malgré la construction d’une plateforme et sa mise en place par la microcentrale électrique elle n’est jamais revenue. 

Cigogne noire, Ciconia nigra : Migrateur rare, je découvre le 19/03/1988 un adulte posé dans les arbres, puis 2 adultes le 20/05/1989 toujours posé dans les arbres, je ne l’ai jamais depuis.

Spatule blanche, Platalea leucorodia : Encore un migrateur rare, Une première observation en 1978 par (Harle et Bail), et sans date. Je découvre une spatule le 12/11/1986, puis 3 le 4/10/1991, et 30/01/1994.

Cygne tuberculé, Cygnus olor : C’est un nicheur régulier, et sédentaire en expansion. La toute première observation date du 3/11/1984, aucune autre observation antérieure même en 1978, (Harle & Bail). Le 21/03/1992 un adulte couve, Le 8/05 un poussin est visible, le 17/05, 9 poussins, le 20/06 ils ne sont plus que 6 poussins, Le 7/10 il ne reste que 3 juvéniles avec un adulte. (Guyot 1993). Dernièrement le 8/02/2024 j’ai observé 14 ind sur le lac entre les adultes et les immatures.  

Oie cendrée, Anser anser : Estivant régulier, un couple a couvée les 6/05/2012, et 28/04/2016, sans avoir vu les poussins et c’est chaque année pareille. Je ne vois jamais les oies en hiver.

Bernache nonnette, Branta leucopsis : Belle observation d’un migrateur rare, 1 ind du 4/04/ au 20/04/2003. Et 1 ind le 4/03/2018.

Tadorne de Bellon, Tadorna tadorna : Voilà un hivernant de plus en plus irrégulier à cause des hivers doux. Une première observation le 18/01/1985. Plus d’observation depuis le 21/12/2014. (Harle & Bail 1978), le signale hivernant et de passage.

Tadorne casarca, Tadorna ferruginea : Encore une belle observation d’un migrateur très rare qui fait plaisir à observer. Deux observations les 20/02/2011, et 3/03/2018. Est-ce un oiseau d’origine sauvage ? Il était seul à chaque fois, et n’avait jamais été observé, même en 1978. Observer des espèces rares et toujours un réel, voir un immense plaisir.  Ma note ; (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ mars 2018).

Canard carolin, Aix sponta : 1 observation d’un Carolin mâle le 23/12/2022 sur le lac d'Artix. (Communication personnelle) de Stéphane Duchateau.

Dans l’étude de (Harle & Bail 1978) des observations ont été vues et que je n’ai pas vues au lac d’Artix, elles sont toutes sans date, il s'agit des : Grèbe esclavon, Blongios nain, Cygne sauvage, Oie des moissons, présent sur le lac d’Artix à leur époque, le lac était plus ouvert pour leur accueil. 

Canard colvert, Anas platyrhyncos : Sédentaire, mais la plupart des ind, sont souvent des lâchés par le Fédé, donc impossible de dire une quelconque tendance.

Canard chipeau, Mareca strepera : C’est un hivernant régulier, et un nicheur discret, ma première observation le 18/11/1984 concerne un ind seul et isolé, et enfin une observation de 7 poussins le 21/6/1986, puis 11 poussins le 25/07/1987. La femelle peut très bien être confondue avec celle du colvert, et surtout les poussins.

Canard pilet, Anas acuta : Encore un hivernant en baisse à cause des hivers trop doux. Première observation le 26/12/1984. Dernière obs, le 14/01/2021.

Canard souchet, Spatula clypeata : Toujours un hivernant en baisse à cause des hivers trop doux. Ma première observation est du 10/11/1984. Pas d’observation depuis le 11/07/2022.

Canard siffleur, Mareca penelope : Même constat, même cause encore un hivernant en baisse à cause des hivers trop doux. Première observation le 28/12/1984, puis aucune depuis le 24/12/2017.

Sarcelle d’hiver, Anas crecca : Nicheur rare, et hivernant en baisse à cause des hivers trop doux, celà commence à faire beaucoup dans la liste des canards. Les 117 individus du 27/12/1984 sont bien loin ! Le 29/08/2004 j’observe 2 poussins. Le 17/4/2005 un accouplement. Mais toujours de moins en moins d’individus hivernants à cause du dérèglement du climat : voir (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ aout 2013)

Sarcelle d’été, Anas querquedula : Encore un migrateur régulier en baisse d’effectif, c’est une catastrophe. Ma première observation est du 24/03/1985. Et je n’ai pas revue cette belle sarcelle depuis le 24/03/2021.

