samedi 9 décembre 2006

mardi 10 mai 2005

Sarcelle d'hiver, (Anas crecca) observation d'un accouplement au lac d'Artix

Un mâle en parade nuptiale 

 Le 17 avril 2005, j'observe une parade nuptiale puis un accouplement, cela me semble important de rédiger une note d'autant plus qu'il y eu une reproduction certaine avec 2 poussins le 28 aout 2004 soit l'année dernière. Le 8 mai 2005 il y avait encore un couple sur le lac.   

mardi 31 août 2004

Grèbe castagneux (Podiceps ruficollis), (tachybaptus ruficollis) observation d'un Pulli (poussin).

Le 29 aout 2004, j'observe les grèbes castagneux, une dizaine lorsque je remarque un pulli, (Poussin) non volant. 

(Boutet & Petit 1987) donne la nidification certaine dans la maille 45-XV, et probable dans la maille 44-XV. 

(Harle & Bail 1978) donne l'espèce hivernante et nicheuse. 

Bibliographie:

 Boutet J-Y., Petit P. & Centre régional ornithologique Aquitaine-Pyrénées. Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine, 1974-1984. Bordeaux (France). 1987.

lundi 30 août 2004

Sarcelle d'hiver (Anas crecca) observation d'un couple avec de poussins sur le lac d'Artix

Voici l'endroit où le couple a niché


Le 29 aout 2004, lors d'une sortie ornithologique au lac d'Artix, j'observe une femelle de Sarcelle d'hiver avec 2 poussins, c'est la première reproduction certaine observée sur ce plan d'eau.

Historique; dans leur étude (Harle & Bail 1978) donnent l'espèce nicheuse, comme suit; La période de reproduction de Mai à Septembre fait apparaitre un nombre assez constant d'individus: 12, 14, 16, 17, 19. Alors que la période estivale est en dents de scie.

Dans un tableau (Harle &Bail 1978), l'espèce est donnée hivernante et nicheuse. 




- Boutet J-Y., Petit P. & Centre régional ornithologique Aquitaine-Pyrénées. Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine, 1974-1984. Bordeaux (France). 1987.

Andréas Guyot.

vendredi 25 avril 2003

Bernache nonnette, Branta leucopsis, Première observation au lac d'Artix

 La journée du 4 avril 2003, alors que je travaille pas le vendredi après-midi, je part en observation au lac d'Artix, très vite je trouve cette bernache nonnette en plumage adulte, parmi les autres canards, j'étais venu en espérant trouver une sarcelle d'été, mais je n'ai trouvé que 6 sarcelles d'hiver et 1 couple de canard souchet. je ne pensais pas voir encore une grande aigrette. Elle n'avait aucune interaction avec la colonie d'ardéidés.  

En cherchant dans l'historique des observations, même en 1978, l'espèce n'avait pas été mentionné.

Je l'ai revue les 13 et 20 Avril. 

Bibliographie: 

Harle P., Bail J-C., et la collaboration de Blake G et Desaulnay (1979). P. Etude phénologique et variations numériques de l’avifaune du lac d’Artix. Le Courbageot 6, 1-9.

mardi 16 juillet 2002

Grand cormoran (Phalacrocorax carbo), première nidification au lac d'Artix 64 avec 4 jeunes au nid.


Mes soupçons se sont confirmé lorsque le 19 mai 1996 je découvre un adulte de grand cormoran blessé à l'aile et incapable de voler, je pense alors qu'il y un risque de reproduction possible dans les années futures au lac d'Artix, et j'ai eu raison.

Le 15 juin 2002, je découvre dans la colonie des ardéidés un grand cormoran qui couve, le 6 juillet je découvre un poussin, le 9 juillet une 2e naissance, puis une 3e le 12 juillet et enfin un 4e poussin le 15 juillet. 

C'est donc la première nidification du grand cormoran au lac d'Artix, en cherchant dans ma bibliographie (Boutet & Petit 1987) je découvre que l'espèce ne niche pas en Aquitaine dans les années 1974-1984.

J'entame alors une autre recherche (Harle & Bail 1978) une étude phénologique sur le lac d'Artix, là je découvre qu'il n'est signalé uniquement comme Hivernant et de passage.  


Bibliographie: 

Boutet J-Y., Petit P. & Centre régional ornithologique Aquitaine-Pyrénées. Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine, 1974-1984. Bordeaux (France). 1987.

Harle P., Bail J-C., et la collaboration de Blake G et Desaulnay (1979). P. Etude phénologique et variations numériques de l’avifaune du lac d’Artix. Le Courbageot 6, 1-9.

samedi 14 avril 2001

Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax). De la nidification à l'hivernage récent sur le lac d'Artix.


 

Le Bihoreau gris (N. nycticorax) a toujours niché dans les temps moderne au lac d'Artix, au moins depuis 1978, (Harle & Bail 1978), Il y avait 53 jeunes pour 25 couples soit 2 volants par couple. L'oiseau bien que nicheur était un migrateur, c'est à dire qu'il passait l'hiver en Afrique. 
Aujourd'hui et depuis le 28/12/1985 ce n'est plus le cas, il est devenu nicheur sédentaire, La cause en est le dérèglement ou réchauffement climatique, le sens des mots dans la formulation ne change rien. 

