vendredi 29 septembre 2017

Mon analyse sur le marabout et la saligue: Par Christian Péboscq.

Je pense que la position géographique de "La Saligue" y est pour beaucoup, car elle est véritablement stratégique sur le parcours des longs migrants.
En effet, il s'agit de la dernière zone humide relativement intéressante avant de franchir le mur des Pyrénées.

Et comme elle est dans l'axe qui mène au couloir migratoire de la Soule vers Organbidexka puis l'Espagne, et bien je pense que vue du ciel, elle agit comme un véritable aimant :
les oiseaux arrivent en vue des premiers contreforts, et ils tombent en même temps sur cette zone humide. C'est la dernière aire de repos et de ravitaillement sur l'autoroute, avant d'attaquer l'ascension des cols, en quelque sorte !

Et comme de plus il y a en permanence des oiseaux plus ou moins sédentaires et en nombre (oies, cygnes, aigrettes, garde-bœufs) et que tous ces oiseaux doivent être bien visibles vu du ciel (notamment les cygnes et tous les "blancs"), et bien je pense que ça ne fait que renforcer l'attractivité de notre miroir d'eau pour les oiseaux de passage.

Du moins c'est l'analyse que j'en fais.
S'y ajoute peut-être par la suite effectivement l'effet "mémoire" des individus qui s'y sont déjà arrêté, et qui du coup le refont volontiers, car en plus notre mode de gestion du marais fait qu'il est riche en poissons et amphibiens, voire écrevisses.

Donc les oiseaux se gavent en quelques heures et ça, ils doivent s'en souvenir quand ils repassent dans le coin.
Le marabout pêche d'ailleurs avec une certaine aisance, et Marylou a observé récemment des cigognes attrapant des écrevisses.

Donc, je crois qu'on va continuer d'adopter ce mode de gestion (avec un certain niveau de population piscicole notamment et des profondeurs d'eaux variables), car ça nous réussit, et ma foi on y est un peu pour quelque chose... (sauf pour les écrevisses !). 
Le phénomène est aussi vrai en migration pré-nuptiale : les oiseaux sitôt franchi la montagne "tombent" sur la première zone humide qu'ils trouvent, à savoir la Saligue. 
Ce qui nous permet d'observer régulièrement des espèces en halte migratoire sur le marais, qui restent quelques heures à quelques jours avant de continuer leur route vers leur zone de nidification plus au nord.
Christian

Christian Péboscq – Chargé de mission
Fédération départementale des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques
Maison de la nature – 12, boulevard Hauterive
64 000 PAU
Tel : 05.59.84.89.30 – Fax : 05.59.84.14.36
Mob : 06.88.04.61.47 – Mel : cpeboscq@chasseurdefrance.com Web : www.chasseurs64.com

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