Fuligule milouin, Aythya ferina : Hivernant régulier. Ma première observation est du 10/11/1984. Dans un film de Georges Holin tourné en 1972, l’on voit très bien des poussins qui suivent un adulte. (Harle & Bail 1978) ne le signale pourtant pas nicheur. La seule preuve tangible de nidification est à la gravière de Denguin en amont du lac d’Artix sur le gave de Pau, j’y découvre 2 adultes avec un couvant au fond du plan d'eau le 16/05/2008. (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ mai 2008)

Nette rousse, Netta rufina : Un migrateur occasionnel qui fait plaisir à observer surtout le mâle avec ses belles couleurs. Ma première observation date du 18/08/1989, et il n’a pas été revu depuis le 11/03/2014, la litanie est longue des oiseaux que l’on observe plus.

Fuligule nyroca, Aythya nyroca : Un hivernant assez régulier il est souvent observé avec les fuligules milouins. Ma première observation le 2/11/1985, l’oiseau est resté jusqu’au 15/03/1986. Dans (Harle & Bail 1978) il n’est pas signalé pas sur le lac. J’ai écrit une note détallée sur deux longs hivernages que j’ai publié sur mon blog, voir : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ Juin 1995).

Fuligule milouinan, Aythya marila : Voilà un hivernant très rare. Mon unique observation le 17/2/2008 au 2/03/2008.

Fuligule morillon, Aythya Fuligila : C’est l’hivernant qui est le plus régulier sur le lac, avec quasi les mêmes effectifs. Ma première observation le 9/01/1985. Chaque hiver ils sont environ une trentaine d’individu.

Fuligule à bec cerclé, Aythya collaris : Quel fut mon plaisir de voir ce migrateur rare. Observation du 16/02/2008 au 14/03/2008.

Fuligule à tête noire, Aythya affinis : Deux belles observations coup sur coup de ce migrateur rare. Du 17/2/2008 au 24/3/2008 et du 01/11/2008 au 21/2/2009.

Eider à duvet, Somateria mollissima : Comment est arrivé ce canard marin, un migrateur très rare à l’intérieur des terres. Vu le 20/12/1988, et pas revu le lendemain

Macreuse noire, Melanitta nigra : Un migrateur régulier sur le littoral, mais pas sur des plans d’eau douce. J’ai vu une troupe un dimanche matin de 7 ind. le 14/04/1991. L’après-midi j’y suis retourné avec Antoine Aly, ils étaient toujours là, le Lundi plus rien. (Guyot & Aly 1991).

Macreuse brune, Melanitta fusca : C’est un migrateur très rare à l’intérieur des terres. Il est moins commun que la macreuse noire sur le littoral Atlantique. Je l’ai observé grâce à une information sur un serveur participatif, du 16/01/2004 au 23/01/2024. Ma note : (https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ janvier 2024).

Garrot à œil d’or, Bucephala clangula : Cet hivernant est rare. Mes observations du 28/11/1985 au 28/12/1985 et le 19/11/1989. Encore un canard victime du dérèglement climatique.

Harle piette, Mergellus albellus : Hivernant aussi rare que le précèdent. Mes observations sont du : 12/01/1985 au 3/02/1985, et les 17/01/1987, 15/12/1990, 6/03/1999. il est lui aussi victime du dérèglement climatique.

Harle bièvre, Mergus merganser : C’est un hivernant rare mais qui ne subit de menace du au bouleversement climatique. Du 26/01/2021 au 2/03/2021.

Harle huppé, Mergus serrator : C'est un hivernant rare est surtout observé sur le littoral Atlantique. Le 17/01/1987 est une observation exceptionnelle. 

Pour les rapaces je ne prends que ceux qui étaient posés, et pas ceux observés en vols sans aucune interaction avec le lac d’Artix.

Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus : Hivernant et Migrateur régulier. La première observation date du 13/08/1974 par Pierre Petit de passage au lac d’Artix. (Communication personnelle). (Harle & Bail 1978) le donne de passage sans dire de date. Première observation Le 8/10/1985, et le premier hivernage constaté le 21/12/1985. Notes : https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ 1999 Avril. J’espère sa nidification dans la saligue du gave de Pau.