Dans l'atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine 1974-1984, (Boutet & Petit 1987) sur la maille 44 XV, celle qui nous concerne, le nombre de couples nicheurs a été d'environ 40 et certainement jusqu'à 50 couples dans l'année 1986. Le 2/08/1986, j'ai compté 150 jeunes de l'année. Si je compte une moyenne des 3 jeunes par couple, cela représente environ 50 couples. 

Lors d'un comptage j'ai dénombré 275 ind le 31/05/1986. La végétation dense ne permet pas de voir tous les nids de Bihoreaux gris que j'estime à plus de 100 couples, d'autant plus que la colonie est aussi composée d'une vingtaine de couples d'Aigrette garzette (Egretta garzetta). La situation a radicalement changée, la pression qu'exerce les hérons gardeboeuf (Bubulcus Ibis) sur les nids ont fait fuir les Bihoreaux.     


Bibliographie: 

Boutet J-Y., Petit P. & Centre régional ornithologique Aquitaine-Pyrénées. Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine, 1974-1984. Bordeaux (France). 1987.

Harle P., Bail J-C., et la collaboration de Blake G et Desaulnay (1979). P. Etude phénologique et variations numériques de l’avifaune du lac d’Artix. Le Courbageot 6, 1-9.


samedi 15 avril 2000

Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) Sur son comportement dominateur dans les héronnières.

J'ai constaté visuellement que les hérons garde-bœufs posent des problèmes de cohabitation dans la héronnière du lac avec les Bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax), mais aussi avec les Aigrettes garzettes (Egretta gazetta), par le fait qu'ils se reproduisent plus tôt. 

Au Lac d'Artix, les hérons garde-bœufs en hivernage sont entre 700 et 1000 individus, jusqu'à la fin de l'hiver. Dans la héronnière les premiers à occuper les nids sont les hérons cendrés (Ardea cinerea) et les grands cormorans (Phalacrocorax carbo), puis ensuite les hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis), les bihoreaux gris et les aigrettes garzettes ne trouvent plus de places libres pour assurer leur reproduction, 

C'est en sens que j'évoque un problème de cohabitation, je pose la question, du pourquoi les bihoreaux ne construisent pas de nouveaux nids ? Pourquoi ils fuient la héronnière ? seules quelques couples de garzette arrivent à nicher avec les garde-boeufs. 

Andréas Guyot.        

samedi 17 avril 1999

Notes complémentaires sur l’hivernage du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) au Gave de Pau, Pyrénées-Atlantiques.

Notes complémentaires sur l’hivernage du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) au Gave de Pau, Pyrénées-Atlantiques.


Depuis les premières observations hivernales de 1985-86 et l’hivernage complet d’un individu en 1989-90 (cf ma note précédente dans Nos oiseaux 40 : 373-74, 1990), le balbuzard est revenu régulièrement sur la saligue du gave de Pau. En 1990-91, il fut présent dès le 19 août ; je le découvris déjà le 17 août, l’année suivante le 19 août. En 1993 enfin, il a pu arriver avant le 22 août, date de mon premier contrôle sur le site. Chaque fois, la présence a duré tout l’hiver, au moins pour deux oiseaux, soit une femelle dans le lieu déjà décrit et un mâle 3 km en aval. Nous en avons même repéré 3 le 28 décembre 1991 et de nouveau 3 le 28 décembre 1992 !

Le suivi n’a été effectif qu’à partir du moment (29 octobre 1989) où nous avons localisé avec précision les reposoirs fréquentés de préférence. Ce sont toujours des arbres morts étêtés se dressant à proximité du plan d’eau ; l’oiseau s’y perche au sommet d’une branche verticale. La femelle fait preuve d’une remarquable fidélité à son poste habituel, tandis que le mâle s’est avéré beaucoup moins prévisible. Toujours est-il que la ponctualité relativement précoce de la première observation peu après mi-août et l’accroissement à deux, voire trois oiseaux, méritent d’être relevés pour cet hivernage devenu traditionnel depuis au moins 9 ans. Il nous paraît donc vraisemblable qu’il s’agit des mêmes oiseaux. Leur origine reste évidemment inconnue ; toutefois, du moment que le Balbuzard niche de nouveau depuis 1985 en France continentale, où 3 ou 4 couples au moins se sont cantonnés ces dernières années (dont 2 ont élevé des jeunes en 1992 et 1993, d’après le rapport du F.I.R. n° 24), - on peut se demander si quelques hivernants du Sud-Ouest n’appartiennent pas à la petite population française.

A tout hasard, nous avons fait installer une plateforme sur un pylône de la ligne électrique, sur un modèle illustré dans la revue du F.I.R. (n°18 p.13), dans l’espoir d’une éventuelle nidification. Si ce dispositif a été un succès en Allemagne orientale, notre initiative n’a pas encore eu de résultat ; mais il est permis de rêver… D’autre part, nous sommes préoccupés par l’avenir des reposoirs, car plusieurs arbres morts sont déjà tombés au site d’hivernage de la femelle. Peut-être des poteaux pourraient-ils les remplacer et mieux garantir la pérennité, la tranquillité et la sécurité de nos balbuzards pêcheurs.

Andréas Guyot 7, Rue Jules-Verne F-64000 Pau.

Nos Oiseaux: 42 (6), p 368. (1994)

vendredi 16 avril 1999

Hivernage du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) dans le Sud-Ouest de la France.


