vendredi 22 février 2019

L’historique du chevalier guignette, actitis hypoleucos, dans les Pyrénées-Atlantiques, à travers la littérature naturaliste.

Le but recherché de ce document est de faire le point sur la nidification de ce limicole commun entre les anciens écris et l’actuel. Parce qu’à la lecture des différents livres dans ma bibliothèque, il y a des incohérences. Si les différents auteurs sont d’accord sur sa présence attestée dans les Pyrénées, ils ne le sont pas sur sa reproduction.
L’autre objectif est de donner des informations à partir de livres anciens et rares pour la connaissance de cet oiseau.

Le livre le plus complet de tous : Limicoles, Gangas et pigeons d’Europe. Tome 2. Paul Géroudet. (1983). Page 143/155. (Mais il ne parle pas des Pyrénées).

Extrait : Limicoles nicheurs de France : Philippe J. Dubois., Roger Maheo. (1986). Page 221 à 232.
- Nom latin : Actitis (ou tringa) hypoleucos, vient du grec hypo, « sous » et leucos « blanc ».
- Famille : Scolopacidés.
- Catégorie faunistique : Paléarctique (Europe) et non holarctique (Amérique) contra Voous qui n’avait pas différencié cette espèce de son congénère américain le chevalier grivelé :  Actitis macularia.
- Spéciation : Monotypique. Il existe une seule autre espèce du genre Actitis : le chevalier grivelé, originaire d’Amérique du nord.
- Aire de reproduction : niche de la Sibérie occidentale à la latitude sud 37° N (environ Espagne, Turquie).
- Migration : Cette espèce, principalement migratrice, ne laisse que quelques hivernants sur les littoraux atlantique et méditerranéen. Il hiverne principalement en Afrique jusqu’au Cap.
- Nidification en France : (1986) Il niche principalement dans la moitié nord de la Somme jusqu’en Alsace, puis de la Franche-Comté jusqu’aux Alpes-Maritimes, enfin dans le Massif Central. Plus à l’ouest, hormis les Pyrénées qu’il fréquente une petite population subsiste dans le Centre-ouest.
- Aquitaine : Aucune preuve n’a été apportée à ce jour. (1986). Il semble bien représenté entre 900 et 950 m d’altitude (Le Bail) ainsi que dans le Gave de Pau. Ces données ne sont pas suffisantes pour avoir un ordre de grandeur de la population pyrénéenne.
- Milieux fréquentés : Dans les Pyrénées, l’espèce sélectionne les portions de rivières à débit rapide d’une largeur variant de 3 à 5 mètres, parsemées de galets voire de gros blocs de pierre par endroit, de plages composées de petits cailloux ou de sable, tandis que la végétation alentour consiste en saules salix sp
Et en aulnes Alnus glutinosa. (Le Bail).
- Ponte : elle a lieu dans la première moitié de mai. L’intervalle entre chaque œuf est de 24 h, l’incubation dure de 21 à 22 jours. Les jeunes ne s’envolent qu’à l’âge de 26-28 jours.
- Durée de vie : Une guignette a vécu 10 ans et 3 mois.

Extrait : Histoire des oiseaux d’Europe : Laurent J. Yeatman (1971). Page 181.
Ce chevalier niche au bord des cours d’eau rapide…./…L’aménagement des rivières limite ses possibilités d’installation dans toutes les régions sans exception on constate la diminution de ses effectifs.

Extrait : Atlas des oiseaux nicheurs de France : Laurent Yeatman (1976). Page 88.
Nidification certaine : 4 carrés
Nidification probable : 4 carrés
Nidification possible : 2 carrés
Il n’y a aucune analyse écrite en ce qui concerne les Pyrénées.
Seule cette explication : Sa fréquence en toutes saisons pourrait lui mériter un similaire à celui en usage dans les pays anglosaxons « Common Sandpiper ». Si son plumage, ses attitudes et ses cris rendent faciles l’observation de cette espèce, il est au contraire difficile d’obtenir des preuves de nidifications car œufs et nids sont habillement cachés sous des saules ou sous d’autres riverains ; en outre de nombreux oiseaux erratiques non nicheurs se promènent en été et peuvent être sources de confusion.

Extrait : Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs de France : 1985-1989. Dosithée Yeatman-Berthelot & Guy Jarry. (1994). Page 310.
Trois pôles principaux, de nos jours, retiennent en France des chevaliers guignettes : Les Pyrénées-Atlantiques, le val de Loire et ses affluents dans la partie du fleuve qui baigne le Massif Central.
Nidification certaine : 6 carrés
Nidification probable : 7 carrés
Nidification possible : 2 carrés

Extrait : Le monde animal en 13 volumes, Tome VIII, Oiseaux 2 : Bernhard Grzimek (1975). Page 146.
Comme l’indique déjà son nom allemand « Flussuferläufer » (coureur de rive), le chevalier guignette court le long des rives, ou il cherche sa nourriture, en balançant fréquemment son corps…/…. Son nid se trouve également près de l’eau, bien caché sous les hautes plantes de la rive.

Extrait : Histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique. Christian Vansteenwegen. (1998). Page 235.
Ce limicole extrêmement fréquent au passage migratoire dans de grande variété de milieux est pratiquement inféodé, pour sa reproduction, aux torrents d’altitude, à l’étage montagnard jusqu’à 1500 mètres.

Deux livres aux textes similaires :
Inventaire des oiseaux de France. Philippe J. Dubois et all. (2000). Page 177/178.
Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental. Mark Beaman & Steve Madge. (1998). Page 342.

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