lundi 3 février 2020

Un ibis chauve à Aire sur Adour, dans un élevage de "vachettes" pour les courses landaises.

Chemin de Perrot.
Source Ornithomédia:

Cet oiseau non bagué a été découvert le 23 janvier 2020 dans des prairies près de l'Adour. Son origine est inconnue : il pourrait provenir du programme de réintroduction "Proyecto Ibis Eremita" lancé en 2008 dans le sud de l'Andalousie : 23 couples nichaient en 2018 dans des falaises près de Vejer de la Fontera (lire Séjour ornithologique dans le parc naturel du détroit de Gibraltar (Espagne) en octobre 2017).
Il pourrait également provenir du centre de reproduction de Burghausen en Allemagne (lire Informations sur les différents projets de suivi de la migration de l’Ibis chauve) : un de leurs jeune avait en effet atteint l'Ardèche en septembre 2011 (lire Un Ibis chauve observé en Ardèche).
Son origine pourrait également être l'Oasi (réserve) dei Quadris, situé près de Fagagna, dans la province d'Udine (Italie), qui abrite une population semi-captive : quatre oiseaux nés dans ce site avaient séjourné plusieurs mois à Sagone (Corse-du-Sud) durant l'hiver 2017-2018 (voir une synthèse d'observations récentes en France).
L'Ibis chauve a disparu d'Europe (massif alpin) au milieu du XVIIe siècle. En dehors de la colonie espagnole, il survit plus à l'état sauvage qu'au Maroc, où sa situation s'est améliorée grâce à des mesures de protection (lire Bonnes nouvelles pour l’Ibis chauve au Maroc et le Gypaète barbu en Algérie), en Turquie (une colonie vit en semi-liberté à Birecik, dans le sud-est du pays) et en Syrie, où quelques oiseaux ont été redécouverts près de Palmyre en 2002



Alimentation: Insectes, escargots, petits invertébrés.
Poids: 1,5 à 2 kg
Hauteur: 70 cm
Longévité moy: 21 ans
Ponte: 5 oeufs
Incubation: 28 à 29 jours.


Ibis chauve.
Dans sa famille, cet ibis possède la singularité de vivre sans avoir besoin de fréquenter les zones humides et aussi celle d'avoir entièrement cessé de faire partie de la faune européenne, il n'est plus que dans de rares stations du Maroc et de la Turquie. Géroudet a expliqué que le Waldrapp connu au XVIe siècle sur les bords du Rhin était cet ibis, qui existait aussi à Passau sur le Danube, en Lorraine et dans le Jura. 
Sa disparition de Hongrie ne daterait que du XVIIe siècle. Le dénichage facile des jeunes dans les basses falaises rocheuses qu'il fréquentait a dû être le principal motif de cette élimination. Ayant visité une de ces colonies marocaines, j'ai eu l'impression que la placidité de cet oiseau devait lui rendre la concurrence difficile vis-à-vis des craves et des choucas qui partageaient avec lui les rochers pour nicher et les maigres pâtures où trouver de la nouriturre. 
Ref: Histoire des Oiseaux d'Europe, 1971, L.J. Yeatman, Bordas. 

http://www.magornitho.org/files/2015/01/rapport-ibis-chauve-2015.pdf

Attention ne pas passer la clôture, ces vachettes n'ont rien à voir avec des laitières de Normandie, ce sont des fauves, elles vous foncent dessus. 
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