 Andréas Guyot

Dans la saligue du gave de Pau (Pyrénées-Atlantiques) à 110 m d'altitude, la migration du balbuzard peut s'étendre jusque dans la troisième décade d'octobre et débuter dès la première de mars. Or pendant l'hiver 1985-86, j'ai observé deux fois un balbuzard sur le lac d'Artix le 21.12.85 et le 16.2.86 avec une proie; l'observation du 29.3.86 pouvait être d'un migrateur.
L'hiver suivant, l'observation d'un adulte le 7.11.86, concernait elle encore un migrateur ? Mais les deux autres du 19.1.87 avec deux individus et du 21.1.87 (un) nous ont confirmé l'hivernage. En 1987-88, "nous" avons vu (car l'information a suscité plus d'attention) un individu le 17.11 qui avait une proie dans les serres; le 28.12.87, un adulte toujours aux alentours du lac d'Artix, mais aussi le 10.1.88 sur lac à 10 km de celui-ci. 
En 1988-89, j'eus moins de chance: le 19.11.88 et le 25.2.89 pouvaient se référer à des migrateurs extrêmes, bien que j'en doute vu les circonstances.
En 1989-90 enfin, nos efforts de prospection ont été récompensés: j'ai découvert le site d'hivernage du Balbuzard dans une coupe de bois où les vieux arbres morts ont été laissés sur pied, en bordure du gave de Pau. A cet endroit, un petit barrage traverse la rivière, ce qui permet au rapace de pêcher dans l'étendu d'eau en amont. Ce "Balbu" a été l'objet de nombreuses visites des ornithologues locaux et de la région aquitaine. 
Mes premières observations sur le site ont débuté fin septembre: un adulte avec proie le 25.9.1989 et encore le 30. Puis les rencontres se sont répétées régulièrement: les 7 et 29 octobre; les 4 et 18 novembre; les 12, 23, 29, 30 et 31 décembre; les 5, 13, et 20 janvier 1990; les 10 et 24 février; les 10, 17, et 29 mars. l'installation sur le site a donc été constante de septembre à fin mars.
Pendant de nombreuses sorties d'observation, nous avons vu l'oiseau manger son poisson dans ce secteur restreint (200 m de côté) et nous avons été surpris par le peu d'activité de sa part: cinq reposoir, (arbres morts) et toujours la même zone de pêche, peu de vols sinon pour pêcher... et la présence manifestement intéressée d'une dizaine de Corneilles noires à ses côtés. Vu la distance, nous n'avons pas d'information sur leurs activités au sol. Seul M Duplaa a observé en mars deux milans noirs qui se comportaient en parasites envers le Balbuzard.  
De cette série d'observation répartie sur cinq hivers, il résulte que le gave de Pau et les eaux voisines ont retenu assez régulièrement un balbuzard (et une fois deux ensemble, Grangé) en hivernage. Est-ce toujours le même ? Si nous n'avons aucune certitude à cet égard, la répétition de cette présence le suggère  puisque des observations fort distantes l'une de l'autre ont été relevées. Nous nous interrogeons d'autant plus sur son tempérament casanier...
Le séjour hivernal de l'espèce dans le Sud-Ouest de la France peut surprendre, puisque les populations européennes de ce rapace quittent en principe notre continent pour passer l'hiver en Afrique, à l'exception toutefois de certains individus qui restent en méditerranée. Néanmoins, des présences en périodes hivernale ont été signalées sporadiquement en Europe centrale, dans le sur de l'Angleterre et l'ouest de la Baltique; la plupart de ses apparitions relativement rares ne sont pas des hivernages complets (1, 2). Dans ce contexte, nos observations d'Aquitaine méritent donc l'attention; celles de l'hiver dernier attestent en tout cas qu'un hivernant peut se cantonner assez discrètement. Si d'autre cas analogues ont été observés, je serais heureux d'en avoir communication. 
Je tiens à remercier ici pour leur longue attente et surtout pour m'avoir confié leurs observations : MM Decron, Duplaa, Grangé, Haffner, Pisu et la famille Spring; ainsi que Paul Géroudet des ses critiques constructives. 

Références. 
1 Cramp S. et al. (1980) The birds of the Western palearctic. Vol II. Oxford University Press.

2. Glutz von Blotzheim, U.N., Bauer K.M. & Bezzel E. (1971). Handbuch der Vögel Mitteleuropas B.4. Akademische Verlagsgesllschaft, Frankfurt am Main. 

Andréas guyot, 7, rue Jules-Verne, F-64000 Pau. 

Nos oiseaux, 40 (6) : 373-374 (1990) 

jeudi 16 avril 1998

Un couple de Goélands Leucophées prédateur Sur les poussins de poules d’eau, au lac d'Artix

 


Un couple de Goélands Leucophées prédateur

Sur les poussins de poules d’eau.

Chaque année, avec plus au moins de succès, un couple de Goélands leucophées, Larus cachinnans, se reproduit sur le lac d’Artix, alimenté par le Gave de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. Il a été signalé par Jacques Carlon en 1985 (Alauda 53 :64-65.). Mes observations ont confirmé un fait qui m’a été souvent rapporté : dans cette ripisylve (aulnaie-saulaie), le couple exerce une importante prédation sur les poussins des 25 couples de Poule d’eau, Gallinula chloropus, qui s’y reproduisent, et cela uniquement pendant l’élevage des jeunes. A plusieurs reprises, j’ai observé des tentatives de prédation sur des jeunes Canards colverts, Anas platyrhynchos, mais la cane Colvert montre une telle agressivité envers l’attaquant qu’elle met en échec ses tentatives. Le comportement de la poule d’eau est moins défensif et surtout étrange, puisqu’elle entreprend une seconde ponte au même endroit, à dix mètres du couple de goélands, alors que celui-ci a entièrement anéanti sa couvée. Nous avons observé jusqu’à quatre apports de jeunes poussins dans une matinée et un maximum de 9 poussins les 4 et 5 juin 1988. Mes observations sur l’alimentation des jeunes de ce couple prédateur m’amènent à estimer que les jeunes Poules d’eau représentent ici environ 70% du régime alimentaire, le reste étant surtout composé de poissons blancs.  