Milan royal, Milvus milvus : Un hivernant posé rare sur le lac, mais pas dans le département où les dortoirs sont nombreux en hiver. Une seule observation d’un oiseau posé le 14/12/1985.

Milan noir, Milvus migrans : Nicheur régulier. Ma première observation date du 13/06/1983. Le 2/04/1993 je vois un accouplement. Ce rapace chasse très souvent dans la colonie d’ardéidés, surtout sur les hérons gardes bœufs.

Busard des roseaux, Circus aeruginosus ; est un migrateur occasionnel. Ma première observation le 23/03/1986. Je ne l’ai pas revu depuis.

Buse variable, Buteo buteo : Un rapace sédentaire. Ma première observation posé le 22/12/1984. (Harle & Bail 1978) indique l’oiseau nicheur, c’est la seule preuve de nidification. (Boutet & Petit 1987) donne l’espèce nicheuse sur toutes les mailles du secteur du lac d’Artix. Moi je n’ai jamais vu une aire dans les arbres.

Epervier d’Europe, Accipiter nisus : Il est sédentaire. Ma première observation le 17/01/1987. Je l’observe le plus souvent en vol au-dessus du lac.

Faucon crécerelle, Falco tinnuculus : C’est aussi un Sédentaire. Ma première observation d’un ind posé, ce qui est rare : le 22/02/1986. (Harle & Bail 1978) le donne nicheur, ainsi que (Boutet & Petit 1987) sur tous les mails aux alentours du lac.

Faucon hobereau, Falco subbuteo : Passage occasionnel et nicheur pas loin. (Harle & Bail 1978) le donne aussi nicheur. (Boutet & Petit 1987) le donne nicheur probable. Je ne l’ai jamais vu posé. Il chasse en soirée des libellules.

Faucon Pèlerin, Falco peregrinus : De passage rare. Une seule observation le 16/11/2009 d’un ind traversant le dortoir des palombes en hivernage.

Dans l’étude de (Harle & Bail 1978) des observations ont été vues et que je n’ai pas vu au lac, elles sont toutes sans date il s’agit du : Râle des genêts, Crex crex : de passage rare.

Râle d’eau, Rallus aquaticus : Un hivernant régulier que j’entends plus que je ne le vois, son cri est particulier, un cri de cochon. Vu posé la première fois le 12/02/1984.

Marouette ponctuée, Porzana porzana : Un hivernant très rare à observer. Une seule observation le 27/11/1988.

Gallinule poule-d’eau, Gallinula chloropus : Sédentaire nicheur. Première observation le 26/12/1984 de 14 ind. (Harle & Bail 1978) donne l’espèce nicheuse, tout comme (Boutet & Petit 1987).

Foulque macroule, Fulica atra : Sédentaire et nicheur. Première observation 26/12/1984. (Harle & Bail 1978) donne l’oiseau nicheur. (Boutet & Petit 1987) ne donne pas l’espèce nicheuse, Reproduction en 1992 du 15/04 au 20/07/1992. Actuellement (2024) l’espèce est de moins en moins présente sur le lac.

Huitrier pie, Haematopus ostralegus : Un passage exceptionnel d’un oiseau vu en vol le 2/10/1984 et reconnu grâce à son cril. Un oiseau que j’ai retrouvé le même jour à la saligue au oiseaux, marais de Biron.

Avocette élégante, Recurvirostra avocetta : De passage occasionnel et que je ne vois plus. Ma première observation le 17/11/1984. Pas revue depuis le 12/2/2012. (Harle & Bail 1978) la donne de passage.

Echasse blanche, Himantopus himantopus : Passage occasionnel. Première observation le 13/06/1984. (Harle & Bail 1978) la donne de passage.

Petit gravelot, charadrius dubius : Nicheur régulier.  Une première observation Le 13/06/1984, avec deux poussins dans la cour de la DDE. Pas revu depuis le 16/04/2014.

Grand gravelot, Charadrius haticula : De passage rare. Juste une observation le 30/08/1987, puis plus rien.

Dans l’étude de (Harle & Bail 1978) des observations ont été vu et que je n’ai jamais vu, elles sont toutes sans date, il s’agit des ; Gravelot à collier interrompu, et du Pluvier guignard.

