jeudi 1 octobre 2020

La retenue collinaire de l’Ayguelongue. "dit lac de Momas".

 Par Andréas Guyot.

Cette retenue collinaire a été créée en 1996, pour des besoins d’irrigations agricoles locales et de soutien à l’étiage pour les cours d’eau en aval. Elle est située sur les communes de Mazerolles et Momas dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce plan d’eau à 17 km au nord-ouest de Pau est communément appelé : le lac de Momas.

Sa particularité c’est qu’il est dans une plaine alluviale avec un fond plat et pas abrupte, ainsi lorsque les agriculteurs puissent l’eau pour irriguer les champs de maïs, apparaît une immense vasière. En amont, là ou il y a très peu de fond, lorsque le lac est plein, cette vasière a été colonisé par une végétation invasive ; principalement avec la grande Jussie, mais dès qu’il y a plus d’un mètre de profondeur, cette dernière ne se développe pas.
La période du début du puisement de l’eau, coincide avec le début de la migration des premiers limicoles, en juillet ; le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), le Chevalier sylvain ( Tringa glareola), le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), le Chevalier culblanc (Tringa ochropus), tout au long des mois d’août, septembre, octobre, le niveau ne fait que baisser pour libérer des surfaces de vasière encore plus grande, ce qui permet l’accueil de nombreux autres palmipèdes et des grands échassiers, telle la Spatule blanche (Platalea leucorodia), la Grande aigrette (Egretta alba), la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), la Cigogne noire (Ciconia nigra), et même 3 Flamands rose (Phoenicopterus ruber),
Les premiers sont les Foulques macroule (Fulica atra), les autres palmipèdes du genre anatidés arrivent à partir de la dernière décade de septembre, jusqu’en octobre, certains d’entre eux hivernent.
Établir une liste complète serait fastidieux, mais tous les palmipèdes classiques y ont été dénombré, quelques raretés comme le Fuligule à tête noire (Aythya affinis), le Fuligule à bec cerclé (Aythya collaris), ont été observé.
Pour les limicoles, des raretés comme : le Bécasseau tacheté (Calidris melanotos), le Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii), le Bécasseau à queue-pointue (Calidris acuminata), Le Bécasseau rousset (Tryngites subruficollis), Le Bécasseau falcinelle (Limicola falcinellus), Le Bécasseau de Bonaparte (Calidris fuscicollis), ont aussi été observé, même le très marin Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus), mais aussi des Bécasseaux sanderling (Calidris alba), et des Tournepierres à collier (Arenaria interpres). C’est dire si les possibilités d’observation sont multiples et variées.
Ma présentation du plan d’eau, ne prend en compte que les bienfait du côté naturaliste et ornithologique, et pas la polémique des écologistes, qui sont contre la culture du maïs et donc contre les retenues collinaires. mais il est indéniable que les oiseaux migrateurs y trouvent leur compte, et pour moi c’est le principal

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