Andréas Guyot 7, rue Jules-Verne, F 64000 Pau.

Nos Oiseaux : 1990, 40 (5) 303.

mercredi 16 avril 1997

Sur la situation des goélands cendrés (Larus canus) au lac d’Artix.

 


Sur la situation des goélands cendrés

(Larus canus) au lac d’Artix

 

Le 10 janvier 1985 au début de la vague de froid, j’observe les goélands cendrés sur le lac, après s’être nourrit sur la décharge ménagère d’Artix ils viennent se nettoyer sur le lac avant d’aller en dortoir pour la nuit.  

Voici le détail de mon comptage : 82 ind en 2ème année (vu posé), 12 ind en 3ème année (vu posé) et 12 ind adultes (vu posé), soit 106 oiseaux, ce n’est pas mon plus gros comptage sur cette espèce.

En effet le 17 janvier 1987 lors aussi d’un vague de froid, j’ai dénombré 325 ind posés, ils étaient tellement nombreux que je n’ai cherché à faire le ratio des âges.

J’ai cherché dans la bibliographie régionale (Harle & Bail 1978) et le goéland cendré n’est pas mentionné dans la liste des espèces présentes sur le lac d’Artix. Ni même dans l’Atlas des oiseaux nicheur d’Aquitane (Boutet & Petit 1987)

Dans l’atlas des oiseaux migrateurs et hivernants d’Aquitaine, il n’est fait aucune.mention de sa présence en Béarn (Theillout et all 2020).

L’oiseau n’a plus revu depuis la fermeture en 1989 de la décharge ménagère d’Artix.

Andréas Guyot 7, rue Jules-Verne F 64000 Pau. 

lundi 22 avril 1996

Observation d'une mouette de Sabine (Larus sabini) dans l'embouchure de l'Adour.

 Lors de la tempête du 5 novembre 1989, je me suis rendu sur la digue de Tarnos pour observer les oiseaux qui avaient été déportés vers le rivage.

Le plus fort de la tempête avait été le samedi après-midi et la première moitié de la nuit suivante, l'accalmie était prévue dans la matinée du dimanche.

Toutes les conditions étaient requises pour de bonnes observations. (1)

J'arrivais donc dès 8 h du matin, équipé de pied en cap de vêtements de pluie avec juste une paire de jumelles, car un télescope est inutilisable vu les bourrasques de vent et de pluie sur la digue.

A gauche de la digue, dans l'écume des déferlantes j'observais les pétrels tempêtes. Ceux-ci ne dépassaient jamais la plage. ils y faisaient demi-tour pour se rendre jusqu'au premier brisement des vagues, ainsi de suite et volaient toujours au dessus du bouillonnement. En pleine mer dans la forte houle, des centaines de fou de Bassan de tout âges se laissaient tomber comme des pierres pour pêcher. Semblant jouer et surfer avec les vagues les puffins faisaient des bonds au-dessus d'elles, malheureusement ils étaient très souvent trop loin. Je pus malgré tout, observer quelques puffins fuligineux et des baléares.

C'est en surveillant vers la droite que j'eus le plaisir de voir dans mes jumelles une immature de mouette de Sabine sortir de L'Adour.

* Dessus marron grisâtre de la tête au dos et sur les couvertures claires
* Triangle noir au bout des ailles
* Les rémiges secondaires blanches ainsi que les dernières primaires.
* Barre noire à l'extrémité des rectrices. 

A ce stade il n'y a pas de confusion possible car l'oiseau est typique. L'illustration du "Péterson" est excellente. Il est très rare d'observer cette mouette hautement pélagique le long des côtes, seules des tempêtes nous l'amène. 

Voici le détail de mes observations jusqu'à 12h :

2 mouettes tridactyles, 1 ad, 1 imm.
2 mouettes pygmées
2 mouettes mélanocéphales 
20 goélands marins
1 guifette noire, ad, en plumge d'été
5 bécasseaux violets
10 pétrels tempêtes
3 avocettes 
1 faucon émérillon
1 traquet motteux
8 oies cendrées
2 sternes caugeks, 1ad, 1 imm

Quelques labbes sp (trop lion)
2 vols de courlis sp
1 vol d'oie sp 

Tout cela sur la mer, c'est à dire à plus de 100m du rivage et jusqu'à perte de vue.