Vanneau huppé, Vanullus vanullus : Hivernant régulier, première observation le 5/01/1985 lors de la vague de froid, puis une estimation de 1000 individus le 15/01/1985. Depuis la fermeture de la décharge ménagère, l’oiseau n’est plus présent.

Bécasseau maubèche, Calidris canutus : De Passage rare à cause du manque de vasière. Je n’ai plus espoir d’en revoir car ils ne peuvent plus s’alimenter. Ma première observation, le 12/03/1985. 

Pour les limicoles suivants, le problème de l’alimentation est le même qu’avec le bécasseau maubèche ci-dessus, vu qu’il n’y a plus de vasière sur le lac d’Artix, je n’ai plus de chance d’en observer.   

Bécasseau sanderling, Calidris alba : De passage rare. Une seule observation le 16/05/1985.

Bécasseau variable, Calidis alpina : De passage rare. Ma remière le 6/01/1985 et un maximum de 14 ind du 30/11/ au 4/12/1985.

Bécasseau minute, Calidris minuta : De passage rare. C'est mon unique observation 19/09/1985.

Chevalier sylvain, Tringa glareola : De passage rare. Mon unique observation le 19/08/1986.

Chevalier cublanc, Tringa ochropus : Un migrateur qui reste vu chaque année il est régulier. Ma Première observation le 13/06/1984.

Chevalier guignette, Actitis hypoleucos : Idem il est aussi régulier chaque année. Ma première observation le 25/11/1984. (Harle & Bail 1978) le donne nicheur, ainsi que (Boutet & Petit 1987). Je l’ai vu nicheur mais dans la saligue en amont.

Chevalier gambette, Tringa totanus : Un migrateur occasionnel que je regrette de ne plus l’observer. Ma première observation le 1/03/1984, et pas revu depuis le 16/06/1995. 

Chevalier arlequin, Tringa erythropus : Encore un migrateur rare qui n’est plus observable. Seulement 4 observations, la première le 25/05/1985, la dernière le 22/08/1993.

Chevalier aboyeur, Tringa nebularia : Ce migrateur rare est très volubile son cri est puissant. Ma première observation le 16/05/1985. Il est très régulier sur la vasière du lac de l’Ayguelongue plus au Nord.

Barge à queue noire, Limosa limosa : Toujours un migrateur occasionnel que je ne vois plus. 3 observations le 17/03/1985.

Barge rousse, Limosa lapponica : Ce migrateur rare dans les terres est un oiseau fréquent du littoral Atlantique. Ma Première observation le 11/9/1988.

Courlis cendré, Numenius arquarta : Alors pour cet hivernant occasionnel c’est la catastrophe, tant en hivernage que pour sa nidification dans le département. Ma première observation le 5/01/1985.

 Bécassine des marais, Gallinago gallinago : C’est l’oiseau hivernant et régulier que je prends en photo régulièrement devant les palplanches. Vu pour la première fois avec 7 ind le 17/11/1984.

Bécassine sourde, Lymnocryptes minutus : Un hivernant encore plus rare et surtout très discret, seulement 3 observations la première le 5/02/1984.

Phalarope à bec large, Phalaropus fulicarius : Cet hivernant rare du littoral Atlantique est arrivé au lac d’Artix suite à une tempête. 1 seule observation le 24/01/2009

Combattant varié, Philomcahus pugnax : Ce Migrateur occasionnel serait régulier s’il y avait une vasière sur le lac, plus au Nord sur celle de L’Ayguelongue Il s’y pose chaque automne. Première observation le 9/01/1985, avec un maximum de 18 ind le 25/03/1987.

Dans l’étude de (Harle & Bail 1978) Il y a des observations qu’ils ont vues et que je n’ai jamais vues, elles sont sans date, Il s’agit des ; Bécasseau cocorli, Bécassine double, et Bécasseau de temminck,

Mouette rieuse, Chroicocephalus ridibundus : Nicheur occasionnel. Première observation le 13/06/1984. Ne niche plus depuis 2009 depuis la fermeture de la décharge ménagère à Artix. J’ai eu la chance de voir 1 individu bagué couleur.  Ma note : https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ Août 2013.

Goéland cendré, Larus canus : Hivernant occasionnel, Première observation le 12 janvier 1985 avec 106 ind. N’a plus été revue depuis la fermeture de la décharge ménagère en 1989. Note : https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ avril 1997.