Pour faire de bonnes observations, suite à une tempête brève, il faut toujours venir à après le coup de vent, dès l'accalmie annoncé car les oiseaux repartent tout de suite en mer. Lorsque la tempête tape pendant plusieurs jours de suite, les oiseaux mettent plus de temps pour reprendre le large. Là, il faut surtout visiter les endroits où ils se mettent à l'abri :

- Baie de Chingoudy
- L'estuaire de l'Adour et les étangs du Boucau
- Marais d'Orx et lac d'Hossegor
- Lac d'Albret, étang blanc, pour la région

Certaines périodes sont toujours meilleures; c'est surtout pendant les migrations d'automne que l'on a le plus de chance d'observer les oiseaux pélagiques (de haute mer). les tempêtes d'hiver et de printemps ne sont pas toujours porteuses de nombreux oiseaux. Elles permettent malgré tout d'observer quelques espèces ici et là 

Certains lieux pour l'observation sont remarquables :

- La digue de Tarnos bien que très exposée (le meilleur de tous et en tout temps) 
- Le cap du Figuier (Espagne) pour se mettre à l'abri dans la vieille maison lors des tempêtes (iniquement) 
- Le rocher de la vierge (mais trop de monde autour, des curieux du Style "Je peux voir" 
- Le fort de Socoa "lieu à découvrir" peut-être un peu trop en hauteur mais j'y ai fait de bonnes observations malgré tout.

Voilà, vous êtes maintenant prêts pour les tempêtes.

Andréas Guyot.

mardi 13 juin 1995

Fuligule nyroca (Aythya nyroca) des hivernages en longueur au lac d'Artix


 Le fuligule nyroca fait des hivernages complet au lac d'Artix.
Le premier qui j'ai observé est resté du 2 décembre 1985 au 15 mars 1986.
Le 2e hivernage a duré du 2 octobre 1986 au 28 avril 1987. 

Andréas Guyot.

dimanche 25 décembre 1994

Elanion blanc; Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France. 1985-1989.

 Elanion blanc ou Elanion blac, Eleanus caeruleus. 
Par Andréas Guyot.

Mondialement, cet oiseau a une très vaste répartition africaine et asiatique, en quatre sous-espèce, du sud de l'Arabie et depuis le Bélouchistan, jusqu'au sud de la Chine, les philippines, l'île de la Sonde, Célèbes et la Nouvelle-Guinée, (Hüe et Etchecopar, 1970). Dans le Paléarctique occidental, l'Elanion blanc a deux distributions: l'une en Afrique du Nord, se prolongeant au centre-ouest de la péninsule Ibérique, l'autre, dans la vallée du Nil (Etchecopar, et Hüe, 1964).

Quoique de tendance sédentaire en règle générale, l'Elanion se livre à des excursions le plus souvent individuelles et bien au delà des limites de sa répartition comme en témoignent les observations en Europe occidentale et moyenne relevées par Géroudet (In Berthoud et al. 1990): 9 de la Belgique à la Pologne de 1928 à 1987, 3 en 1990 en Suisse et en France limitrophe, ainsi que quelques unes en Italie, Grèce, Turquie, Chypre ou Liban.

La première donnée de nidification de l'Elanion au Portugal date seulement de 1864 (Collar, 1978). Une expansion de l'aire de nidification de l'espèce déborde maintenant sur le nord des Pyrénées, en Aquitaine, où une reproduction a réussi en 1990. Faut-il voir dans cette progression une conséquence du réchauffement climatique, de cet "effet de serre" dont on parle beaucoup ? C'est une hypothèse à considérer, certes, et cette progression vers le nord pourrait être associé au même phénomène d'expansion dans cette direction de l'aire de nidification (ou d'hivernage) observé pour d'autres espèces (Héron garde-bœufs, Mouette mélanocéphale, guêpier, cisticole, etc). Une autre hypothèse serait que l'Elanion aurait peut-être pu passer inaperçu des ornithologues (l'oiseau aurait porté un nom local, selon des récits oraux datant du début de ce siècle).  

Quoi qu'il en soit, l'oiseau est très discret, malgré sa couleur claire, presque argentée, vu de dessous; son installation en France aurait donc très bien pu ne pas être observée plus tôt. Il est indéniable, par exemple que sa présence en Espagne était sous-estimée. Nous y connaissons en effet, que 5 couples en 1975 (Suetens et Groenendael, 1977), alors qu'une estimation de 130 couples fut faite en 1989, Or, il est vraiment peu probable qu'il y ait eu une si rapide expansion de l'espèce en moins de 15 ans, même si quelques individus ont été observés traversant, vers le nord, le détroit de Gibraltar (Bergier, 1987). 

L'Elanion blanc est entré, avec certitude, au début du XIXe siècle dans l'avifaune de France, au titre de visiteur accidentel. En 1830, il fut capturé en mai près de Nîmes, le même mois près de Cassel, et fut tiré le 1er septembre 1841 près de Dieppe. Dans ses commentaires sur l'ornithologie française, Mayaud (1939) estimait douteuses des captures rapportées à la fin du XIXe siècle en Côte-d'Or ainsi que l'origine d'un spécimen provenir des Vosges. Toujours est-il que nous avons aucune information concernant un oiseau resté vivant au XIXe siècle !

Malgré quelques rares observations à partir de 1973, (Crau, Dombes, Lot-et-Garonne), c'est réellement en 1983 que débute l'histoire de la nidification de l'Elanoin blanc en France. Depuis quelques années, le sud-est de l'Aquitaine, proche des Pyrénées les plus occidentales, promettait l'installation de ce petit rapace. le 21 juin 1983, A Papacostia, lors d'une étude d'impact d'un chantier, découvrit un couple d'Elanions dont les accouplements et la construction d'un nid laissèrent espérer la reproduction. Ces oiseaux furent encore observés, non loin de là, en octobre (Papacotsia et Petit, 1984), sans que l'on sache depuis combien de temps ils y étaient présents. En 1985 et 1986, au moins un individu séjourna encore au même endroit, avec un comportement territorial, jusqu'en mars ou au début d'avril (archives du CROAP). Par la suite, aucun oiseau n'y fut plus observé, Jusqu'en décembre 1988 où apparut un individu : ultérieurement, un couple occupant un territoire y fut observé en août 1989, puis un oiseau (peut-être 2) le 4 décembre de la même année (archives du CROAP). C'est enfin à partir du 22 février 1990, qu'un découvert en ce même lieu par Pommies (1990), a été régulièrement suivi, jusqu'aux premiers vols des ses 4 jeunes au début de septembre (Guyot, 1990). Au cours des deux années suivantes , sur ce même site et un autre distant de quelques dizaines de kilomètres (où un couple harcelant corneilles et crécerelles avait déjà été noté en mai 1987), des nidifications ont été signalées, avec reproduction probable en 1991 (2 adultes et 3 jeunes observés le 1er octobre) et suivie d'échec en 1992, vraisemblablement à cause des mauvaises conditions météorologiques. 

En définitive, en consultant toutes les observations de l'espèce faites en Aquitaine de 1983 à 1992 (archives du CROAP), ce sont trois sites, répartis sur deux secteurs I.G.N., qui ont vu des cantonnements de l'Elanion blanc, avec des reproductions tentées ou menées à terme avec plus ou moins de succès. 

L'oiseau a des mœurs plutôt crépusculaires, avec la particularité de se poser toujours à découvert pour la chasse au guet, à la cime soit d'un pin, soit d'un poteau électrique, voire sur un fil, et cela quelque soit la saison. Si en période normale, il se perche dès 3 heures avant le coucher du soleil, pendant la nidification. Il devient actif dès 5 heures avant le coucher du soleil, mais dès le lever du jour. Aux heures les plus chaudes de la journée, l'oiseau est à l'ombre et immobile dans un arbre.

L'habitat de l'Elanion blanc est sélectif, ne comprenant que des milieux ouverts, avec des arbres clairsemés, telle la savane arborée africaine. En aquitaine, l'oiseau s'est installé dans une zone de culture, principalement de maïs, de petite et moyenne superficies, séparées par des lambeaux de landes et des bosquets de pins et de feuillus, présentant quelques haies ou arbres isolés (Boutet et Petit, 1987). Il a niché que dans des pins maritimes, malgré la présence de quelques chênes pédonculés à proximité. L'aire du couple, dont la reproduction réussit en 1990, était construite sur la cime fourchue d'un pin, à environ 8 m du sol (Duplaa, 1990).

La ponte a lieu généralement, dans les régions de la Méditerranée occidentale, entre la fin de mars et le début d'avril (Cramp, 1979), période correspondant aux couveuses observées le 20 avril et le 8 mai 1992 sur les sites aquitains : toutefois, la nidification réussie de 1990 n'a débuté qu'au début juin. La ponte est de 3 ou 4 oeufs ; l'éclosion, asynchrone, intervient après une incubation de 25 à 27 jours assuré par le couple. Les jeunes sont nourris au nid puis dans les alentours pendant 50 jours environ, car s'ils volent vers l'âge de 30 à 35 jours, il restent encore quelque temps dépendants de leurs parents.

En Aquitaine, le régime alimentaire des Elanions se compose à 86% de micromammifères et seulement de 14% d'oiseaux (Mermod et Aubry, 1990. De gros insectes font partie de leur régime dans d'autres milieux.

L'Elanion ne semble pas quitter ses lieux de nidification Aquitains, même au plus fort de l'hiver. Que penser des oiseaux isolés et observés en migration, à travers les Pyrénées, le 9 août 1988, au col de Lindux (Dubois et C.H.N., 1989), le 24 octobre 1989 à Eyne (Dubois et C.H.N., 1991), le 6 octobre 1990 au col du Soulor (Grangé, 1991)? Serait-ce des jeunes qui effectuent des mouvements migratoires ? Il serait intéressant de suivre la période postnuptiale sur les sites de reproduction d'Aquitaine, car des individus notés comme jeunes y ont été observés à la fin d'octobre, et même en décembre (archives du CROAP), à une époque, pourtant, ou le dimorphisme entre jeunes et adultes est difficilement perceptible.

L'uniformisation des milieux agricoles n'est pas un facteur d'espérance pour l'espèce, les îlots clairsemés d'arbres dans les cultures sont en effet souvent abattus pour permettre des meilleurs rendements. Par ailleurs, la baisse de l'élevage fait place à une maïsiculture qui laisse de moins en moins de prairies, qui sont essentiellement les terrains de chasse de l'espèce. 

Page: 158-159. Andréas Guyot. 

Références
Bergier. P. (1987).- Les rapaces diurnes du Maroc. statut. Répartition. Ecologie. Annales du C.E.E.P. (ex-C.R.O.P.), n°3, Aix-en-Provence, 160 p.

Berthoud, J-R., Stern, C., Calame, F. et Géroudet, P. (1990).- Premières apparitions de l'Elanion blanc en Suisse et en zone limitrophe. Nos oiseaux, 40: 479-483.

Collar, N-J. (1978).- Nesting of Black-Shouldered Kites in Portugal. Brit. Birds, 71: 398-412.

Dubois, P-J. et Comité d'homologation National (1989),- Les observations d'espèces soumises à homologation en France en 1988. Alauda, 57: 263-294.
en 1989, Alauda, 59: 225-247.