Mouette mélanocephale, ichthyaetus melanocephalus : Cet hivernant est rare à l’intérieur des terres, il est surtout côtier. Ma première observation le 29/12/1985, la dernière observation le 14/10/1990.

Goéland leucophée, Larus michahellis : Sédentaire et nicheur, Ma première observation le 8/05/1985, rarement plus d’un couple, et première nidification d’un couple le 19/05/1985. Ma note : https://oiseaupyrenees.blogspot.com/ Avril 1998. (Harle & Bail 1978) donne l’oiseau comme Goéland argenté, (L. argentatus) Il se peut qu’il s’agît très probablement d’un (L. leucophée).

Goéland brun, Larus fuscus : Un hivernant de passage rare d’un oiseau en déplacement dans un milieu qui n’est pas le sien. C’est oiseau côtier du littoral. Une première observation le 24/03/1985, avec un maximum de 12 ind le 12/04/1987 en migration. 

Goéland marin, Larus marinus : Il est un hivernant très rare à l’intérieur des terres. Un oiseau qui s’est perdu ou égaré. Juste une observation le 15/03/1987.

Mouette pygmée, Hydrocoloeus minutus : Migrateur rare surtout observé après les coups de vent en mer. Ma première observation le 3/12/1985. Pas revu depuis le 5/03/2014.

Mouette tridactyle, Rissa tridactyla : Migrateur rare et observé surtout après les coups de vents en mer. Ma première observation le 9/02/1984. Présent sur le lac à cause de la tempête du 6/02, dans le golfe de Gascogne. Ils ne restent jamais plus d’une journée sur le lac.

Sterne caugek, sterna sandvicensis : Idem pour ce migrateur très rare hors du littoral Atlantique. Ma première observation le 7/04/1986, et avec 7 ind en vol le 6/07/1994. En général ces oiseaux ne sont jamais revus le lendemain.

Sterne pierregarin, sterna hirondo : Migrateur rare. Première observation le 17/06/1988. Pas revue depuis le 17/04/2005.

Guifette noire, Chlidonias niger : C’est un migrateur rare qui cherche au printemps des plans d’eaux pour nicher. Une première observation le 16/05/1985. 

Guifette moustac, Chlidonias hybrida : Idem pour ce migrateur rare qui cherche des plans d’eaux pour nidifier. Ma première observation les 15 et 16/05/1985. Pas revue depuis le 10/04/2010.

Pigeon colombin, Colomba oenas : Hivernant régulier en dortoir. Première observation le 9/11/1985 avec 90 oiseaux au dortoir.

Pigeon ramier, Colomba palumbus : Hivernant régulier en dortoir. Première observation le 1/11/1985. Et un dortoir de 1270 ind le 31/10/1987, pouvant aller jusqu’à 5000 ind.

Tourterelle des bois, Streptopalia turtur : Nicheur rare. Première observation le 5/05/1989 et seulement 5 observations d’oiseaux principalement entendu jusqu’à nos jours 2024. Je pense que l’oiseau niche en toute discrétion.

Ainsi se termine la liste des oiseaux commentés, visibles depuis les palplanches en direction du lac.   


Bibliographie  

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Guyot A., 1992. Nidification du Héron cendré (Ardea cinerea) sur le lac d’Artix. La Bergeronnette 12, 18-19.

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Guyot A., 1993. Première nidification du cygne tuberculé (Cygnus olor) sur le lac d’Artix. La Bergeronnette 14, 18-19.

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Guyot A., 1994. Notes complémentaires sur l’hivernage du Balbuzard pêcheur (pandion halietus) au Gave de Pau, Pyrénées-Atlantiques. Nos oiseaux 42 : (6).  358.

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Harle P., Bail J-C., et la collaboration de Blake G et Desaulnay (1979). P. Etude phénologique et variations numériques de l’avifaune du lac d’Artix. Le Courbageot 6, 1-9.

Svensson Lars., Grant Peter., Mullarney Killian., Zetterström Dan. Guide Ornitho Delachaux et Niestlé. Paris (2005).  

Theillout A., et all. Collectif faune-aquitaine.org (2015) Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine. LPO Aquitaine, Delachaux et Niestlé.

Theillout A., Besnard A., Delfour F., & Barande S. (coord) 2002.-Atlas des oiseaux migrateurs et hivernants d’Aquitaine. Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques. Museum national d’histoire naturelle, Paris ; LPO, Rochefort, 496p. (Patrimoines naturels 80).


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