Duplaa, J. (1990),- l'Elanion blanc et son milieu en Aquitaine. La Bergeronnette, 4: 12-15. 

Grangé, J.-L. (1991),- Observation d'un Elanion blanc Elanus caerulus au col du Soulor (Hautes-Pyrénées). La Bergeronnette, 5: 15.

Guyot, A. (1990),- Première nidification réussi en france de l'Elanion blanc (Elanus caeruleus). Nos Oiseaux. 40: 465-477.

Mayaud, N. (1939).- Commentaire sur l'ornithologie française (suite). Alauda, 11: 68-87.

Mermod, C. et Aubry, S. (1990).- Etude du régime alimentaire des Elanions blancs en Aquitaine. La Bergeronnette, 4: 9-11.

Papacotsia, A. et Petit, P. (1984).- Présence d'un couple d'Elanion blanc en Aquitaine. Le Courbageot, 10: 19-20.

Pommies, S. (1990).- L'Elanion blanc dans les Pyrénées-Atlantiques. La Bergeronnette, 4: 2-4.

Suetens, W. et Groenendael, P. (1977).- Nidification de l'Elanoin blanc en Espagne. Gerfaut, 67: 54-72.
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Dosithée Yeatman-Berthelot et Guy Jarry. Société Ornithologique de France.
55 rue de Buffon - Paris 75005. (1994).

lundi 13 juin 1994

Note complémentaire sur l'hivernage du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) au Gave de Pau, Pyrénées-Atlantiques.

Depuis les premières observations hivernales de 1985-86 et l'hivernage complet, d'un individu en 1989-90 (cf ma note précédente dans Nos Oiseaux 40:373-74, 1990), le Balbuzard est revenu régulièrement sur la saligue du Gave de Pau. En 1990-91, il fut présent dès le 19 août; en 1991 je le découvris déjà le 17 août, l'année suivante le 19 août. En 1993 enfin, il a pu arriver avant le 22 août, date de mon premier contrôle sur le site.
Chaque fois, la présence a duré tout l'hiver, au moins pour deux oiseaux, soit une femelle dans le lien déjà décris et un mâle 3 km en aval. Nous en avons même repéré 3 le 28 décembre, et de nouveau 3 le 28 décembre 1992 !
Le suivi n'a été effectif qu'à partir du moment (29 octobre 1989) où nous avons localisé avec précision les reposoirs fréquentés de préférence. Ce sont toujours des arbres morts étêtés se dressant à proximité du plan d'eau, l'oiseau s'y perche au sommet d'une branche verticale. La femelle fait preuve d'une remarquable fidélité à son poste habituel, tandis que le mâle s'est avéré beaucoup moins prévisible. Toujours est-il que la ponctualité relativement précoce de la première observation peu après mi-août et l'accroissement à deux, voir trois oiseaux, mérite d'être relevé pur cet hivernage devenu traditionnel depuis au moins 9 ans. 
Il nous parait donc vraisemblable qu'il s'agit des mêmes oiseaux. leur origine reste complètement inconnue; toutefois, du moment que le Balbuzard niche de nouveau depuis 1985 en France continentale, où 3 ou 4 couples au moins se sont cantonnés ces dernières années (dont 2 ont élevés des jeunes en 1992 et 1993, d'après le rapport du F.I.R, n° 24, - on peut se demander si quelques hivernants du Sud-Ouest n'appartiennent pas à la petite population française...

A tout hasard, nous avons fait installer une plateforme sur un pylône de la ligne électrique, sur un modèle illustré dans la revue du F.I.R (n°18, p, 13), dans l'espoir d'une éventuelle nidification. Si ce dispositif a été un succès en Allemagne orientale, notre initiative n'a pas encore eu de résultat; mais il est permis de rêver.... D'autre part, nous sommes préoccupés par l'avenir des reposoirs, car plusieurs arbres morts sont déjà tombés au site d'hivernage de la femelle, Peut-être poteaux pourraient-ils les remplacer et mieux garantir la pérennité, la tranquillité et la sécurité de nos Balbuzards pêcheurs. 
Andréas Guyot
7 rue Jules-Verne
F-64000 Pau
Ref: Nos oiseaux, 42:358 (1994). 

mercredi 1 décembre 1993

Hivernage régulier du tichodrome echelette (Tichodroma muraria) autour du château de Pau

Nous connaissons quelques vagues témoignages sur la présence d'un oiseau dans ce lieu (carte 45 XV).
Marie-Claude Mahieux, depuis sa classe située à proximité du château, découvrit un tichodrome voletant sur le mur d'une maison.
Nous avons donc suivi cet oiseau et entrepris une enquête auprès du conservateur et des gardiens du château Henri IV. 
Le tichodrome est connu des certains gardiens, mais aussi du conservateur, Monsieur Coze, qui habite le château. Selon ce dernier, il fréquente les paroies de ses fenêtres, les gardiens le voit surtout sur la tour en brique "Gaston Phébus", sur toute la façade du château et de ses dépendances. 

Nous l'avons aussi observé sur une autre tour, celle du Parlement située en face, d'ailleurs le concierge du Parlement de Navarre a eu plusieurs fois l'occasion de la voir sans connaître son nom, mais il trouvait jolies ses ailes rouges.
En fait l'oiseau fréquente de nombreuses paroies et de nombreux murs des maisons du quartier et cela quasiment chaque année, mais surtout pendant les périodes de forte neige en montagne. Jamais deux oiseaux n'auraient été vus ensemble à notre connaissance.

Ce qui est courant, c'est l'hivernage d'une vingtaine d'hirondelle de rocher (Hirundo rupestris), chaque année (Guyot 1992). Elle se posent sur le rebord des fenêtres des deux édifices cités. 
L'hivernage a débuté vers le 15 novembre pour ce terminer aux alentours du 3 mai 1993. ce qui semble être une date tardive.

Nous tenons à remercier les gardiens pour avoir eu la gentillesse d'observer et de nous communiquer leurs observations.
Nous remercions Monsieur Coze pour nous avoir facilité ce travail.
Merci à toi, Marie-Claude Mahieux, qui voit tout sans jumelles. 

Bibliographie: 
- Yeatman - Berthelot (1991) : Atlas des oiseaux de france en hiver - S.O.F. Paris.
- Boutet J.Yves - Petit Pierre (1987) : Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine. C.R.O.A.P. Bordeaux. 
- Guyot Andréas (1992) : Hivernage régulier de l'hirondelle de rocher à Pau - La Bergeronnette 10:3  M.J.C. du Laü Pau.

Andréas Guyot.
La Bergeronnette 16: 5-6 (1993) 4e trimestre. 

samedi 30 octobre 1993

Observation d'une bécassine sourde (Lymnocrytes minimus) dans une lande humide.

Lors d'une prospection d'un lac collinaire (carte 44 XV) pour y découvrir la végétation spécifique des zones humides : Sphaigne, droséra, potamot etc... nous avons parcouru la lande humide et avons fait s'envoler une bécassine sourde par deux fois.
J'ai déjà eu l'occasion d'avoir en main une bécassine sourde tuée par un chasseur dans un proche secteur de cette carte, avec les dimensions suivantes.

Poids 60 grammes - Adiposité 0.
Aile pliée 115 m/m - Bec 42,5 m/m - Tarse 28 m/m.
Tarce + doigt 58 m/m - Queue 57 m/m. 
Formule alaire: 10 primaires, 10 secondaires, 4 tertiares, 12 rectrices.

Aspect: très brillant avec des reflets violets, vert et or.
Aile plus mate que le dos.
Les primaires sont arrondies
Les secondaires sont en ponte.
Les petites, moyenne et grandes couvertures se terminent par un liseré blanc, ainsi que sur les rectrices.

C'est donc la deuxième information sur ce secteur, nous n'avons pas fait d'enquête auprès des chasseurs afin de savoir si cette présence était courante.
Dans l'Atlas des oiseaux de France en hiver, il n'y a aucune mention pour le Béarn.
La première bécassine sourde a été tuée mi-février 1991, (carte 44 XVI) 
La seconde a été observée vivante le 7 mars 1993 par deux fois, (carte 44 XV)

Je "remercie" le chasseur Maurice Estève et mes trois amis et membres de R.V.O. Duplaa Jo, Hourcq J.Jacques, Toutain Benjamin.

Bibliographie:
- Yeatman - Berthelot (1991) Atlas des oiseaux de France en Hiver - S.O.F. Paris
- Boutet J.Yves - Petit Pierre (1987) Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine - C.R.O.A.P. Bordeaux
- Géroudet Paul (1983) Limicoles, gangas et pigeons d'Europe - Delachaux et Niestlé - Neuchâtel, Paris - Tome 2.

Andréas Guyot

La Bergeronnette 16:3-4. (1993) 4e trimestre.

mercredi 20 octobre 1993

Nidification du Cincle plongeur (Cinclus cinclus) à la minoterie Marsan de Pau.

Nous connaissons déjà l'hivernage de l'oiseau au niveau du pont d'Espagne, sur cette partie du gave de Pau, (carte 45 XV), Guyot 1992. 
Cet hiver lors d'un comptage des grands cormorans, j'ai eu l'occasion de parler avec un ouvrier de la minoterie. Dans notre discussion sur les oiseaux, nous avons parlé du cincle. Si son nom lui était inconnu, à ma description, il m'a indiqué son site de nidification et son nid en mousse, situé sous la voûte et à la sortie des eaux de la minoterie. 
Selon lui, l'oiseau a toujours niché à cet endroit, lui le connait depuis une trentaine d'année. 
j'ai donc suivi le site et effectivement, même si je ne peux pas voir le nid, j'ai vu les vas et vient des oiseaux et cela ne laisse aucun doute sur la nidification d'un couple de cincle plongeur. Cela étend donc l'aire de nidification sur une nouvelle carte des oiseaux nicheur d'Aquitaine. 

Bibliographie: 

- Yeatman - Berthelot., (1991) Atlas des oiseaux nicheurs de France en hiver - S.O.F. Paris.
- Boutet J.Yves - Petit Pierre., (1987) Altals des oiseaux nicheurs d'Aquitaine - C.R.O.A.P, Bordeaux.
- Guyot Andréas., (1992) Distribution de l'hivernage du cincle plongeur sur le gave de Pau - La bergeronnette 11:4. M.J.C. du Laü Pau. 
- Bonnet J. Claude., (1987) Essai de définition du statut actuel du cincle plongeur en Dordogne. Le Courbageot 12:27-32 C.R.O.A.P. Bordeaux.

Andréas Guyot.

La Bergeronnette: 16:1-2. (1993) 4e trimestre.